Une facture astronomique après des mois d’absence
C’est une histoire qui semble incroyable, mais qui est pourtant bien réelle.
À Saint-Étienne, un homme de 82 ans a eu la mauvaise surprise de découvrir une facture d’eau de plus de 100 000 euros après avoir récupéré sa maison, occupée illégalement pendant plusieurs mois par des squatteurs.
Ce retraité, parti vivre temporairement chez sa fille pour des raisons de santé, n’imaginait pas qu’à son retour, il trouverait sa maison détériorée, saccagée et surtout, accompagnée d’une note d’eau digne d’un hôtel de luxe.
« Quand j’ai vu le montant, j’ai cru à une erreur. 100 000 euros… J’ai failli m’évanouir », raconte-t-il, encore bouleversé.
Des squatteurs qui laissent une consommation hors norme
Selon le rapport de la société des eaux, la consommation enregistrée dans le logement entre janvier et juin aurait atteint un niveau anormalement élevé.
Les compteurs montrent une utilisation continue, jour et nuit, correspondant à plusieurs centaines de mètres cubes d’eau.
Les squatteurs auraient, d’après le voisinage, laissé les robinets ouverts en permanence, notamment pour remplir des bassins improvisés et laver du linge.
Certains témoins affirment également avoir aperçu des fuites massives dans le jardin, sans que personne n’intervienne.
Un voisin confie :
« On voyait l’eau couler sur le trottoir, mais personne ne pouvait rien faire. La maison était squattée, la police disait qu’elle ne pouvait pas intervenir sans décision de justice. »
Une bataille administrative qui s’annonce longue
Le retraité a immédiatement contacté la compagnie des eaux, espérant faire annuler cette somme qu’il juge totalement injuste.
Mais la société rappelle que, juridiquement, la responsabilité du compteur incombe au titulaire du contrat, c’est-à-dire au propriétaire.
Pour l’instant, seule une demande de remise gracieuse a été déposée. L’homme a également contacté un avocat afin d’examiner les recours possibles.
La situation illustre une faille bien connue du système : les victimes de squat subissent souvent des conséquences financières lourdes, sans réelle protection immédiate.
Le cauchemar des propriétaires face aux squatteurs
Le cas de cet octogénaire n’est malheureusement pas isolé.
Ces dernières années, de nombreux propriétaires ont rapporté des situations similaires : logements dégradés, factures démesurées, impayés d’énergie… et procédures judiciaires interminables.
Voici quelques-unes des difficultés les plus fréquentes rencontrées par les victimes de squat :
- Délai légal pour expulser les occupants : souvent plusieurs mois, même en cas de flagrant délit
- Frais de remise en état parfois supérieurs à 10 000 €
- Factures d’eau, d’électricité et de gaz laissées au nom du propriétaire
- Stress et sentiment d’impuissance face à des procédures complexes
Une réforme attendue depuis des années
Face à la multiplication des affaires de ce type, le gouvernement a promis à plusieurs reprises de simplifier les démarches d’expulsion et de protéger davantage les propriétaires victimes de squat.
La loi “anti-squat”, adoptée en 2023, a effectivement permis d’accélérer certaines procédures, mais de nombreux cas échappent encore au dispositif.
Dans celui de Saint-Étienne, le propriétaire avait pourtant déposé une plainte dès les premières semaines, mais la procédure a duré près de six mois avant qu’il puisse récupérer son bien.
Le maire de la commune, interrogé par la presse locale, s’indigne :
« C’est inacceptable qu’un citoyen de 80 ans soit ruiné pour des faits dont il n’est absolument pas responsable. »
Un choc moral et financier pour le retraité
Au-delà du montant faramineux de la facture, c’est surtout le traumatisme moral qui marque le vieil homme.
Son domicile, qu’il entretenait avec soin depuis des décennies, a été vandalisé : meubles cassés, murs tagués, appareils électroménagers hors service.
Il confie aujourd’hui ne plus se sentir en sécurité chez lui.
Ses proches l’aident à effectuer les démarches administratives et espèrent qu’une solution humanitaire pourra être trouvée.
« Je n’ai plus l’âge de me battre contre des administrations. J’aimerais juste qu’on reconnaisse que je suis une victime, pas un coupable. »
Une histoire qui indigne les internautes
Sur les réseaux sociaux, le cas de cet octogénaire a suscité une vague d’indignation.
De nombreux internautes dénoncent une injustice flagrante, certains allant jusqu’à réclamer une intervention de l’État ou une annulation pure et simple de la dette.
Le hashtag #FactureInjuste a même circulé brièvement sur X (ex-Twitter), signe de l’émotion que suscite cette affaire.