Un pays de l’UE réfléchit à l’idée d’ériger une immense clôture qui servirait de barrière contre la Russie pour renforcer la sécurité.
La Norvège envisage d'installer une barrière de 123 milles le long d'une partie ou de la totalité de sa frontière avec la Russie, inspirée par un projet similaire entrepris dans la Finlande voisine.
Dans une interview accordée à la chaîne publique norvégienne NRK, la ministre de la Justice, Emilie Enger Mehl, a déclaré que l'idée d'une clôture frontalière était « très intéressante ».
« Pas seulement parce que cela peut avoir un effet dissuasif », a-t-elle déclaré. « Mais aussi parce qu'il contient des capteurs et une technologie qui permettent de détecter si des personnes se rapprochent de la frontière. »
Le gouvernement norvégien envisage « plusieurs mesures » pour accroître la sécurité à sa frontière arctique avec la Russie, a déclaré le ministre, notamment l'installation de clôtures et l'augmentation du personnel.
La Finlande a fermé l'intégralité de sa frontière de 830 milles avec la Russie après que 1 300 personnes l'ont traversée sans documents appropriés en 2023, un nombre inhabituellement élevé.
Les 200 kilomètres de barrière visent à mettre un terme à la « migration armée » – Moscou orchestrant les migrants pour ce que le gouvernement finlandais appelle la « guerre hybride » de la Russie.
Un projet de loi valable un an a été adopté en juillet, autorisant les gardes-frontières à refouler les « migrants de pays tiers » tentant d’entrer en provenance de la Russie voisine et à rejeter leurs demandes d’asile.
Enger Mehl s'est rendu cet été pour savoir comment ils ont fermé la frontière au cas où les tensions dans l'Arctique s'aggraveraient et où la Norvège devrait agir.
Elle a déclaré : « C’est une mesure qui pourrait devenir pertinente sur tout ou partie de la frontière entre la Norvège et la Russie. » Le ministre était soutenu par la chef de la police Ellen Katrine Hætta du comté de Finnmark, au nord de la Norvège.
La Norvège est membre de l'OTAN mais ne fait pas partie de l'UE. Il appartient à l'espace Schengen de l'UE, dont les participants ont aboli les contrôles à leurs frontières mutuelles, garantissant ainsi la libre circulation des citoyens.