Introduction au Svalbard ou Spitzberg
    
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Nouvelles du Svalbard et autres brèves polaires, mai 2011

La nature reprend ses droits

La réserve naturelle de l'Île Wrangel existe depuis déjà 1976. En 2004 ses paysages lui valent d'être déclarée par l'UNESCO comme patrimoine naturel mondial le plus nordique et d'être ainsi inscrite dans la liste du patrimoine culturel et naturel de l'humanité. Bien que le point culminant se hisse jusqu'à 1096 m au-dessus du niveau de la mer et qu'en hiver l'île Wrangel soit complètement encerclée par les glaces dérivantes, il n'y a pas de glacier.
C'est un sujet qu'habituellement les photographes préfèrent éviter. Mais parfois ils font une exception afin d'attirer l'attention sur les problèmes soulevés par la pollution de l'environnement. Les visiteurs de la côte arctique russe rendent compte continuellement de déchets et de fûts métalliques rouillés. Chaque tentative pour industrialiser les régions polaires a entraîné des pollutions. À l'époque de l'Union Soviétique fut créée sur l'île Wrangel une petite commune d'environ 200 habitants. On envisageait en fait d'y installer une ferme d'élevage de rennes et une station commerciale. On avait aussi l'intention d'y construire un aéroport militaire et une base de défense antiaérienne.
Lorsqu'à la fin de l'ère soviétique cette agglomération fut abandonnée, des tonnes de carburant et de matières lubrifiantes sont restées sur place, ainsi que toutes les ordures laissées par la civilisation. À l'heure actuelle toutes les agglomérations ont été abandonnées depuis longtemps, à l'exception d'une petite station de recherche située au sud de l'île. Entre-temps la nature y reprend lentement ses droits.

Morses au large de l'île Wrangel.

Source : PolarNews

Les nurseries des ours polaires sur la Terre du Roi Charles (Svalbard)

Pendant un séjour de pratiquement 4 semaines sur l'île du Roi (Kongsøya), qui fait partie de la Terre du Roi Charles (Kong Karls Land) tout à fait à l'est du Svalbard, les chercheurs ont dénombré au minimum 13 tanières creusées dans la neige, où les ourses polaires avaient mis leurs petits au monde quelques mois auparavant. En 2009 on en avait compté 25. Cette diminution était attendue et tient probablement au fait que la mer autour de la Terre du Roi Charles était largement libre de glaces vers la fin de 2010, si bien que les îles étaient difficilement accessibles pour les femelles pleines. Par contre on ignore s'il existait davantage de tanières ailleurs.
La Terre du Roi Charles fait partie des sites de reproduction des ours polaires les plus importants de tout l'Arctique et elle n'est accessible qu'avec une autorisation spéciale.

La Terre du Roi Charles dans la banquise dérivante.

Source : Institut Polaire Norvégien

Grands Espaces ne vous emmènera pas visiter La Terre du Roi Charles qui est une réserve naturelle interdite d'accès depuis 1930. En revanche, les croisières-expéditions vous permettront d'observer ces ourses accompagnées d'un ou deux petits alors qu'elles déambulent sur la banquise estivale dérivante à la recherche de leur proie favorite, le phoque.

Le système de réservation sous les feux de la critique

Le système de réservation en ligne de l'association des voyagistes installés à Longyerabyen et qui se trouve sur le site www.svalbard.net, s'était développé pour devenir une importante voie de distribution, en particulier pour les petits prestataires, qui habituellement, ne sont guère visibles sur le marché. Le passage à un nouveau logiciel s'est révélé être un flop, car le nouveau système n'a pas tenu les promesses faites par le fournisseur.
Les petits tour-opérateurs de Longyearbyen se plaignent d'avoir des pertes de leur chiffre d'affaires de 60 à 70%, et dans certains cas jusqu'à 95%. Quelques entreprises qui sont souvent gérées par une seule personne, ne doivent leur survie qu'en se diversifiant dans d'autres domaines.
L'association, présidée par le directeur du plus grand tour-opérateur local, rejette les critiques et renvoie la responsabilité en premier lieu aux fournisseurs du logiciel. De plus les voyagistes les plus modestes n'auraient pas tous bien fait leurs devoirs.

Le Polarhotel

Source : Svalbardposten

Forte demande du charbon de Longyearbyen

De la mine n°7, située dans l'Advendalen près de Longyearbyen, sont extraits actuellement environ 75 000 tonnes de charbon par an. On en exporte 50 000 tonnes, en majeure partie vers l'Allemagne.
Les propriétés de ce charbon en font une matière première très demandée dans l'industrie métallurgique, à tel point qu'au mois de mai des entreprises allemandes ont même financé l'affrètement d'un cargo supplémentaire ainsi que les travaux de chargement, et ce malgré une grue endommagée par une tempête hivernale.
Selon le patron de la mine Håvard Dyrkolbotn, « sans le charbon de la mine n°7, il n'y aurait pas de Mercedes sur le marché... »

Équipement de forage de la mine N°7

Source : Svalbardposten