De nombreux retraités peuvent parfois être surpris en découvrant qu’ils doivent encore payer des impôts, même lorsqu’ils ne travaillent plus. Si vous êtes dans ce cas, vous vous êtes sûrement demandé combien vous devrez verser en 2025 si votre pension s’élève à 1 500 euros par mois. Faisons le point ensemble sur ce que cela implique pour votre portefeuille.
L’impôt sur le revenu pour un retraité à 1 500 € par mois
Imaginons un retraité qui touche 1 500 euros par mois, soit 18 000 euros par an. Selon le barème de l’impôt sur le revenu en 2025, ce montant le place dans la deuxième tranche d’imposition, qui concerne les revenus compris entre 11 295 euros et 28 797 euros. Pour évaluer le montant de l’impôt qu’il devra payer, il faut prendre en compte ce barème ainsi que les exonérations et abattements qui peuvent s’appliquer spécifiquement aux retraités.
Le calcul de l’impôt brut
Pour commencer, la première tranche d’imposition, correspondant à un revenu annuel inférieur à 11 295 euros, est exonérée d’impôts. C’est donc à partir de 11 295 euros que l’impôt commence à être appliqué à hauteur de 11 %. Dans notre exemple, le retraité gagne 18 000 euros, soit 6 705 euros au-dessus du seuil exonéré.
En multipliant ces 6 705 euros par le taux de 11 %, on obtient un impôt brut de 735,55 euros. Ce montant ne représente toutefois pas ce qu’il devra effectivement payer. En effet, plusieurs déductions fiscales et abattements spécifiques peuvent réduire cet impôt.
Abattements et exonérations pour les retraités
Les retraités bénéficient de certaines exonérations et abattements qui peuvent significativement réduire leur impôt. Par exemple, si le retraité a plus de 65 ans, il profite d’un abattement fiscal supplémentaire. De plus, certaines pensions comme l’Aspa (Allocation de solidarité aux personnes âgées) ou les pensions des anciens combattants sont exonérées d’impôt sur le revenu, ce qui peut alléger le montant global de l’impôt.
Autre point important : les frais de dépendance, comme les frais liés à l’hébergement spécifique ou aux soins à domicile, peuvent être déduits de l’impôt, ce qui permet de réduire le montant à payer. Il existe également des crédits d’impôt ou des réductions pour certaines dépenses liées à la santé ou à des équipements adaptés.
La contribution sociale généralisée (CSG)
En plus de l’impôt sur le revenu, les retraités doivent aussi s’acquitter de la CSG, la contribution sociale généralisée. Cependant, pour eux, le taux de cette contribution est plus faible que pour les actifs. En 2025, certains retraités pourraient bénéficier d’une exonération totale ou d’un taux réduit, en fonction de leur situation fiscale et familiale. Cette exonération pourrait avoir un impact non négligeable sur la fiscalité globale des retraités.
Conclusion : l’impôt des retraités, une question de vigilance
Ainsi, bien que l’impôt brut pour un retraité touchant 1 500 € par mois soit estimé à environ 735,55 euros, il ne s’agit que d’une estimation initiale. Grâce aux abattements et aux exonérations spécifiques aux retraités, ce montant peut être réduit de manière significative. En prenant en compte les dispositifs d’aide fiscale, l’objectif des réformes fiscales reste de protéger les retraités, notamment les plus modestes, tout en maintenant un équilibre avec les finances publiques. Alors, même si le système fiscal peut parfois sembler complexe, il existe des solutions pour alléger la facture.