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Nouvelles du Svalbard et autres brèves polaires, juin 2013

Fonte des glaces : la Russie doit évacuer d'urgence sa station polaire dérivante

La Russie vient d'annoncer qu'elle allait évacuer d'urgence sa station polaire installée sur la banquise de l'Arctique, en raison de la fonte anormale des glaces et de leur rupture qui menacent les 16 membres de la mission. Le ministre des Ressources naturelles et de l'Ecologie, Sergueï Donskoï, a ordonné d'«élaborer en trois jours un plan d'évacuation de la station polaire scientifique North Pole 40», a indiqué dans un communiqué le ministère. Dimitri Medvedev a approuvé cette décision, sachant que le coût de cette opération de sauvetage se montera à 65 millions de roubles (environ 1,6 millions d'Euros).
La destruction des glaces «menace non seulement la poursuite des activités de la station et la vie de son personnel, mais aussi l'environnement dans la zone de sa dérive, située non loin de la zone économique du Canada», souligne le communiqué. L'éventuel recours à un brise-glace afin de déplacer la station sur la Terre du Nord, un archipel russe dans l'océan Arctique, doit notamment être étudié, selon cette source.
Le porte-parole de l'Institut de l'Arctique et de l'Antarctique, basé à Saint-Pétersbourg, a expliqué à l'AFP que la banquise s'était brisée en six morceaux. «Cela ne menace pas les gens, mais il est impossible de travailler dans ces conditions: la banquise peut dériver, et il n'y a là-bas qu'un seul système de fourniture en énergie», a précisé Arkadi Sochnikov.

La station « North Pole 40 »

North Pole-40, la quarantième station polaire russe déployée dans cette région depuis le début de l'exploration de l'Arctique par l'URSS en 1937, a été ouverte en octobre 2012, afin notamment de surveiller l'environnement de l'océan Arctique et d'effectuer des observations météorologiques. Depuis 1954 les stations soviétiques « North Pole » ont travaillé en continu, à raison d'une à trois stations opérant simultanément chaque année. Durant l'ère post-soviétique, l'exploration de l'Arctique à l'aide de stations dérivantes fut suspendue pendant 12 ans et reprit en 2003.

La station polaire dérivante North Pole 40

À l'origine, la station devait dériver sur la glace, passer par le pôle Nord, et se diriger vers l'ouest de l'Arctique jusqu'à la fin des travaux, prévue en septembre. En fait la plaque de banquise, elle-même morcelée en plusieurs morceaux de 100 à 150 m de côté, a dérivé vers le Pôle dans une région difficilement accessible. Hors du rayon d'action d'un hélicoptère et la fissuration de la glace empêchant tout atterrissage, c'est à un brise-glace, le « Yamal », que revient la mission d'évacuer les 16 chercheurs ainsi que leur matériel. En effet, dans cette région, la banquise est épaisse de 2,5 m, la température de -10°C et elle va en augmentant. Le brise-glace quittera Mourmansk le 31 mai et mettra une dizaine de jours, voir 2 semaines pour rejoindre la station dérivante. La course contre la montre a commencé.
Après les opérations d'évacuation, la station « North Pole 40 » continuera sa mission et prendra la place d'une station abandonnée à Mys Baranova, dans l'archipel Severnaya Zemlya (« Terre du Nord »), qui est prête dès à présent à recevoir les scientifiques et leur équipement.

Le brise-glace russe Yamal

Fissuration «liée au réchauffement climatique»

La fissuration de la banquise «est liée au réchauffement climatique», a expliqué pour sa part Vladimir Sokolov, responsable de la station à l'Institut de l'Arctique et de l'Antarctique. «Cela a nettement compliqué le travail des chercheurs sur place, les glaces sont devenues plus minces, les conditions climatiques plus rudes», a-t-il ajouté. Toutefois, il faut continuer les recherches dans les zones polaires, a-t-il insisté, soulignant que l'Arctique et l'Antarctique avaient une influence importante sur les processus climatiques de la planète entière.
Début mai, l'Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence spécialisée de l'ONU, s'est alarmée de la «fonte record des glaces de l'Arctique en août-septembre», dans son rapport annuel sur le climat 2012, publié à Genève. L'OMM a en outre confirmé que l'année 2012 se classe parmi les dix années les plus chaudes jamais observées, depuis le début des relevés en 1850. Le précédent record de fonte de la banquise datait de 2007.

Source: Arctic-Info / Barentsobserver/ Mai 2013

Traduction et adaptation : Bastien

L'île de Lågøya bientôt interdite d'accès ?

