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Nouvelles du Svalbard et autres brèves polaires, juin 2011

Un ours polaire a nagé sur 700 km

Bien que l'ours polaire ne chasse pas sa proie dans l'eau, c'est un bon nageur qui est capable, à la recherche de nourriture, de parcourir de longues distances, d'une plaque de glace à une autre ou de la côte jusqu'au bord de la banquise dérivante. Or, on a pu prouver qu'un ours polaire avait parcouru pratiquement 700 kilomètres d'une seule traite, et ce en Mer de Beaufort au Nord de l'Alaska.
L'ours polaire est essentiellement un carnivore qui se nourrit surtout de phoques. Les régions favorables se trouvent principalement à la limite sud de la banquise dérivante. C'est là que l'ours polaire aura le plus de succès dans sa chasse au phoque. Lors de sa recherche de nourriture, les masses de glace qui vont en diminuant constituent pour lui un problème de plus en plus important.
C'est ainsi qu'à la fin de l'été 2008, une femelle équipée d'un émetteur a parcouru la distance incroyable de 687 kilomètre en l'espace de dix jours, en ayant perdu en tout 22% de son poids. Par la suite elle marchera encore 1800 kilomètres sur la glace. Les chercheurs, sous la direction de George Durner de l'USGS (United States Geological Survey), avaient, quelque temps auparavant, endormi l'animal pour le munir d'un collier GPS. Ils ont ainsi pu suivre ses déplacements pendant deux mois. Un capteur implanté sous la peau de l'ourse a enregistré en outre la température de l'eau.
Lors de ces longues traversées à la nage les jeunes sont particulièrement en danger car les forces nécessaires leur font défaut.
George Durner pense qu'en raison de la fonte des glaces les ours polaires sont de plus en plus obligés de nager sur de grandes distances pour rejoindre les plaques de banquise. Cela pourrait être la conséquence du changement climatique. Ce chercheur et zoologue déclara sur BBC Earth News : « Cette femelle d'ourse polaire a nagé de façon continue pendant 232 heures et parcouru 687 km en eau libre. La température de l'eau oscillait entre 2 et 6 degrés Celsius. Il s'agit là d'une performance vraiment stupéfiante. En plus d'une partie de son poids, cette femelle a aussi perdu son jeune, âgé d'un an, car nager sur une si longue distance fut trop épuisant pour sa progéniture. » George Durner ajouta aussi qu'à l'avenir les conditions de vie en Mer de Beaufort deviendront de plus en plus difficiles pour les ours polaires.

L'ours polaire, nageur longues distances.

Source : PolarNews

Lors des croisières sur les bateaux polaires affrétés par Grands Espaces, le visiteur du Spitzberg est pratiquement assuré d'observer des ours polaires. Il en verra sur terre, longeant la rive d'un fjord ; il pourra en observer sur la banquise, finissant les restes d'un festin de phoque ; mais il n'est pas rare non plus, lors d'une « croisière-zodiac », de rencontrer une femelle suivie d'un, voire de deux jeunes et c'est alors un spectacle toujours émouvant de les voir nager d'une plaque de glace à une autre, portant si bien leur nom savant : « ursus maritimus »...

