Il est inhabituel qu’un parc national soit si proche d’une grande ville. Voici tout ce que vous devez savoir sur le dernier parc national de Norvège, situé aux portes de la capitale, Oslo.
Des vastes sentiers de Nordmarka facilement accessibles grâce au métro aux îles de vacances idylliques du fjord d’Oslo à quelques minutes en ferry, Oslo ne manque pas d’espaces de loisirs.
Aujourd’hui, après plus d’une décennie de querelles politiques, la forêt située à l’est et au sud-est d’Oslo va recevoir la reconnaissance et la protection du statut de parc national. Bien que plus petit que ce qui était initialement proposé, le parc national d’Østmarka deviendra désormais une réalité.
Cette victoire pour la conservation de la faune et de la nature marque une réussite importante dans la préservation des basses terres importantes du sud-est de la Norvège. Les groupes environnementaux ont salué la création d’un parc national si proche d’une grande ville comme Oslo.
La Norvège compte déjà 47 parcs nationaux, mais beaucoup se trouvent dans des zones beaucoup plus reculées comme les montagnes Jotunheimen. En outre, il existe 3 200 autres zones bénéficiant d’une certaine forme de protection. Au total, les zones protégées couvrent plus de 17 % de la Norvège continentale.
Présentation d’Østmarka
Østmarka, une région appréciée pour sa beauté naturelle et ses possibilités de loisirs, a une riche histoire mêlée à la foresterie, à l’agriculture et aux activités de plein air comme le ski et la randonnée.
Bordée par les municipalités d’Oslo, Lørenskog, Rælingen, Enebakk et Nordre Follo, la région constitue depuis longtemps une évasion naturelle pour les résidents et les visiteurs. Le nom – Østmarka – se traduit littéralement par « la forêt orientale ».
Je connais bien la région, pour avoir (tenté d’apprendre !) apprendre le ski de fond dans la partie d’Østmarka la plus proche d’Oslo.
S’étendant sur 53,9 km², le parc national d’Østmarka comprend une réserve naturelle et la zone de loisirs déjà établie « Spinneren ». Dans le cadre de ce plan, d’autres zones de loisirs seront également préservées, ce qui représente au total environ 71 km² de nature protégée.
Le voyage vers un parc national
Pour Østmarka, le parcours vers le statut de parc national a été tout sauf facile. Initialement proposé en 2012, le projet s’est heurté à l’opposition des éleveurs de moutons et d’autres intérêts ruraux, en particulier à Enebakk, en raison de préoccupations concernant la propriété foncière et la protection des prédateurs.
La percée s’est produite lorsque le plan a été ajusté pour inclure uniquement les zones détenues et gérées par l’État, ce qui a conduit à une approbation plus large.
Le Parti libéral a joué un rôle central dans la relance de l’initiative des parcs nationaux en 2018, avec des personnalités clés comme Ola Elvestuen défendant la cause.
En fin de compte, une coalition des partis travaillistes, verts, de la gauche socialiste et libérale a réussi à réaliser cette vision. Le plan du parc national a finalement été approuvé par l’actuel gouvernement du Centre travailliste.
Helga Gunnarsdóttir, présidente de Østmarkas Venner (Amis d’Østmarka), ont exprimé leur joie et leur soulagement face à l’approbation du parc, malgré le long processus. Elle a qualifié cela de « nouvelle fantastique que nous attendions depuis longtemps ».
Andreas Bjelland Eriksen, ministre du Travail chargé du Climat et de l’Environnement, a souligné le rôle du parc dans la préservation de la nature et la garantie d’un accès futur aux loisirs de plein air.
Les groupes environnementaux WWF Norvège et Naturvernforbund (Les Amis de la Terre Norvège) font partie de ceux qui saluent la création d’un parc national si près d’une ville. La plupart des autres parcs nationaux norvégiens se trouvent dans des zones beaucoup plus reculées.
Nouvelle infrastructure limitée
Mais qu’en est-il des nombreux sentiers du parc et des chalets appartenant à des citoyens privés qui se trouvent dans les limites du nouveau parc ?
Dans le cadre de ce plan, les sentiers existants du parc peuvent toujours être utilisés pour l’entraînement sportif, le ski et le cyclisme. Les nouvelles constructions seront interdites. Toutefois, les propriétaires de chalets existants seront toujours autorisés à couper du bois pour leur usage personnel. Aucune autre coupe de bois ne sera autorisée.
Certaines des seules infrastructures à construire comprendront un nouveau centre du parc national et une nouvelle signalisation pour le parc, comprenant des cartes et des informations sur les points de repère.
Cette approche de développement minimal respecte les caractéristiques naturelles de la région, notamment les forêts, les marais, les lacs, les cours d’eau et les monuments culturels, assurant un équilibre harmonieux entre conservation et accessibilité.
C’est un endroit où la nature prospère, le patrimoine culturel est préservé et où les gens peuvent se connecter avec les grands espaces, à quelques pas de la vie urbaine trépidante.