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Efforts internationaux pour la recherche arctique

Les nouvelles du Svalbard, Mai 2014

Le changement climatique observé fait de l'Arctique l'une des zones cruciales pour appréhender le développement futur de l'humanité, et la science joue un rôle central pour comprendre les enjeux liés à cette région du monde. L'intensification de la navigation possible par la Voie Maritime du Nord, par exemple, est une source importante de nouvelles questions scientifiques et technologiques. Bien entendu, les huit pays du Conseil Arctique - Canada, Danemark, États-Unis d'Amérique, Finlande, Islande, Norvège, Russie et Suède - sont en première ligne, ayant des intérêts économiques et stratégiques directs à une connaissance exhaustive de ce milieu et de son évolution.
Cela étant, l'intérêt pour la zone arctique n'est pas limité aux communautés scientifiques des pays qui bordent cette zone. Ainsi, le Comité International de la Science Arctique (IASC), créé en 1990, regroupe 22 pays dont la France, et a pour mission de promouvoir la recherche fondamentale et appliquée sur la région polaire nord, en encourageant les projets interdisciplinaires et internationaux. L'IASC vient d'élire une nouvelle présidente, la norvégienne Susan Barr, et l'un de ses quatre vice-présidents est Vladimir Pavlenko, directeur du Centre Scientifique d'Arkhangelsk de la Branche de l'Oural de l'Académie des Sciences Russe.
V. Pavlenko a indiqué que l'état russe avait pour priorité dans la région de fonder son développement socio-économique sur une diversification de ses activités de production, en s'affranchissant de la dépendance à la seule exploitation des matières premières. Il cite parmi les directions de recherches du Centre d'Arkhangelsk :
- l'adaptabilité de l'organisme humain à la vie dans les conditions extrêmes de la zone arctique ;
- l'étude des possibles ressources agricoles (poisson, ressources forestières) en liaison avec le changement climatique ;
- les ressources naturelles des fonds de l'océan arctique ;
- la géophysique, la magnétométrie, l'étude de l'atmosphère et la sismologie (la station d'observation sismologique la plus septentrionale du monde est russe et se trouve en Terre François-Joseph) ;
- l'archéologie, l'histoire et la culture des populations de la région.
Il a également souligné comme un fait positif un certain partage du travail au sein de l'IASC entre les pays membres du Conseil Arctique et les 14 autres, ces derniers proposant plutôt des recherches fondamentales non directement liées à des intérêts économiques. Autre organisation internationale impliquée dans la recherche arctique, le Forum Belmont est le Conseil de direction Groupe International des Agences de moyens pour la Recherche sur le Changement global (IGFA).
Le Forum Belmont vient d'annoncer un appel à projets impliquant 14 organisations, dont le Fonds Russe pour la Recherche Fondamentale (RFFI), l'Agence nationale pour la recherche et le CNRS. Les thèmes en sont les suivants :
- Milieux naturels et vivants : compréhension approfondie des interactions physiques et biologiques non-linéaires dans la zone arctique ;
- Milieux construits et infrastructures, en particulier : habitat, voies de communications, énergie, télécommunications, matériaux résistant au climat, systèmes d'observation durables.

Source : BE Russie numéro 61 (30/04/2014)

Traduction / adaptation : Bastien