Six pays européens riverains de la mer du Nord ont uni leurs forces pour signer un accord, signalant une position unifiée contre les menaces potentielles, notamment celles de la Russie.
L’accord souligne les inquiétudes croissantes concernant la sécurité des câbles et pipelines sous-marins vitaux à la suite d’incidents précédents.
La Grande-Bretagne, la Belgique, le Danemark, l’Allemagne, la Norvège et les Pays-Bas se sont tous engagés à respecter l’accord, reflétant une reconnaissance commune de la nécessité de protéger les infrastructures énergétiques cruciales contre d’éventuelles attaques clandestines.
Cette décision fait suite aux explosions qui ont secoué les gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2 en septembre 2022, sonnant l’alarme dans toute l’Europe occidentale.
Soulignant l'importance de sauvegarder les infrastructures énergétiques critiques de la mer du Nord, Andrew Bowie, ministre britannique du nucléaire et des énergies renouvelables, a souligné le rôle central que joue la région dans la réalisation des ambitions de l'Europe en matière d'énergies renouvelables et de zéro émission nette.
« Il est donc crucial que nous protégions ses infrastructures énergétiques critiques, maintenant et à l'avenir », a déclaré Bowie, soulignant l'importance des efforts de collaboration avec les pays voisins pour assurer la résilience contre toute menace ou tentative de sabotage.
Les gazoducs Nord Stream, construits par le géant russe de l’énergie Gazprom pour transporter chaque année de grandes quantités de gaz naturel vers l’Allemagne et d’autres pays européens, sont au centre des préoccupations.
Alors que Nord Stream 1 a dû faire face à un arrêt de ses opérations au cours de l’été 2022, Nord Stream 2 reste non opérationnel en raison des tensions persistantes et de l’agression russe.
Les explosions qui ont secoué trois des quatre branches du gazoduc Nord Stream le 26 septembre 2022 ont suscité une surveillance minutieuse, les soupçons d’implication russe étant renforcés par la présence de navires militaires russes à proximité des sites ayant précédé les explosions.
Malgré les spéculations, les théories alternatives, notamment les suggestions de sabotage ukrainien, n’ont pas gagné beaucoup de terrain.
Récemment, le Danemark et la Suède ont conclu leur enquête sur les explosions du Nord Stream, mettant ainsi en lumière les incidents qui ont attisé les tensions géopolitiques dans la région. Toutefois, les conclusions de l'enquête n'ont pas encore été rendues publiques.