À l’heure où la question du pouvoir d’achat des retraités revient sans cesse dans les débats, certains tirent leur épingle du jeu grâce à une gestion habile de leurs finances. C’est le cas de Georges, 82 ans, installé à Lorient, qui a su bâtir un solide complément de revenus mensuels grâce à une stratégie d’épargne réfléchie et des choix d’investissement avisés.
Un complément bienvenu, mais pas tombé du ciel
Georges le dit d’entrée de jeu : non, il ne vit pas uniquement de ses placements, mais ceux-ci lui assurent chaque mois environ 2 000 euros supplémentaires. De quoi profiter de la vie sans compter uniquement sur sa pension de retraite. Ce revenu confortable, il ne l’a pas trouvé en un claquement de doigts : il est le fruit d’une stratégie bâtie sur plusieurs années, patiemment, sans prise de risque excessive.
Il s’appuie principalement sur deux piliers : des contrats d’assurance-vie composés exclusivement de fonds en euros, pour garantir la sécurité de son capital, et un PEA (Plan d’Épargne en Actions) qu’il pilote lui-même depuis plus d’une décennie.
Le PEA, son moteur de croissance
Ce qui fait vraiment la différence dans la stratégie de Georges, c’est son PEA, ouvert en 2013. Ce plan, destiné à encourager l’investissement en actions européennes, lui permet d’accumuler des revenus et de faire fructifier son capital tout en bénéficiant d’un cadre fiscal avantageux (exonération d’impôt après cinq ans de détention, hors prélèvements sociaux).
Mais Georges n’investit pas au hasard : il a divisé son portefeuille en deux parties bien distinctes. D’un côté, un noyau dur composé d’actions solides du CAC 40 — ces grandes entreprises françaises qui versent souvent des dividendes réguliers, comme Air Liquide, Sanofi, Axa, Vinci ou Schneider Electric. De l’autre, une poche plus souple, où il teste des valeurs plus volatiles ou nouvellement entrées sur le radar, parfois issues d’autres pays européens.
Ce savant équilibre lui permet de limiter les pertes lors des périodes difficiles, tout en profitant des rebonds du marché grâce à une part plus dynamique de son portefeuille.
La prudence comme maître mot
À ceux qui l’imagineraient en retraité joueur de Bourse, Georges répond avec un sourire : « Je reste prudent. Je ne mets pas tous mes œufs dans le même panier. » Cette logique, il l’applique à son contrat d’assurance-vie, entièrement placé sur des fonds en euros, garantissant le capital tout en offrant un rendement modeste mais sécurisé.
Les retraits qu’il effectue sur ces contrats viennent compléter les revenus issus de son PEA, créant un flux de trésorerie mensuel sans avoir à toucher au capital de départ.
Ce modèle permet à Georges de profiter de sa retraite avec plus de sérénité, tout en gardant un œil sur ses investissements. Il suit encore de près l’actualité économique, lit la presse spécialisée et ajuste ses choix si nécessaire. « C’est aussi un plaisir, un passe-temps stimulant », confie-t-il.
Conclusion : À 82 ans, Georges prouve qu’il n’est jamais trop tard pour prendre en main sa retraite financièrement. Grâce à une gestion structurée, prudente mais active, il parvient à dégager des revenus mensuels significatifs, sans prise de risque démesurée. Son exemple rappelle qu’avec un peu de méthode, d’information — et une pincée de patience — il est possible d’améliorer son quotidien, même bien après l’âge de la retraite.