En septembre de l'année dernière les chercheurs de l'Institut Polaire Norvégien avaient commencé, pour la première fois depuis 11 ans, à recenser les ours polaires dans la région de la Mer de Barents. Les estimations de la population oscillaient entre 1900 et 2600 individus.
Les résultats sont aujourd'hui publiés ; selon cette étude, il apparaît d'une part que les ours polaires du Spitzberg sont en bonne condition physique. Et d'autre part que leur nombre a augmenté depuis 2004, et ce, malgré le dégel et la fonte de la banquise. Les Norvégiens, sous la direction de Jon Ars et Magnus Andersen, ont compté 975 individus, c'est-à-dire bien plus que lors du dernier comptage de 2004, avec seulement 685 ours dans la zone norvégienne de la Mer de Barents. Si le dénombrement total est inférieur à ce qu'on peut attendre, cela vient de la Russie. En effet les Russes avaient refusé le recensement et fermé la frontière aux chercheurs.
On ne peut donc pas conclure à une augmentation globale de la population d'ours polaires. Reste seulement à espérer que les Russes procèdent à leur propre recensement, mais le total des résultats n'est pas la solution idéale. Côté norvégien, en tout cas, l'augmentation de la population n'est pas une surprise, malgré le changement climatique. Depuis la fin du 19e siècle jusqu'en 1973, l'ours polaire fut légalement chassé, mais l'étude montre que les ours sont aujourd'hui en mesure d'affronter les conditions difficiles de l'Arctique dues à la forte diminution de la banquise estivale. Toutefois, les conditions de glace en 2015 ont été relativement bonnes, comparées à celles des années précédentes. Mais si, durant plusieurs années, il devait y avoir peu de glaces, cela pourrait avoir de graves conséquences.
Source : Die Welt / Août 2016.
Traduction Bastien