Les Français, déjà préoccupés par l’instabilité politique, se retrouvent face à un enjeu majeur : celui des impôts. Alors que les discussions autour du budget de 2025 battent leur plein et que les débats se multiplient, un constat semble se dessiner : près de 17 millions de foyers risquent de voir leurs impôts augmenter, et ce, même sans avoir vu leur salaire grimper. Si cette situation se confirme, ce pourrait être une véritable surprise dans les foyers, notamment pour ceux qui n’ont pas forcément anticipé de telles hausses.
Un célibataire de 1800 euros par mois : que va-t-il vraiment payer ?
Imaginons un célibataire, avec un salaire mensuel net de 1800 euros (soit 1850 euros avant prélèvement à la source). Il touche cette somme chaque mois, sans changement, et va donc devoir déclarer cette rémunération au printemps 2025. Pas d’enfant, pas de réduction fiscale, il remplit donc une déclaration simplifiée. Après avoir transmis ses revenus au fisc, il pourrait se retrouver à devoir verser 526 euros d’impôts, calculés selon un barème qui ne prendra pas en compte l’inflation. Si le budget gouvernemental avait été adopté, la facture aurait été plus légère, avec seulement 490 euros à payer. Une différence de 36 euros qui pourrait peser, même si l’on parle de sommes relativement modestes.
Et pour un couple avec deux salaires identiques ?
Maintenant, prenons un couple marié, dont les deux membres gagnent 1800 euros net par mois. Avec cette situation, l’écart est déjà bien plus conséquent. Si le barème actuel est appliqué, le couple devra s’acquitter de 1353 euros d’impôts sur l’année. En revanche, si l’indexation sur l’inflation avait eu lieu, cette somme aurait été réduite à 1281 euros, soit une différence de 72 euros pour l’année.
Un couple avec enfant : l’impact de l’absence d’indexation
Pour un couple marié avec un enfant de 10 ans à charge, la situation devient encore plus marquée. Dans ce cas, l’impôt s’élèverait à 451 euros sans ajustement sur l’inflation. Avec un budget prévisionnel adopté, cette somme aurait chuté à 316 euros. L’écart est de presque 100 euros, une somme qui, pour de nombreuses familles, pourrait signifier une gestion différente des finances quotidiennes.
Des calculs simples, mais des conséquences réelles
Ces chiffres ont été établis à partir de scénarios simples, sans crédits ou réductions d’impôt. Ils reflètent les montants totaux à payer pour l’année, prélèvement à la source inclus. Bien que ces calculs aient été réalisés à partir du salaire médian, ils montrent clairement l’impact potentiel de l’absence d’indexation des barèmes fiscaux sur le budget des Français. Ces hausses peuvent sembler modestes individuellement, mais à l’échelle de millions de foyers, elles représentent un fardeau supplémentaire.
Il est donc essentiel de suivre de près les évolutions fiscales à venir, en gardant à l’esprit qu’une petite différence peut avoir de grandes conséquences sur la gestion du quotidien.