Le secteur touristique des croisières polaires se bat contre les limitations supplémentaires prévues, en ce qui concerne l'île Lågøya au nord-est du Spitzberg. Il s'agit d'une proposition visant à fermer l'accès à l'île pendant la saison estivale, ceci faisant partie du nouveau projet de réglementation pour l'Est du Svalbard. Ce plan interdit déjà les débarquements sur la côte ouest de l'île durant la saison de reproduction du 15 mai au 15 août, mais la Direction de la Gestion de la Nature norvégienne cherche à étendre cette interdiction à l'île toute entière.
Frigg Jørgensen, directeur administratif de l'AECO (Association of Arctic Expedition Cruise Operators), a demandé au ministre de l'environnement d'exclure de l'interdiction d'accès la partie nord de l'île. « Cette région est particulièrement riche en oiseaux, c'est une aire de repos souvent fréquentée par les morses ; le site comprend aussi des tombes et autres vestiges culturels.. » déclare t-il dans une lettre au ministère. La nouvelle réglementation entrera normalement en vigueur le 1er janvier 2014.

Colonie de morses sur Lågøya au Nord-Est du Spitzberg. Juillet 2012. Photo : Bastien.

Le Svalbard en 3D

Sur le site de l'Institut Polaire Norvégien : www.toposvalbard.npolar.no il est possible d'effectuer un vol virtuel au-dessus de Pyramiden, la cité minière abandonnée. La nouvelle cartographie du Svalbard est aussi représentée en 3D avec le contrôle du grossissement et du déplacement. La nouvelle carte est toujours dans une phase expérimentale et risque de ne pas fonctionner avec tous les navigateurs.

source : icepeople.net / 28/05/0013

Des plantes « hibernatus » dans l'Arctique canadien

Sur l'île d'Ellesmere, l'île la plus au Nord de l'archipel arctique canadien, dans la région du glacier Teardrop, près de Sverdrup Pass, une équipe de biologistes canadiens de l'Université d'Edmonton, a fait un constat surprenant.
Comme une bonne quantité de glaciers de la région, le Teardrop est en recul depuis plusieurs décennies avec une accélération marquée ces derniers temps : recul annuel de 1,60 m dans les années 1960 passé à 4 m/an entre 2004 et 2007. Le glacier a ainsi reculé de plus de 200 mètres par rapport à son apogée du "Petit Age glaciaire", soit la fin du moyen-âge. L'espace libéré est ainsi devenu un terrain scientifique notamment pour analyser la manière dont la végétation va recoloniser la zone.
Catherine La Farge et son équipe de l'Université de l'Alberta pensaient que la vie végétale allait reconquérir le territoire grâce aux graines que le hasard y sèmerait. Mais ils ont remarqué qu'en fondant, la masse de glace avait rendu à l'air libre des plantes recouvertes durant des siècles. Complètement noircis, asséchés et racornis, celles-ci avaient l'apparence de véritables cadavres végétaux.
Cependant en y regardant de plus près et après les avoir ramenées au laboratoire, l'équipe canadienne a pu constater que sur certaines plantes, il y avait de nouvelles branches latérales qui poussaient... Ces organismes revenaient donc à la vie après avoir passé des siècles dans les glaces !
Trois échantillons ont été analysés à la datation carbone 14 et le résultat confirme que ces plantes ont un âge compris entre 404 et 614 ans ; et qu'ainsi, elles ont donc bien vu le jour avant que le "Petit Age glaciaire" ne provoque l'avancée du glacier.
Dans leur laboratoire, les biologistes canadiens ont réussi à faire repousser des spécimens appartenant à quatre espèces différentes de bryophytes. Contrairement aux plantes vasculaires, ces mousses et ces hépatiques n'ont pas de véritables racines ni de système pour transporter la sève.
Il a donc suffi que durant l'hibernation forcée de plusieurs siècles sous le glacier, quelques cellules aient survécu aux brûlures du gel, à l'absence de lumière et au passage du temps pour que la plante soit capable de redémarrer sa machinerie vitale.
L'absence de système vasculaire apporte un « plus » dans ce cas bien précis : incapables de contrôleur leur teneur en eau, les bryophytes sont coutumières de mettre leurs cellules en sommeil en cas de dessèchement et de se réveiller dès le retour de conditions favorables. C'est pourquoi ces plantes survivent dans l'environnement extrême de l'hiver polaire... mais de là à envisager qu'elles seraient capables de résister pendant des siècles, il y avait une très grande marge.
Avec le réchauffement climatique qui fait reculer inlassablement les glaciers et ramollit le permafrost, selon Catherine La Farge, c'est tout un territoire qui est restitué au vivant avec un réservoir génétique inexploré qui s'ouvre à la communauté des chercheurs et scientifiques... à suivre !

