Quel revenu faut-il atteindre pour faire partie de la classe aisée en Italie ?

Lorsqu’il s’agit de définir l’appartenance à une classe sociale, le revenu est souvent l’indicateur le plus évident. Pourtant, en Italie comme ailleurs, cette question est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Entre coût de la vie, accès à l’éducation et stabilité de l’emploi, de nombreux critères viennent compléter le simple montant figurant sur la fiche de paie.

Comment sont réparties les classes économiques en Italie ?

La classification sociale en Italie repose principalement sur la répartition des revenus. Selon l’Institut national de la statistique (ISTAT) et d’autres études économiques, la population se divise généralement en trois grandes catégories :

  • Classe ouvrière : elle représente environ 30 % de la population, concentrant les revenus les plus faibles.
  • Classe moyenne : elle regroupe près de 50 % des Italiens, avec des revenus allant de légèrement inférieurs à légèrement supérieurs à la moyenne nationale.
  • Classe supérieure : elle concerne les 20 % les plus aisés, ceux dont les revenus dépassent nettement la moyenne.

Les seuils de revenus pour rejoindre la classe aisée

Définir un seuil de revenu précis pour intégrer la classe supérieure dépend de plusieurs facteurs, notamment la composition familiale et la région où l’on vit, car le coût de la vie varie fortement entre Milan, Naples ou Palerme.

Voici quelques repères :

  • Personne seule : Un revenu net supérieur à 3 500 à 4 000 euros par mois classe généralement l’individu parmi les plus aisés. En dessous de 1 200 euros, on parle de classe ouvrière ; entre 1 200 et 3 000 euros, on se situe dans la classe moyenne.
  • Couple sans enfant : Pour être considéré comme appartenant à la classe supérieure, un couple doit afficher un revenu mensuel net supérieur à 6 500 euros. La classe moyenne se situe entre 2 500 et 5 500 euros.
  • Famille avec deux enfants : Le seuil grimpe à 9 500 euros nets mensuels pour intégrer la classe aisée. Un revenu entre 4 000 et 7 000 euros place la famille dans la classe moyenne.

Revenu seul, un indicateur insuffisant pour définir une classe sociale

Même si le niveau de revenu reste un critère clé, d’autres éléments sont essentiels pour cerner la position sociale réelle d’un individu :

  • Accès à l’éducation : Un diplôme de qualité ouvre des portes vers des carrières mieux rémunérées et plus stables.
  • Propriété immobilière : Être propriétaire de son logement renforce la sécurité économique.
  • Réseau social et professionnel : Avoir un capital relationnel solide peut offrir de meilleures opportunités professionnelles.

La mobilité sociale illustre bien cela : une famille aujourd’hui en classe moyenne peut, en investissant dans l’avenir de ses enfants, les voir grimper vers la classe supérieure en une génération.

Réformes économiques et évolution des classes sociales

Les réformes fiscales, les politiques de soutien à l’emploi qualifié et les initiatives pour réduire les inégalités peuvent profondément influencer la structure sociale italienne.

À l’avenir, encourager l’accès au travail qualifié, renforcer la protection sociale et investir dans l’éducation seront essentiels pour permettre à un plus grand nombre d’Italiens de progresser économiquement et socialement.