Pour la troisième fois en une dizaine d'années, la Russie réitère ses revendications territoriales en Arctique. En 2001 et 2007, sa demande avait été refusée car elle manquait d'arguments scientifiques. Après de nombreuses années de recherche, les arguments semblent enfin prêts, n'enchantant pas tout le monde, et attendent d'être examinés par la Commission des limites du plateau continental en 2016. Un acharnement qui dénote l'intérêt croissant des grandes puissances pour l'exploitation de nouvelles ressources minières et fossiles, révélées par la fonte des glaces aux latitudes boréales.
Depuis l'adoption de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer qui a limité les frontières extérieures des puissances polaires à une zone économique de 200 milles nautiques au large de leurs côtes, le reste de l'océan était proclamé patrimoine commun de l'humanité. Seulement la demande de la Russie représente 42 % des eaux internationales de l'Océan Arctique. Ce territoire contient le pôle Nord et la dorsale Lomonosov qui sont déjà très convoités. Ainsi les enjeux et les ressources que pourraient en tirer la Russie sont considérables.
Source : PlanèteInfo 18/08/2015