Les graines viennent de plantes alimentaires adaptées à des climats secs. Un exemple est le sorgho, une céréale à forte teneur énergétique et connue pour son adaptabilité et sa capacité à résister à la sécheresse. Cette graminée tropicale, «l'herbe à chameau», pourrait être la clé du développement agricole dans les zones caractérisées par des sols secs et salins, selon un communiqué du Ministère de l'Agriculture et de l' Alimentation. Alors que le climat de la terre change rapidement, il est extrêmement important de préserver la diversité génétique que nous avons dans les plantes cultivées du monde entier. C'est dans ces gènes que nous devrions trouver les propriétés qui en feront des cultures efficaces dans le climat futur. Cela est essentiel pour assurer à la population mondiale un accès à la nourriture. En un peu plus de 40 ans la production alimentaire mondiale a doublé, selon Lars Peder Brekk du Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation.
Parmi les dépositaires de ces graines se trouvent deux principaux centres de recherche agricole, qui travaillent à l'adaptation des plantes dans les zones plus sèches. Ce sont l' ICARD (International Center for Agricultural Research in the Dry Areas) et l'ICRISAT (International Crop Research Institute for the Semi-Arid Tropics).
La diversité génétique est essentielle pour relever les défis créés le par changement climatique. Et ce n'est qu'en utilisant cette diversité que les chercheurs peuvent sélectionner de nouvelles variétés de cultures qui peuvent croître et prospérer dans des conditions différentes auxquelles nous pouvons nous attendre à l'avenir. Cette diversité stockée dans les semences et les graines venant de tous les continents se trouve à présent dans la banque génétique, explique Roland von Bothmer. Il est professeur de génétique, spécialiste de l'amélioration des plantes à l'Université agricole suédoise et aussi membre de l'équipe qui est responsable de l'exploitation du Svalbard Global Seed Vault.
Depuis l'ouverture de cette chambre forte en février de l'année dernière, on a emmagaziné plus de 430.000 graines originaires du monde entier. Le but de cette banque génétique est de protéger les plantes les plus importantes pour les ressources alimentaires et agricoles de notre planète.
I'Institut Polaire Norvégien d'UNIS, l'Université du Svalbard, a publié au titre de l'information sur la biodiversité, une série de 9 articles sur les conditions environnementales au Svalbard et leur impact sur les espèces menacées.
Les espèces menacées au Svalbard représentent un peu moins de 2% des espèces présentes sur la liste rouge de Norvège parue en 2006.
Sur les 70 espèces figurant actuellement sur la liste rouge ce sont les plantes vasculaires qui constituent le groupe le plus important avec 51 espèces, dont 35 sont considérées comme menacées.
Les oiseaux sont le deuxième groupe en importance avec 16 espèces sur la liste rouge des espèces présentes, dont 9 sont classées comme menacées. Trois espèces de mammifères, les ours polaires, les morses et les phoques, sont aussi sur la liste rouge.