Petites, discrètes et... indestructibles, les mousses restent gelées pendant des siècles, pour renaître à la vie après le dégel.
Les mousses asséchées peuvent se régénérer quand les conditions sont à nouveau favorables.

Source : videopoles /3/06/2013/Spiegelonline

Prisonniers de l'Arctique : un brise-glace russe en route pour sauver une équipe de chercheurs...

Le brise-glace nucléaire « Yamal », en route à travers la banquise.

Depuis des jours, 16 scientifiques attendent de l'aide, isolés sur une plaque de banquise, qui est en train de se disloquer sous leurs pieds... Le week-end dernier, un brise-glace à propulsion nucléaire, le « Yamal », parti du port de Mourmansk, devrait rejoindre la station dérivante SP-40 dans une douzaine de jours, selon l'agence Itar-Tass. Le bateau, d'une puissance de 75 000 CV, doit également prendre à son bord tout l'équipement de la station dans la Mer de Beaufort, non loin des côtes canadiennes. L'évacuation durera environ un mois.
Les chercheurs, en dérive sur cette plaque de banquise qui se fractionne, étudient depuis l'automne 2012 les changements dans les régions polaires. Le réchauffement entraînant la cassure de cette plaque de banquise épaisse de 2 à 4 m, la Russie doit procéder à l'évacuation imprévue de la station. « Les fissures s'agrandissent de façon dramatique » déclare le chef d'expédition Wladimir Sokolow. Une fracture dans la plaque de glace mettrait en danger la vie du personnel, de plus les lubrifiants et les déchets émanant de la station pourraient polluer cette région vierge située près des côtes canadiennes.
Le morcellement progressif de cette plaque peut aussi conduire à la disparition complète des équipements de recherche. Déjà en octobre 2010, la Russie avait été obligée d'évacuer une station de recherche à cause de la dislocation menaçante d'une plaque de banquise. Depuis octobre 2012, la station SP-40 étudie les modifications qui se produisent dans cette région de l'Arctique.
L'intérêt de la Russie porte essentiellement sur les réserves de gaz et de pétrole. Au cours d'une action spectaculaire en 2007, les Russes ont planté un drapeau en titane au fond de l'Océan Arctique à la verticale du Pôle Nord, par 4300 m de profondeur. Comme l'ont fait les Américains en 1969 sur la lune, les Russes ont voulu, même si cela n'a aucune valeur juridique, faire valoir au moins symboliquement, un droit de possession.

Source : Spiegelonline 3/06/2013

La station « Samoylov », promise par Poutin

Les experts du permafrost de l'Institut polaire allemand Alfred Wegener participent actuellement à une expédition de plusieurs semaines dans le delta de la Léna en Sibérie. Ils étudient, dans la toundra, les interactions entre l'atmosphère, la couche neigeuse et le sol gelé. La vie et les recherches sont rendues possibles, par des températures « printanières » allant jusqu'à -30°C, grâce à la nouvelle station russe « Samoylov ». C'est sur l'initiative du chef d'état Wladimir Poutin que la station fut construite, en remplacement de l'ancienne station germano-russe datant de 1998, où les scientifiques ne pouvaient travailler que pendant le court été sibérien. La station « Samoylov » a été ouverte pour la première fois aux chercheurs le 17 avril 2013 dans le delta de la Léna.

La station russe« Samoylov »

Source : PolarNews 6/06/2013

La population du Svalbard au 1er janvier 2013

Croissance régulière de la population

Le 1er janvier 2013, 2637 personnes étaient déclarées comme vivant au Svalbard. Parmi celles-ci 2158 résident dans les agglomérations de Longyearbyen et Ny Ålesund, c'est 40 de plus que l'année passée. Dans les agglomérations russes on compte 70 habitants de plus.

