Introduction au Svalbard ou Spitzberg
    
    Le Spitzberg en détail et guide pratique
Accueil ? Aller au Spitzberg ? À propos

Nouvelles du Svalbard et autres brèves polaires, février 2010

Forte augmentation des gaz à effet de serre au Svalbard.

Le bateau de croisière « Ocean Majesty » à Longyearbyen pendant l'été 2008.

Les émissions de GAS provenant du trafic de croisière et des centrales à charbon au Svalbard ont fortement augmenté depuis l'année 2000. C'est ce qui émane d'un rapport de la Direction du Contrôle du Climat et de la Pollution (Klif)

La Direction, en collaboration avec l'UNIS et l'Institut norvégien de recherche atmosphérique (NILU) a préparé ce rapport, qui a calculé les émissions de gaz à effet de serre de 2000 à 2007. Pendant ces sept années, les émissions de noir de carbone ont augmenté de 56 pour cent, les émissions d'oxyde d'azote de plus de 50 pour cent et les émissions de CO2 de 30 pour cent. Les plus grandes émissions de gaz à effet de serre proviennent de l'utilisation du charbon pour la production d'énergie et du transport maritime, notamment du trafic de croisière. Les émissions de méthane proviennent presque exclusivement de la production de charbon au Svalbard, a déclaré Ellen Hambro, directeur du Klif. Les émissions au Svalbard représentaient environ un pour cent des émissions totales de la Norvège en 2007.

Le rapport évoque également les mesures possibles pour réduire les émissions, telles que l'amélioration des techniques de production et l'utilisation de nouvelles technologies dans les centrales de Longyearbyen et de Barentsburg. Selon le rapport on peut également faire des économies d'énergie et l'imposition d'un carburant plus propre pour les navires aura pour effet de réduire les émissions dues à la croissance. En effet, les calculs dans le rapport montrent que les émissions dues à la croissance seront encore plus importantes en 2025, si rien n'est fait ou si l'on n'impose pas de limitations au taux d'activité dans l'archipel.

La pollution s'étend si loin au nord qu'elle a des effets climatiques et environnementaux, en particulier les émissions de suie. Cela affecte le climat, à la fois parce que cette pollution réchauffe l'atmosphère et qu'elle accélère la fonte quand elle se dépose sur la neige et la glace, a déclaré l'un des auteurs du rapport, le Conseiller principal Vigdis Vestreng.

Le noir de carbone a une durée de vie relativement courte dans l'atmosphère et la plupart des polluants mondiaux se sont déposés bien avant qu'ils n'atteignent l'Arctique. Cependant, les émissions locales dans l'Arctique seront en mesure d'influer directement sur le climat de cette région, selon le rapport.

Le Traité du Svalbard a 90 ans

Il y a 90 ans, le Traité de Svalbard était signé à Paris. Les années qui se sont écoulées depuis ont contribué à renforcer ce traité.
Le traité n'a jamais été autant d'ordre pratique qu'actuellement. En dehors de l'Océan Arctique, il reste encore des choses en suspens, mais en ce qui concerne la pêche on a négocié un arrangement qui fonctionne sur le plan pratique. Si l'on découvre des gisements de gaz ou de pétrole la situation peut devenir critique, a déclaré Geir Ulfstein, professeur de droit public à l'Université d'Oslo. Ulfstein est spécialiste du Traité du Svalbard, dont il a fait le sujet de sa thèse: «Le Traité du Svalbard: De Terra Nullius à la souveraineté norvégienne. »
Qu'en est-il aujourd'hui ? En partant d'un point de vue juridique on peut dire que les circonstances entourant le traité sont normalisées. Dans le Livre Blanc paru l'année dernière, il a semblé en effet que toute la législation devrait également s'appliquer à Svalbard, et on a en fait conclu qu'il n'en serait rien. En termes pratiques, toutefois, la plupart des lois, ainsi que la loi concernant les conditions de reprise sont normalisées, selon Ulfstein.
Arild Moe, le Directeur adjoint de l'Institut Fridtjof Nansen à Oslo, se réjouit l'existence du traité 90 ans après.
L'une des raisons pour lesquelles les choses se sont passées sans problème est que les activités au Svalbard ont été limitées. Il est clair que cela était nécessaire en raison des nombreux intervenants impliqués, mais aussi longtemps qu'il n'y aura que les Norvégiens et les Russes qui ont une activité économique sur ce territoire, elle fonctionnera bien, a déclaré Arild Moe.

Ulfstein souligne également que si des désaccords existent aujourd'hui, cela concerne les eaux au large du Svalbard. Le traité du Svalbard s'applique aux terres faisant partie de l'archipel et aux douze milles marins au-delà des côtes.
Pendant vingt ans jusqu'à la fin des années 1960, un certain nombre de forages d'exploration pour le pétrole et le gaz ont été réalisés au Svalbard, sans résultat. Dans le cas contraire tout aurait été différent, mais heureusement pour le traité les conditions au Svalbard n'ont pas tellement changé depuis 1920.

Le Traité du Svalbard a également été un sujet abordé lors du séminaire annuel du Svalbard à Longyearbyen. L'historien Thor Bjørn Arlov a procédé à un rappel historique depuis les débuts vers 1910 et les premières négociations au sujet d'un traité, jusqu'à aujourd'hui. Le vice gouverneur Lars Faus a parlé de la situation actuelle, y compris des soi-disant «cas d'hélicoptère ». La compagnie nationale russe Arktikugol Trust, qui gère Barentsburg, a été condamnée l'année dernière devant la Haute Cour pour un vol en hélicoptère illégal. Les Russes ont réclamé, selon le Traité du Svalbard, le droit à l'égalité de traitement, ce qui a été réfuté et complètement écarté par la Haute Cour.
Faus a notamment fait état des querelles concernant les eaux autour de l'archipel, où il a dirigé plusieurs poursuites pénales contre les compagnies de navigation russes et étrangères pour pêche illégale.
Le Traité du Svalbard a été signé le 9 février 1920 , est entré en vigueur le 14 février et a été ratifié le 14 août 1925.
Le professeur Geir Ulfstein ne pense pas que le traité sera remis en question dans les années à venir.
On peut spéculer sur l'avenir de l'exploitation du charbon et de son impact sur la nature, mais actuellement je ne vois pas de problèmes majeurs dans le pays, a-il déclaré
Ulfstein remarque un intérêt accru du monde extérieur pour le traité en question, qui est le seul accord international existant après la conférence de paix en 1920.

La Baie de la Madeleine et le glacier Waggonwaybreen sont devenus les symboles de l'archipel et l'une des destinations les plus prisées.

Sources : Svalbardposten.no

Les pesticides au Spitzberg

Les analyses de neige et de glace venant des glaciers de l'intérieur de l'archipel ont révélé que des quantités parfois importantes de pesticides se trouvent dans le sol de la région.
Il s'agit ici de polluants environnementaux d'une grande longévité, qui ne se décomposent guère dans la nature, et encore moins dans les régions froides.
Ces substances sont aujourd'hui pour la plupart interdites, mais on suppose que certaines quantités peuvent atteindre au moins une tonne. Les risques potentiels pour l'environnement dépendent de la pollution locale effective et doivent être encore évalués.

Guillemots de Brünnich sur un iceberg... Mais est-ce bien de la glace pure...?