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Les États-Unis veulent développer leur flotte de brise-glaces

Les nouvelles du Svalbard, Septembre 2015

Alors que l'Arctique et ses richesses potentielles, comme ses possibilités futures pour le trafic maritime, suscitent toujours autant de convoitises, les États-Unis veulent renforcer leur flotte de brise-glaces. C'est le Barack Obama lui-même qui l'a annoncé mardi, lors d'un déplacement en Alaska. Le président américain a notamment proposé que le plan de renouvellement de la flotte de l'US Coast Guard soit accéléré. Ainsi, le prochain brise-glace lourd de l'USCG, dont le coût est estimé à 1 milliard de dollars, pourrait entrer en service dès 2020, soit avec deux ans d'avance par rapport au planning initial. Washington compte également renforcer la flotte, qui comptait auparavant sept unités et n'en aligne plus que trois, dont un seul navire lourd. Alors que la fonte des glaces ouvre de nouvelles perspectives en termes de routes commerciales et d'exploitation des fonds marins, les territoires arctiques sont âprement disputés par les pays riverains, à commencer par la Russie, le Canada et le Danemark. Et, dans cette rivalité, les uns et les autres ont entrepris de renforcer leurs moyens maritimes polaires afin de faire respecter leur souveraineté territoriale et anticiper les futurs développements économiques. Une tendance que n'avaient pas jusqu'ici suivie les États-Unis, qui commencent donc à réagir pour compenser leur retard. Ainsi, à la Maison Blanche, on rappelle que la Russie dispose aujourd'hui de 40 brise-glaces et en a commandé 11 autres, dont certains à propulsion nucléaire.
Face à cela, les garde-côtes américains ne disposent plus que du Healy, un navire de 128 mètres et 16 700 tonnes opérationnel depuis 2000, ainsi que des Polar Star et Polar Sea, deux unités de 122 mètres et 13 600 tonnes datant de 1976 et 1978. Ces trois bateaux peuvent briser des glaces d'une épaisseur allant jusqu'à 2 mètres.

Le brise-glace américain Polar Sea

Source : Mer et Marine septembre 2015