Trop réfléchir peut nous figer, nous épuiser, nous faire passer à côté d’opportunités précieuses. Mais une approche simple – presque évidente – peut tout débloquer : “Tenter l’expérience.” Une astuce mentale à la portée de tous, qui allie lucidité et audace.
Quand l’indécision devient un véritable piège
Vous avez déjà passé des soirées entières à tourner une décision dans tous les sens ? À refaire mentalement chaque scénario possible, comme si vous étiez scénariste d’une série dramatique sur votre propre vie ? Rassurez-vous : on est très nombreux à connaître ce travers. La suranalyse est un sport universel, mais malheureusement, ce n’est pas le plus gratifiant.
Cette spirale de doute, un jeune chef d’entreprise l’a connue lorsqu’il a dû recruter son premier collaborateur. Face à des profils brillants, des CV solides, et zéro expérience en RH, il s’est retrouvé paralysé, incapable de trancher. Jusqu’au jour où il a adopté une stratégie aussi minimaliste qu’efficace : faire un choix, et voir ce qui se passe.
Oser décider, même quand tout n’est pas clair
“Tenter l’expérience”, ce n’est pas jeter une pièce en l’air et prier. C’est plutôt accepter qu’à un moment donné, il faut agir malgré l’incertitude. Ce principe s’inspire de l’intelligence émotionnelle : cette capacité à reconnaître ses émotions et à prendre du recul, même dans la tempête.
Ce n’est pas une incitation à l’imprudence. Au contraire. Cela commence par des étapes simples et concrètes pour ne pas se perdre dans ses pensées :
- Faire le point sur ce que l’on sait : sans tomber dans l’analyse obsessionnelle, il est important de collecter des informations pertinentes, de comprendre les enjeux et de se confronter à différents avis.
- Distinguer ce qu’on peut contrôler : inutile de s’épuiser sur des éléments incontrôlables. Concentrez-vous sur les leviers d’action réels.
- Élaguer les options : trop de choix tue le choix. En réduire la liste à trois alternatives, c’est déjà soulager une bonne partie du stress décisionnel.
De l’hésitation à l’action : passer à l’essentiel
Une fois ces étapes franchies, il reste à peser les avantages et inconvénients de chaque option, mais sans tomber dans la paralysie de l’analyse. Le secret ? Fixer une date limite. Oui, une vraie. Pas “quand j’aurai le temps” ou “quand je me sentirai prêt”. Juste un moment clair où vous dites : “je décide”.
Et à ce moment-là, on tente. On essaie une option comme une expérience, pas comme un engagement éternel. Si ça marche, tant mieux. Si ça ne fonctionne pas, ce n’est pas un échec, c’est une donnée supplémentaire pour mieux décider ensuite.
C’est d’ailleurs un principe souvent utilisé dans le monde de l’entrepreneuriat ou de la recherche : tester, ajuster, recommencer. Dans une logique d’apprentissage, chaque tentative est une étape vers un meilleur choix.
Tenter, pour apprendre et avancer
Il est tentant de croire qu’une “bonne” décision est forcément synonyme de certitude. Mais en réalité, la majorité des décisions majeures sont prises dans le flou. Et ne rien faire, attendre trop longtemps, peut s’avérer plus coûteux qu’un mauvais choix rectifiable. Comme le soulignent régulièrement des économistes comportementaux, le coût de l’inaction est souvent sous-estimé.
Alors, la prochaine fois que vous êtes embourbé dans le doute, souvenez-vous : rien n’est gravé dans le marbre. Votre cerveau a besoin d’action pour mieux réfléchir. Il apprend en marchant, pas en tournant en rond.
Et surtout, rappelez-vous ces trois mots : Tenter l’expérience.
Parfois, c’est tout ce qu’il faut pour passer de la réflexion à l’élan.