Des archéologues mettent à jour un trésor, dont 50 crânes vikings particulièrement rares

Des archéologues du Danemark ont récemment fait une découverte fascinante dans un village du centre du pays. Ils ont mis à jour 50 squelettes remarquablement bien conservés dans un cimetière datant de l’époque viking, offrant ainsi un aperçu inestimable de cette période historique. Les experts espèrent que ces découvertes permettront de réaliser des analyses d’ADN et de reconstituer des histoires de vie détaillées, tout en explorant les structures sociales et les migrations des Vikings.

Un trésor historique découvert à Aasum

Les fouilles ont eu lieu à Aasum, un petit village situé à quelques kilomètres au nord-est d’Odense, la troisième plus grande ville du Danemark. C’est lors d’une enquête de routine, avant des travaux de rénovation des lignes électriques, que le site a été découvert. À la surprise des archéologues, les squelettes retrouvés étaient remarquablement bien conservés, grâce aux conditions exceptionnelles du sol, notamment la présence de craie et d’un niveau élevé d’eau.

Michael Borre Lundø, l’archéologue à la tête des fouilles, s’est montré particulièrement enthousiaste à propos de cette découverte. « Habituellement, on se contente de trouver quelques dents dans les tombes, mais ici nous avons des squelettes entiers », a-t-il expliqué. Il espère pouvoir effectuer des analyses ADN pour comprendre les liens entre ces individus et déterminer leur origine géographique, ouvrant ainsi une nouvelle voie pour la recherche scientifique sur les Vikings.

L’ère viking et l’importance du site

L’ère viking, qui s’étend de 793 à 1066 après J.-C., est marquée par des raids, des colonisations et des échanges commerciaux à travers l’Europe et au-delà. Bien que le site de Aasum soit lié à cette époque, les archéologues pensent que les individus découverts ne faisaient pas partie de guerriers vikings, mais plutôt d’une communauté agricole. Le cimetière, d’une superficie de 2 000 m², contient les restes de hommes, femmes et enfants, ainsi que quelques corps incinérés.

Un des moments les plus intrigants de cette découverte a été l’ouverture d’une tombe où une femme a été enterrée dans un chariot viking, un symbole de statut social élevé. Cela suggère qu’elle appartenait à la noblesse ou à un groupe influent de la société viking, un détail qui pourrait éclairer les pratiques funéraires de l’époque.

Des objets révélateurs du commerce viking

Les fouilles ont également permis de retrouver plusieurs objets personnels, tels que des broches, des perles de collier, des couteaux, et même un petit éclat de verre, probablement utilisé comme amulette. Ces objets, associés aux squelettes, fournissent des indices précieux sur les relations commerciales et culturelles des Vikings. Les dessins des broches suggèrent que les tombes datent d’environ 850 à 800 après J.-C., période durant laquelle les Vikings étaient très actifs dans le commerce et les échanges à travers toute l’Europe.

Certains objets retrouvés sur le site proviennent de régions lointaines, ce qui témoigne des vastes réseaux commerciaux des Vikings. Par exemple, une broche a été identifiée comme venant de l’île de Gotland, en Suède, tandis que des pierres à aiguiser et d’autres artefacts pointent vers des échanges avec la Norvège et la Suède.

Une analyse minutieuse pour découvrir les secrets des Vikings

Les objets découverts ont été envoyés aux laboratoires de préservation du musée d’Odense, où des analyses seront menées pour examiner leur origine et leur signification. Selon Jannie Amsgaard Ebsen, conservatrice, il est également possible que des matières organiques soient encore préservées sur les objets, notamment au dos des broches ou des manches de couteaux, ce qui pourrait fournir davantage d’informations sur les routines quotidiennes et les interactions des habitants de l’époque.

L’équipe d’archéologues espère que cette découverte pourra aider à mieux comprendre qui étaient ces personnes, comment elles ont vécu, et comment elles interagissaient avec d’autres cultures de l’époque. « C’est un peu comme un puzzle : chaque pièce nous rapproche un peu plus de la vérité », conclut Ebsen.

Cette découverte à Aasum ouvre de nouvelles perspectives pour les chercheurs et nous rappelle à quel point les vestiges du passé peuvent nous en apprendre sur nos ancêtres et sur les civilisations qui ont façonné notre histoire.