Introduction au Svalbard ou Spitzberg
    
    Le Spitzberg en détail et guide pratique
Accueil ? Aller au Spitzberg ? À propos

Avenir incertain pour la présence norvégienne au Svalbard

Les nouvelles du Svalbard, Mars 2015

De nombreuses entreprises florissantes dans le désert de glace de Svalbard, pourraient être durement touchées si Store Norske ne survivait pas à la crise économique actuelle. Leur destin se discute en ce moment à Oslo. La nuit polaire de cette année à Svalbard a été sombre comme le charbon du sous-sol, avec la chute des prix du charbon et beaucoup de licenciements dans la société d'exploitation minière Store Norske, principal employeur de la population locale (environ 435 emplois). La population de Longyearbyen vit dans une attente angoissée, alors que le ministère de l'industrie envisage de présenter au Parlement une demande de prêt de 450 millions de couronnes pour sauver l'entreprise. On espère que la réponse tombera au cours du mois de mars.
Il n'y a pas de doute que Store Norske est sur les genoux, et qu'ils doivent absolument obtenir le prêt dont ils ont besoin, ou d'autres garanties qui leur évitent la faillite, déclare Steve Daldorff Torgersen, qui a créé cinq petites entreprises très dynamiques à Svalbard, mais aussi très dépendantes de la population fixée là par l'industrie minière. Lui-même a travaillé dans les mines, et une grande partie de son activité tourne autour de l'histoire de ces mines et leur visite. il habite à Longyearbyen depuis l'âge de 15 ans et est habitué aux hauts et aux bas de l'exploitation minière, mais cette fois-ci c'est différent. Si Store Norske fait faillite, Torgersen et beaucoup d'autres devront fermer les portes au moins pendant la moitié de l'année.
Store Norske s'est établie à Svalbard en 1916. Jusqu'en 1989, Longyearbyen était un établissement de la société minière et était entièrement régie par elle. Par la suite la ville s'est développée pour elle-même. Mais les analystes économiques estiment que si l'industrie minière devait encore pâtir de la conjoncture, il faudrait au moins doubler les activités des secteurs de la recherche et du tourisme pour maintenir une population sur place. Steve Daldorff Torgersen s'est toujours accroché à cette île aux conditions de vie pourtant difficiles. Il aime la faire visiter, et montrer cette nature où dans la tempête avec -30°C, on sent vraiment la place de l'être humain dans l'univers.
A Svalbard on rencontre une nature sauvage, à la fois brutale et superbe. Il faut être attiré par les extrêmes. Mais c'est vraiment très beau et varié, et c'est pourquoi c'est aussi une si grande attraction touristique, explique-t-il. Il souligne qu'en 1991, il ne se vendait dans l'année que 11 000 nuitées d'hôtel à Svalbard, contre presque dix fois plus aujourd'hui. Il n'y a que 2100 habitants vivant toute l'année sur l'île. D'après Christin Kristoffersen, qui dirige le comité de crise à Longyearbyen, la population ne peut pas diminuer sans compromettre gravement le développement de la ville, et à terme de la présence, voire de la souveraineté norvégiennes sur Svalbard.

Source : Actualités Norvégiennes 6/03/2015