Population norvégienne au Svalbard, par sexe et par âge


1er semestre 2013 Total H F
2 158 1 250 908
0 an 13 9 4
1-5 ans 157 81 76
6-12 ans 153 79 74
13-15 ans 68 42 26
16-19 ans 78 43 35
20-44 ans 1 058 606 452
45-66 ans 607 373 234
67 ans et plus 24 17 7


En plus des 2158 habitants vivant dans les villes norvégiennes, 471 personnes vivent dans les agglomérations russes (Barentsburg, Sveagruva). D'autre part 8 polonais résident à la base de Hornsund, une station de recherche permanente dirigée par l'Académie des Sciences de Pologne.
Bien que la population des villes russes ait augmenté de 100 personnes depuis le 1er janvier 2011, elle reste très inférieure à celle du début des années 1990, où l'on en comptait plus de 2000.
Le nombre de personnes vivant dans villes norvégiennes du Svalbard et qui sont domiciliées sur le continent, est passé de 1120 en 1990 à 1750 au 1er janvier 2013.

Répartition différente selon l'âge et le sexe dans les agglomérations norvégiennes et russes

Alors que 60% des habitants norvégiens sont dans le groupe des 25-54 ans, la même tranche d'âge se monte à 80% pour les villes russes. Le pourcentage d'hommes (66%) est plus élevé chez les Russes que chez les Norvégiens (58%). Cette différence est surtout perceptible pour les hommes âges de 25 à 54 ans, ce qui représente 35% des habitants norvégiens, contre 54% pour les Russes.

Natalité et migration

En 2012, 23 enfants sont nés de parents vivant dans les villes norvégiennes du Svalbard et 3 décès ont été enregistrés. On dénombre en tout 425 personnes qui sont arrivées au Svalbard et 401 qui en sont parties, ce qui correspond à une immigration nette de 24.

Source : This is Svalbard, publié le 18 Avril 2013

Le brise-glace nucléaire Yamal a atteint la station polaire russe et procède à son évacuation d'urgence

Sur la station dérivante North-Pole 40, que le brise-glace a pu rejoindre en 7 jours (au lieu des 2 semaines prévues), à la vitesse de 8 n?uds, l'évacuation des hommes et de leur matériel est en cours dans le secteur arctique canadien, où la plaque de banquise, épaisse de 2 à 4 mètres, s'est brisée en 6 morceaux, mettant en danger la vie des 16 chercheurs et pouvant aussi la perte des équipements et une pollution non loin des côtes canadiennes. Cette mission de sauvetage spectaculaire, qui coûtera 1,5 millions d'Euros, met en ?uvre de gros hélicoptères de 16 tonnes, qui hissent hommes et matériels à bord du brise-glace au cours de rotations 24h/24.
Les chercheurs de l'Institut Arctique et Antarctique de St Pétersbourg étudient depuis octobre 2012 les changements dans cette région et devaient y séjourner jusqu'en automne. Or, le dégel est intervenu un mois plus tôt que d'habitude et les photos-satellites de la NASA montrent d'énormes fissures dans la banquise de la Mer de Beaufort. « Nous aurions besoin d'une plate-forme de recherche artificielle dans cet Océan Arctique, qui serait in, dépendante des conditions météo », déclarait l'amiral russe Viktor Dimitrijew. Une telle station serait très coûteuse, mais, poursuit l'amiral, « si la Russie peut dépenser 50 milliards de dollars US pour les Jeux Olympiques d'Hiver en 2014 à Sotchi, elle peut trouver quelques millions pour ce projet.. ».
Après l'évacuation, le Yamal mettra le cap sur l'archipel de Severnaya Semlya (« Terre du Nord »), où il déposera une partie des scientifiques sur l'île Bolchevik à la station « Polar Station Prima », le reste de l'équipe rejoignant le port de Mourmansk.

Le brise-glace Yamal pendant les opérations de sauvetage

Source : Barentsobserver / Spiegelonline

La fin heureuse d'une dramatique excursion en chien de traîneau

Deux touristes allemands, un guide et 18 chiens de traîneau sont partis au début du mois pour une excursion sur la rive nord de l'Isfjord. C'est par un beau temps de début d'été qu'ils ont d'abord traversé deux glaciers, l'Esmarkbreen et le Nansenbreen. Le lendemain, au passage du col Kjep (au nord-est du Nansenbreen), la météo s'est dégradée et la vue était limitée à quelques mètres (ce qu'on appelle le « white-out »). En cherchant un endroit approprié pour dresser le camp, l'attelage du guide s'enfonça dans une congère, où les chiens se mirent à glisser ; essayant en vain de les retenir, il ne resta plus au guide que la solution de sauter rapidement du traîneau, laissant les 7 chiens à leur destin... Ceux-ci disparurent au bord de la congère, entraînant avec eux le traîneau dans une crevasse, qui s'était formée au bord d'un rocher dépassant du glacier (« Nunatak »).
Parvenir jusqu'aux chiens le jour suivant ne fut pas possible à cause des mauvaises conditions météo. Pour la même raison, l'hélicoptère qui avait été appelé n'a pu atterrir, mais il a pu, à basse altitude, larguer un fusil de rechange, celui du guide ayant disparu dans la crevasse. Ce n'est que 24 heures plus tard que le sauvetage des chiens a pu avoir lieu, tous en bon état, grâce à la couche de neige qui avait amorti le choc. Ce fut ensuite le retour au point de départ de cette aventure, à Ymerbukta. Là, un bateau de croisière, le « Longøysund » a rapatrié tout le monde à Longyearbyen.

