Introduction au Svalbard ou Spitzberg
    
    Le Spitzberg en détail et guide pratique
Accueil ? Aller au Spitzberg ? À propos

Nouvelles du Svalbard et autres brèves polaires, avril 2013

Un ours polaire tué à Hyttevika au Spitzberg

Le dimanche 23 mars, à Hyttevika, au sud-ouest du Spitzberg et au Nord du Hornsund, un ours polaire a essayé de s'introduire dans une hutte ; les occupants, un couple résident à Longyearbyen, après plusieurs tentatives pour l'effrayer, ont du l'abattre alors qu'il avait passé la moitié de son corps par la fenêtre qu'il venait de détruire. Selon Arild Lyssand, inspecteur de police au bureau du Gouverneur, c'est apparemment un acte de légitime défense. « Ils lui ont jeté des bougies allumées et ont tiré quatre fois en l'air, sans résultat » expliqua-t-il. L'un des occupants l'a finalement abattu d'un coup de pistolet entre les yeux. Personne ne fut blessé, le couple fut seulement choqué par l'incident. Les deux occupants, désirant passer ici leur vacances de Pâques dans cette hutte, seront interrogés à leur retour à Longyearbyen.
L'ours a été transporté en hélicoptère à Longyearbyen ; il s'agit d'un mâle de six ans, de 2,09 m de long et pesant 305 kg, marqué et tatoué par l'Institut Polaire Norvégien qui le suivait dans ses déplacements.
Le précédent incident remonte à août 2011, quand un ours pénétra dans une des tentes d'un campement à environ 50 km de Longyearbyen, tuant un jeune britannique de 17 ans et en blessant sérieusement 3 autres, avant d'être abattu.
Cet incident déclenche des réactions au Svalbard mais aussi ailleurs, où l'on relance le débat sur les dangers encourus par les occupants d'une hutte et sur une alternative non fatale pour l'ours, comme le spray au poivre. « En Sibérie, en Russie, au Canada et aux USA le spray anti-ours est utilisé pour résoudre ce genre de conflit entre ours et êtres humains, depuis environ 30 ans, mais dans ce genre de situation, il n'est pas certain que le spray au poivre soit une solution ; en tout cas ce spray anti-ours doit faire partie de la « caisse à outils » commentait Per Ulrich Kristiansen sur le site du Svalbardposten.

Hyttevika, au nord du Hornsund

Source : icepeople.net

Lac Vostok : des bactéries inconnues

L'analyse des échantillons d'eau prélevés en mai 2012 dans le lac Vostok, en Antarctique, a révélé la présence de bactéries qui n'appartiennent à aucune classe connue de micro-organismes, a confié à RIA Novosti Sergueï Boulat, chercheur en génétique des eucaryotes de l'Institut de physique nucléaire de Saint-Pétersbourg.

"Après avoir exclu tous les contaminants connus nous avons découvert l'ADN d'une bactérie qui ne coïncide avec aucune des espèces figurant dans la banque mondiale de données. Nous considérons cet organisme vivant comme non identifié et non classé, car nous n'arrivons à le ranger dans aucune des sous-familles connues", a indiqué M.Boulat. Il a précisé que les chercheurs avaient analysé l'eau gelée sur une couronne de forage après son immersion dans le lac.

En février 2012, les membres de la 57ème expédition antarctique de Russie sont parvenus, au terme de plus de 20 ans de forage, à atteindre la surface du lac Vostok vieux de 30 millions d'années. Ce lac sous-glaciaire - le plus important en Antarctique - renferme quelque 6.000 km³ d'eau.
Aux dernières nouvelles, les bactéries à l'ADN inconnu découvertes dans le lac sous-glaciaire Vostok, en Antarctique, ne présentent pas de danger pour l'homme, a annoncé mardi l'Institut Arctique et Antarctique de Saint-Pétersbourg dans un communiqué.

Position du lac Vostok en Antarctique

Source : Rianovosti mars 2013

En Alaska, Shell gèle ses forages pétroliers

En 2012 le trust pétrolier Shell avant tenté de mener à bien des essais de forages pétroliers à deux endroits devant les côtes de l'Alaska. Après de longues tergiversations avec les autorités, Shell avait annulé et repoussé ces forages à 2013. Aujourd'hui ces projets semblent ne plus être à l'ordre du jour après qu'un bateau de la société se soit échoué.

