Un énorme porte-conteneurs russe transportant une cargaison explosive mortelle sept fois supérieure à celle qui a provoqué une explosion massive au Moyen-Orient est échoué au large des côtes norvégiennes.
Le MV Ruby, un navire battant pavillon maltais, transporterait 20 000 tonnes de nitrate d'ammonium et, selon la publication danoise Nyheder, il aurait subi des fissures sur la coque et un gouvernail endommagé.
En 2020, moins de 2 700 tonnes de nitrate d’ammonium stockées de manière incorrecte à Beyrouth, au Liban, ont provoqué une énorme explosion qui a détruit une partie de la ville et laissé un cratère dans le port.
Le suivi sur le site de navigation MarineTraffic montre que le Ruby se trouve toujours à la même position au large de la côte sud de la Norvège et à l'ouest du Danemark.
Il a été rapporté que le navire cherchait à accéder aux eaux d'entrée de la mer Baltique autour du Danemark lors d'un voyage vers la Lituanie pour effectuer des réparations.
Mais plusieurs ports et autorités scandinaves auraient refusé l'accès au navire après qu'il a subi de dangereux dommages à la coque et au gouvernail le 22 août, lorsqu'il s'est échoué peu après avoir quitté le port de Kandalaksha, en Russie.
Les autorités danoises exigent que le navire soit doté d'un pilote, d'une personne formée à la navigation sur certains plans d'eau et d'une escorte par remorqueur en raison de la cargaison dangereuse qu'il transporte.
Anne Heinze, porte-parole de la société DanPilot, qui fournit des pilotes de navigation dans la région, a déclaré : « Le navire n'aura pas de pilote ce soir, et la dernière fois que j'ai entendu parler de lui, c'était dans les eaux norvégiennes. »
L'autorité maritime danoise a déclaré être « au courant » de l'existence du MV Ruby, suite aux avertissements concernant une « flotte fantôme » russe de cargos et de pétroliers mal entretenus, actifs depuis le début de la guerre avec l'Ukraine.
L'analyste Jacob Kaarsbo du groupe de réflexion Europe qualifie le comportement du Ruby de « suspect » après que le navire soit resté à proximité d'une base de l'OTAN dans la ville norvégienne de Tromsø et d'installations pétrolières et gazières à Bergen, également en Norvège.
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