Chiens de traîneau au Spitzberg

Source: Spitzbergen.de / Svalbardposten

La recherche étrangère augmente au Svalbard

Plusieurs pays veulent intensifier leurs activités de recherche au Svalbard. La République Tchèque est le 11ème à ouvrir une station à Ny Ålesund, où la France et l'Allemagne comptent parmi les pays les plus actifs dans ce domaine. La Norvège, par contre, est de train de réduire ses activités dans ce village de scientifiques situé par 79° Nord.

Le village scientifique de Ny-Ålesund

Source : Barentsobserver

Davantage de baleines bleues dans les eaux arctiques

Un nombre record de baleines bleues a été observé au large des côtes de l'archipel du Svalbard et de l'île Jan Mayen, mais les chercheurs estiment que l'augmentation des observations ne signifie pas nécessairement un accroissement de la population. Paradoxalement, le plus gros être vivant sur terre est difficile à observer.
La baleine bleue peut atteindre une longueur de 30 mètres et un poids de 200 tonnes, mais elle reste rare près des côtes de Norvège. Des années de chasse intensive ont décimé la population, jusqu'à ce que la Commission Baleinière Internationale en ordonne la protection en 1966. La reproduction a lieu généralement dans le Nord de l'Océan Pacifique.
Depuis que l'Institut Polaire Norvégien a initié une base de données concernant les observations de mammifères marins en 2005, invitant scientifiques et touristes à noter leurs observations de baleines autour de Jan Mayen et du Spitzberg, où elles viennent parfois vagabonder, seulement 74 individus furent observés. Mais ces dernières années la base de données a enregistré un nombre record de baleines bleues. L'été dernier, des douzaines de baleines furent observées lors de leur migration estivale, quand, après avoir passé l'hiver dans l'Atlantique, elles se rendent dans le Nord, à la recherche de krill et de plancton. Les rapports scientifiques ont enregistré 1000 individus près de l'Islande, selon Nils Øien, chercheur spécialisé dans les cétacés.
« Cela montre que le Détroit du Danemark est en train de devenir une voie principale de migration pour les baleines bleues, les conduisant dans les zones autour de l'Islande et à l'ouest du Spitzberg ».
L'Institut de Recherche Marine arrive au terme d'un projet de dénombrement des baleines qui, durant 6 années, a mené un comptage systématique des individus dans les eaux norvégiennes. Bien que leur nombre ne diminuera pas jusqu'à la fin de la saison estivale, Øien incite à la prudence quand il s'agira d'interpréter l'augmentation des observations. Et il ajoute :« les observations accidentelles ne fournissent que peu d'éléments dans le but d'obtenir des nombres absolus ».

Baleine à bosse au Spitzberg. (Axel sb)

Barentsobserver 17/06/13

Ce que la mouette tridactyle nous apprend sur le mercure...

Une étude indique que des taux élevés de mercure peuvent empêcher la reproduction d'un oiseau du Svalbard et avoir des répercussions sur d'autres mammifères, y compris les humains qui vivent dans l'Arctique, où le mercure est abondant.
À leur grande surprise, les chercheurs ont découvert une relation étroite entre mercure et reproduction : les oiseaux qui présentaient les taux les plus élevés de mercure, ont échoué dans leur reproduction.
Les scientifiques s'attendent à ce que les effets du mercure augmentent, puisque le changement climatique libère du mercure contenu dans le permafrost, les sédiments et les glaciers.
« Les taux de mercure chez les oiseaux marins sont en augmentation, et s'ils sont associés avec un changement climatique rapide, nous devrons faire face à un scénario catastrophe », pouvait-on lire dans cette étude.