La plate-forme de forage « Kulluk » s'était détachée, le 31 décembre 2012, de son remorqueur et échouée près de l'île Sitkalidak
Champs de pétrole et lieux de forage dans la Mer des Tchouktches.

Source : PolarNews, 2 avril 2013

Un « ours polaire » devant le Kremlin

Un militant de Greenpeace déguisé en ours polaire a flotté lundi matin sur un morceau de banquise improvisé sur la rivière Moskova devant le Kremlin pour protester contre l'exploration pétrolière dans l'Arctique, a rapporté un photographe de l'AFP.

Vêtu d'un costume en fourrure blanche, le militant a fait un petit tour sur un radeau blanc ressemblant à un bloc de glace, sur lequel il avait installé les panneaux en anglais « Help ! » (« Au secours ! ») et « Arctic not for Sale » (« L'Arctique n'est pas à vendre! »).
Il a ensuite été interpellé mais très vite relâché, a indiqué Greenpeace sur Twitter.
L'organisation a expliqué vouloir ainsi attirer l'attention sur un projet commun du groupe Rosneft, numéro un du pétrole russe, et de la société norvégienne Statoil pour prospecter en mer de Barents (Arctique), dans un communiqué publié sur son site. « Les compagnies pétrolières avides s'emparent de l'Arctique. Et il se fichent des ours et des baleines qui peuvent mourir de faim, tout comme de l'équilibre climatique ».
Greenpeace a annoncé son intention de lancer une pétition pour appeler le Premier ministre norvégien, Jens Stoltenberg, à renoncer à ce « projet industriel à haut risque dans l'Arctique russe ».
L'ONG a également accusé Statoil d'être prêt à faire en Russie des « expériences dangereuses » que le groupe norvégien n'aurait jamais envisagé en Norvège.
« Si un désastre se produit en mer de Barents, les dommages infligés au fragile environnement nordique, aux ressources de poisson et à la population des villes du littoral seront catastrophiques», selon Greenpeace.
« Nous appelons les citoyens du monde entier à dire 'non' (...) à cette course absurde au pétrole arctique », souligne l'ONG.
En novembre 2012, des militants de Greenpeace déguisés en ours polaires avaient déjà bloqué l'accès au siège de Gazprom à Moscou pour dénoncer les projets de forage du géant gazier russe dans l'Arctique.
La Russie a fait du développement de l'Arctique une priorité stratégique. Les réserves présumées suscitent également la convoitise des quatre autres pays riverains de l'Arctique : le Canada, la Norvège, le Danemark et les États-Unis.

Un mineur tué à Barentsburg

Le 4 avril dernier s'est produit un accident mortel dans une mine de charbon à Barentsburg, cité minière russe du Spitzberg. Apparemment un mineur ukrainien de 30 ans, est resté coincé après la chute d'un bloc rocheux. Le Gouverneur a fait fermer la mine en attendant les résultats de l'enquête que les autorités norvégiennes ont menée sur place.

Mine de charbon à Barentsburg

Source : Sysselmannen/Svalbardposten (5/04/2013)

Histoire polaire : des artefacts perdus dans un incendie en Italie

Lors d'un incendie au Musée des Sciences à Naples, des objets appartenant à l'histoire polaire norvégienne et italienne ont été irrémédiablement détruits. Cette exposition devait en fait mettre en valeur certains aspects de l'histoire polaire commune entre les deux pays, comme les expéditions au Pôle Nord en dirigeable de Nobile et Amundsen, qui sont partis de Ny Ålesund en 1926 et 1928. Aujourd'hui ces deux pays ont malheureusement perdu une partie de leur histoire polaire.
Selon toute probabilité la cause serait un incendie volontaire, dû à des différends locaux concernant le terrain, où est bâti le musée, et n'ayant donc rien à voir avec l'exposition. Cette dernière se composait d'éléments prêtés par la Norvège, acheminés spécialement à Naples. Parmi ceux-ci se trouvaient, entre autres, les skis utilisés par Fridtjof Nansen lors de sa traversée de l'inlandsis groenlandais en 1888, des vêtements portés par Umberto Nobile lors de l'expédition « Italia » de 1928 et le journal de bord du dirigeable « Norge », avec lequel Amundsen, Nobile, l'américain Ellsworth ainsi que d'autres équipiers, ont survolé les premiers le Pôle Nord en 1926.
On ne déplore aucun blessé mais pour les 175 employés du Musée la perte de leur emploi pèsera certainement plus lourd que celles des artefacts perdus.