Le recul des côtes arctiques

La ligne côtière, dans les régions polaires soumises au gel permanent, réagit au changement climatique par une érosion accentuée et recule en moyenne de 50 cm par an. Cela signifie des changements importants pour les écosystèmes proches de la côte et la population qui y vit.
Le dégel rapide et à grande échelle du permafrost riche en glace entraîne une érosion des formes du terrain, si bien que l'on voit apparaître des falaises le long des côtes.
Les changements sont particulièrement dramatiques en mer de Laptev, en mer de Sibérie et en mer de Beaufort, pour lesquelles la vitesse d'érosion des côtes est en partie supérieure à 8 mètres par an. Comme environ un tiers des côtes du monde entier se trouvent dans le permafrost arctique, l'érosion côtière pourrait dans le futur concerner des régions immenses.
Les côtes arctiques réagissent en général de façon plus sensible au réchauffement global que les côtes situées à des latitudes plus tempérées. Jusqu'à maintenant elles ont été protégées de la force d'érosion des vagues par des étendues de mer gelée. En raison du retrait continuel de la banquise cette protection se trouve compromise, et il faut s'attendre aux rapides changements d'une situation qui fut stable pendant des millénaires.
Les deux tiers des côtes arctiques sont constitués non pas de roches, mais d'un substrat gelé, le permafrost, et ce sont justement ces côtes-là qui sont fortement attaquées par l'érosion.
Certes les régions polaires ne sont en règle générale que peu peuplées, mais, comme presque partout dans le monde, les côtes, dans le Grand Nord également, représentent des axes importants pour la vie socio-économique.
Les besoins grandissants en ressources énergétiques globales ainsi que le tourisme en expansion et les transports des marchandises, renforcent en plus l'impact humain sur les régions côtières de l'Arctique.
En ce qui concerne les effectifs de la faune sauvage comme les grands troupeaux de caribous ou les lacs d'eau douce très répandus à proximité des côtes, les conditions écologiques se modifient considérablement avec l'érosion croissante.

La carte montre la vitesse de l'érosion le long de la ligne côtière arctique : en rouge les régions les plus touchées par une érosion rapide (2 à 10 m/an), en orange par une érosion moyenne (1 à 2 m/an), en jaune par une érosion lente (0 à 1m/an) et en vert par une érosion stable ou insignifiante.

À consulter : le rapport de 170 pages, établi par plus de 30 scientifiques issus de 10 pays différents : « State of the Arctic Coast 2010 ».

Source : PolarNews

Le Danemark et le pôle Nord

Dans la lutte pour le pôle Nord il est un autre état riverain qui fait valoir ses droits de possession. Selon les rapports des médias le gouvernement de Copenhague désire apparemment émettre une revendication territoriale sur une partie du pôle Nord, ce qui va déclencher des problèmes entre le Danemark et les autres pays riverains.
Le Danemark se lance de façon offensive dans cette course aux droits de possession qui s'est durcie depuis quelques années et qui porte sur des régions autour du pôle concernant aussi bien les espaces maritimes que les fonds marins. D'un point de vue géologique, selon le gouvernement de Copenhague, le pôle Nord fait partie du socle continental du Groenland et se trouve par conséquent sous souveraineté danoise.

D'après le droit maritime, les états riverains de l'Arctique ont jusqu'en 2014 pour déposer leurs revendications territoriales auprès des Nations Unies. En ce qui concerne l'appartenance du pôle Nord, seule une commission des Nations Unies à New York peut prendre une décision. Selon le droit maritime international un état peut revendiquer une zone s'étendant à 200 miles marins de ses côtes, dans le but d'une exploitation économique.
Dans la mesure où l'un des états dépositaires d'un droit de possession peut prouver que son socle continental correspondant s'étend jusqu'au pôle Nord, ses revendications territoriales sur cette région seront examinées.
Si le cas se présente pour plusieurs nations, celles-ci devront parvenir à un accord.
Jusqu'à présent c'est Moscou qui mène le plus activement ses revendications de souveraineté. Dès 2007 les Russes ont, à l'aide d'un sous-marin, planté leur drapeau au pôle Nord par 4000 mètres de fond.

Depuis des années, des recherches sont menées par les états riverains pour étayer leurs revendications territoriales par des données géologiques. À présent le Danemark veut prouver que la « dorsale Lomonossov», cette chaîne de montagnes sous-marines qui s'étend depuis le socle continental sibérien jusqu'au Groenland, est le prolongement du socle groenlandais. Cela devrait renforcer la revendication sur cette région.
Mais c'est pour le Danemark la menace de voir surgir de nouveaux problèmes avec la Russie, les Etats-Unis, le Canada et la Norvège. En effet ces cinq pays se disputent l'accès aux gisements de matières premières qui seront rendus accessibles par suite de la fonte des glaces qui recouvrent l'Océan Arctique.

La revendication territoriale du Danemark

Source : PolarNews



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