Mouettes tridactyles au Svalbard (Axel sb)

Source : Barentsobserver 17/06/13

Le bateau d'Amundsen retournera en Norvège

Il y a plus de 70 ans le « Maud » sombrait au nord des côtes canadiennes ; conçu et dirigé par l'explorateur norvégien Roald Amundsen, il reviendra en Norvège l'année prochaine. Jan Wanngaard, l'initiateur de cette entreprise, déclarait que son équipe partait avec enthousiasme à Cambridge Bay au Nunavut, pour remonter le bateau d'Amundsen du fond de l'océan, le hisser sur une barge et le remorquer sur 7000 km à travers l'Océan Atlantique jusqu'à Vollen, où il passera le reste de sa vie dans un musée.

La barge qui transportera le Maud

Source : Barentsobserver (5/06/13)

Une université flottante en Arctique

Le navire-laboratoire connu sous le nom d'« Université flottante de l'Arctique » a appareillé le 1er juin du port d'Arkhangelsk pour étudier l'hydrologie des mers Blanche et de Barents. Le navire porte le pavillon de la Société Géographique Russe.
C'est la premières des trois expéditions prévues cette année dans le cadre du projet unique « Université flottante de l'Arctique ». Le navire-laboratoire Professeur Moltchanov est le seul de sa classe à servir d'université flottante. Ce voyage permettra aux jeunes explorateurs de l'Arctique d'acquérir des connaissances nouvelles et de faire éventuellement des découvertes. Le programme scientifique de l'expédition a des déclinaisons océanologiques, météorologiques, hydrochimiques et biologiques. Une attention particulière est accordée à la glaciologie, la science des glaces naturelles. Elle permet de mieux comprendre les changements climatiques dans l'Arctique qu'on appelle « la cuisine du temps », estime Konstantin Bogolitsyne, directeur scientifique de l'expédition et recteur de l'Université de l'Arctique basée à Arkhangelsk :
« La glaciologie permet de suivre l'évolution de la situation en Arctique et sur les territoires insulaires. C'est très important, surtout à la lumière de ce qui se passe au Groenland, dont les glaces fondent rapidement sous l'effet du réchauffement global. Il est très important pour nous de savoir exactement ce qui se passe dans cette région. »
En plus du travail de recherche et de formation, l'expédition est également chargée d'une mission diplomatique, notamment en ce qui concerne le Spitzberg, qui est un des volets de coopération entre la Russie et la Norvège, déclare Elena Koudriachova, la rectrice de l'Université d'Arkhangelsk :
« Nous allons consacrer une demi-journée à discuter avec nos partenaires norvégiens des grandes orientations du travail au Spitzberg. Nous avons également prévu une série de rencontres et des négociations destinées à mettre au point des programmes de formations et de recherche communs. Notre université est appelée à y jouer un grand rôle, conformément à la décision prise par le Ministère russe de l'éducation nationale et de la recherche. »
Le premier voyage de l'Université flottante a eu lieu l'été dernier. Le projet a été organisé par l'Université de l'Arctique et la Société géographique russe. L'expédition de juin 2013 durera 25 jours.

Le « Professeur Moltchanov »

Source : La voix de la Russie (6/06/2013)

Des touristes et des chasseurs à la dérive dans l'Arctique

Une trentaine de touristes et de chasseurs inuits étaient à la dérive mardi 25 juin sur des plaques de glace détachées de la banquise arctique, a rapporté la télévision canadienne publique CBC. Des hélicoptères et un avion de l'armée ont été dépêchés dans cette zone, située à une quarantaine de kilomètres au nord d'Arctic Bay, un hameau inuit qui se trouve à l'extrême nord de la Terre de Baffin, a indiqué à la chaîne Niore Iqalukjuak, responsable de l'équipe locale de recherche et de sauvetage en mer. Selon ce dernier, personne n'a été blessé pour l'instant.
Les touristes effectuaient un safari avec des guides dans l'Arctique canadien, a dit M. Iqalukjuak, lui-même chasseur. La Gendarmerie royale du Canada, également impliquée dans les opérations de sauvetage, était injoignable dans l'immédiat, de même que la société employant les guides, Arctic Kingdom.
Bien que réservée à une poignée de voyageurs fortunés, le tourisme connaît une popularité croissante ces dernières années dans le Grand Nord canadien, notamment depuis que le réchauffement climatique a accéléré la fonte des glaces estivales. Les autorités canadiennes disposent toutefois de moyens limités pour assurer la surveillance de ce territoire immense.

La Terre de Baffin

Le Monde.fr (26/06/13)



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