Le « Norge » en 1926 au-dessus de Ny Ålesund peu avant le départ vers le Pôle Nord. Le journal de bord de l'expédition est malheureusement parti en fumée dans l'incendie du Musée de Naples.

Source : Sitzbergen.de / Aftenposten (26 mars 2013)

La Russie se dote d'un nouveau brise-glace nucléaire

Fin juin 2012, le gouvernement russe avait promulgué le décret relatif à la réalisation des investissements publics pour la construction d'un brise-glace universel, signé par le Premier ministre Dmitri Medvedev. Atomflot a donné au brise-glace nucléaire en projet la désignation de «brise-glace universel» à cause de sa polyvalence et de ses innovations.
Le brise-glace nucléaire le plus grand au monde sera mis à l'eau en Russie en novembre 2015. La société publique « Rosatom » a lancé l'appel d'offre pour sa construction qui commencera en novembre 2013. Il pourra fonctionner tant aux embouchures des rivières sibériennes que dans les mers arctiques et sur la Route Maritime du Nord.
Aujourd'hui, la Russie possède 6 brise-glace nucléaires fonctionnels. Pourtant, le besoin de nouveaux navires de ce type se ressent pour exploiter les ressources naturelles dans l'Arctique et garantir le transit en toute saison de marchandises en empruntant le Passage du Nord-Est. D'ici 2020, la construction de 3 brise-glace nucléaires de nouvelle génération LK-60, coûtera 90 milliards de roubles, d'après Andréy Smirnov, directeur adjoint de Rosatomflot, qui précise :
« Il existe actuellement beaucoup de projets visant à l'exploitation de la plate-forme continentale arctique et des gisements voisins. Il s'agit avant tout des hydrocarbures. Actuellement, les brise-glace nucléaires sont construits avec des fonds publics, mais dans l'avenir ils seront construits par des sociétés semi-publiques ».
En novembre 2015 le brise-glace sera lancé, testé, et il entrera en service à Mourmansk avant décembre 2017.

Le LK-60
Le LK-60 en action (vision d'artiste)

Ces brise-glaces aux performances innovantes remplaceront les navires de type Arktika retirés du service, et devront notablement intensifier le trafic par la RMN. Ils auront un tirant d'eau variable, entre 8 et 11 mètres, au moyen d'un ballast, et outre le convoyage par la RMN, pourront entrer dans les estuaires des fleuves sibériens. Ils seront construits sur les chantiers Baltiiski Zavod à Saint-Pétersbourg.

Le plus gros brise-glace nucléaire au monde

Le futur brise-glace, auquel aucun nom n'a encore été donné, est le premier de la classe LK-60; il mesure 173 m de long sur 34 m de large, soit environ 14 m de long et 4 m de large de plus que le plus gros brise-glace nucléaire actuel, le «50 Years of Victory», mis en service en 2007. Le LK-60 possédera un tirant d'eau variable, compris entre 8,5 et 10,5 m, et sera capable de briser une épaisseur de glace jusqu'à 2,8 m, à une vitesse de 1,5 à 2 n?uds, le tout pour un déplacement de 33 500 tonnes et un prix de 1,6 milliard de dollars US.
Deux réacteurs à eau sous pression du type RITM-200 seront utilisés pour la propulsion et l'alimentation électrique. Le système développé par OKBM Afrikantov présente une puissance électrique de 60 MW. Une conception similaire est prévue pour les centrales nucléaires flottantes. Les réacteurs fonctionneront à l'uranium enrichi à moins de 20%. Ils devront être rechargés uniquement tous les sept ans, et leur durée de vie sera de 40 ans.

Sources : La Voix de la Russie / Rianovosti

Le développement des infrastructures de la Route Maritime du Nord

La construction de centres de sauvetage (qui serait dans l'esprit des Cross français) est entamée tout au long de la route. Le nombre de centres opérationnels en 2015 devrait être de dix. Les trois plus importants d'entre eux se trouveront en Sibérie et aux deux extrémités ouest (à Murmansk) et est (à Anadyr) de l'itinéraire. Sept de taille plus réduite seront répartis tout au long de celui-ci (Arkhangelsk, Naryan-Mar qui serait achevé en 2013, Vorkuta, Nadym, Dudinka and Tiksi). Un millier de personnes serait affecté au fonctionnement de ces centres dont la réalisation coûterait environ US$ 31 millions.
Le développement (voire la création) de ports est également à l'ordre du jour. Ainsi Vladimir Ilioukhine, gouverneur de la province du Kamtchatka a fait savoir que « le Kamtchatka est l'endroit idéal pour la construction d'un port à conteneurs... toutes les conditions sont réunies ». Le port de Petropavlosk est effectivement libre de glace toute l'année. A l'entrée de la mer de Béring, il pourrait apparaître comme l'escale idéale à des navires venant de parcourir la Route du Nord ou s'apprêtant à le faire.

Liste des ports
Carte de la Route Maritime du Nord avec les ports

En Antarctique, le réchauffement provoque une extension de la banquise

Alors que la banquise arctique fond à vue d'?il, le réchauffement de la planète se traduit actuellement par une extension de la banquise autour de l'Antarctique, une conséquence possible de la fonte accélérée des glaces qui recouvrent le continent, selon une étude néerlandaise publiée dimanche 31 mars.
D'après l'étude, publiée dans la revue Nature Geoscience, l'eau douce issue de la fonte des "langues de glace", qui prolongent la calotte continentale dans l'océan, s'accumule en une couche plus froide en surface des eaux. Cela favorise la formation de glace de mer (ou banquise). L'accélération de la fonte des "langues de glace" avec le réchauffement expliquerait donc ainsi l'extension de la banquise autour du continent.


Record en 2010

"En contraste avec la glace de mer en Arctique, la glace de mer entourant l'Antarctique s'est étendue, avec un record en 2010", écrivent les chercheurs de l'Institut royal de météorologie des Pays-Bas. Ce phénomène, qu'une étude parue en 2012 attribuait aux courants atmosphériques, constitue une "puissante rétroaction négative" au réchauffement atmosphérique de l'hémisphère sud, selon eux.
"C'est un travail important et nouveau, il propose une nouvelle explication de l'extension de glace de mer qui a augmenté récemment dans certains secteurs autour de l'Antarctique", a indiqué à l'AFP la paléoclimatologue française Valérie Masson-Delmotte, du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE).
Cette étude "a des implications importantes pour l'évolution du bilan de masse de l'Antarctique au cours des prochaines décennies", a-t-elle estimé, rappelant que la fonte des calottes du Groenland et de l'Antarctique contribue pour un tiers à la hausse du niveau de la mer (un tiers étant dû à la dilatation thermique des océans et le dernier tiers à la fonte des glaciers de montagnes).


Rôle possible des vents

Pour Paul Holland, océanographe polaire au British AntarcticSurvey, le centre de recherche britannique, l'étude ne démontre toutefois pas formellement le lien entre la fonte des langues de glace de la calotte antarctique et l'extension de la banquise.
"Il y a d'autres explications plausibles à l'augmentation de la banquise en Antarctique", écrit dans un commentaire ce chercheur, coauteur en 2012 d'une étude sur le rôle possible des vents pour expliquer ce phénomène. "Les changements dans les vents modifient la couverture de glace à la fois en dispersant directement la glace ou en apportant des masses d'air plus chaudes ou plus froides au-dessus de l'océan, conduisant à plus ou moins de gel", estime-t-il.

Source : Le Monde 1/04/13

Un nouveau port pour Longyearbyen

Le gouvernement norvégien a alloué une somme de 200 millions de couronnes à la construction d'un nouveau port à Longyearbyen, au Spitzberg. Cela fait partie du Plan National des Transports 2014-2023, publié la semaine dernière.
« En raison de l'augmentation des activités commerciales et industrielles dans les mers polaires, Longyearbyen peut s'attendre à prendre une importance croissante en tant que base opérationnelle en cas de sauvetage et de pollution, ainsi que pour d'autres services maritimes. Les connaissances et les compétences existantes dans le domaine technologique polaire ainsi que la logistique présente dans différents secteurs à Longyearbyen, constitueront des ressources aptes à être développées de façon plus approfondie » (Plan National des Transports).
Un nouveau port coûtera sans doute plus de 400 millions de couronnes et des fonds supplémentaires seront réunis par les partenaires du secteur privé et l'industrie locale. Le Conseil de Longyearbyen sera chargé du processus de planification et de développement ; l'AECO (l'association des tours-opérateurs organisateurs de croisières polaires) a été invitée à faire partie du groupe de travail en liaison avec le projet.
En même temps 800 000 couronnes ont été allouée à la Chambre de Commerce et au Conseil de Longyearbyen, afin de développer une analyse de la stratégie commerciale et industrielle. Il est probable qu'il existera un lien étroit entre le nouveau port et le développement futur de la ville.

Source : Mail de Frigg Jørgensen / 24 avril 2013
Executive director (AECO)

Ouverture du Tulip Hotel à Pyramiden

Répondant ainsi à une demande depuis plusieurs années, la réouverture du « Tulip Hotel » en mars est le résultat des efforts russes pour relancer le tourisme et aussi la recherche scientifique dans leurs agglomérations du Svalbard, notamment dans la ville-fantôme de Pyramiden.
Les touristes et autres visiteurs locaux étaient plus nombreux pendant le long-week-end de Pâques, profitant ainsi de ces infrastructures, d'une part l'hôtel de Barentsburg ré-ouvert après une brève interruption, et plus récemment l'ouverture, après réaménagement, du Tulip Hôtel de Pyramiden, où plus personne n'avait séjourné depuis la cessation des activités minières en 1998.
Depuis 2007, la société russe Trust Artikugol s'est employée à rénover et moderniser cette infrastructure, en y ajoutant une centrale avec des générateurs diesels, afin de pouvoir y accueillir des touristes. Une trentaine d'ouvriers se sont ainsi relayés toute l'année pour garder les installations et guider les touristes venant de Longyearbyen. Il est maintenant possible de séjourner à Pyramiden ; en outre un autre petit hôtel a été construit à l'aide d'anciens containers à proximité du port. Il n'existe toutefois aucun projet de restauration concernant l'ensemble de l'agglomération.

Vue de Pyramiden et de la montagne qui lui donna son nom

Source : icepeople.net / 2 avril 2013

Les ours polaires gras vivent plus longtemps

Une des populations d'ours polaires vivant le plus au sud, et aussi l'une des mieux étudiées, essaye de faire face aux modifications de la banquise dues au changement climatique, comme une nouvelle étude vient de le confirmer. Basée sur des données enregistrées pendant 10 ans, elle jette une lumière nouvelle sur la façon dont les conditions de glace influent les migrations annuelles des ours polaires.

Les ours polaires avec des réserves de graisse suffisantes vivent plus longtemps. Plus ils sont gras, plus ils ont des chances de survie.
Photo : Axel sb ©

Dirigée par le Dr.Seth Cherry de l'Université de l'Alberta, l'équipe a étudié les ours polaires à l'ouest de la Baie d'Hudson, où la banquise disparaît chaque année en été, pour recommencer à se former entre la fin novembre et le début décembre. « Cela constitue un défi intéressant pour une espèce qui est devenue prédatrice performante des espèces de phoque dépendantes des glaces », explique le Dr. Cherry, « car bien que l'ours polaire soit un excellent nageur, comparé à d'autres espèces d'ours, il utilise la banquise pour migrer, chasser, s'accoupler et se reposer. »
L'ours polaire s'est adapté à la disparition annuelle de la banquise et migre à terre en été. Là il ne peut plus chasser le phoque et est dépendant de ses réserves de graisse, jusqu'à ce que la glace se soit à nouveau formée. Le Dr. Cherry et ses collègues veulent maintenant découvrir, comment la fonte prématurée des glaces et la formation tardive de la banquise influencent les migrations des ours.
« À première vue la banquise apparaît comme une étendue vide et désertique, mais en réalité elle est très complexe et les ours polaires réussissent à s'en sortir et à prospérer au sein d'un milieu qui se déplace sous eux et disparaît même une partie de l'année... C'est là une performance biologique extraordinaire, que nous ne comprenons pas encore tout à fait », déclare le scientifique.

Source : Polarnews 11 avril 2013

Traduction et adaptation : Bastien