À l'heure où la compagnie minière Store Noske licencie du personnel et accuse la crise économique, le gouvernement norvégien annonce qu'il va rédiger un livre blanc sur l'archipel polaire du Svalbard, dont l'avenir est sujet à discussion. Depuis 2013, 150 personnes ont été licenciées, suite à la chute du prix du charbon et la baisse du chiffre d'affaires qui en a suivi. Pour surmonter la crise, la société Store Norske demande à présent au gouvernement norvégien un prêt de 450 millions de couronnes (51 millions d'Euros).
Les épreuves traversées par la compagnie minière constituent la raison première qui a poussé le gouvernement à lancer la rédaction d'un livre blanc. Lors d'une séance parlementaire, le ministre de la justice, Anders Amundsen, confirma au journal local Svalbardposten, que ce document allait mettre l'accent sur le développement de Longyearbyen et que l'avenir de l'industrie charbonnière serait abordé.
L'industrie charbonnière a été la pierre angulaire de l'économie du Svalbard depuis le début du 20ème siècle et la société Store Noske, avant les licenciements, employait environ 340 personnes.
L'opposition à l'exploitation du charbon est en train de croître, non seulement parmi les défenseurs de l'environnement, mais aussi au sein du Parlement, le Storting. Olav Elvestuen, membre du Parti Libéral, demande l'arrêt complet de l'exploitation des mines et appelle le gouvernement à investir plutôt dans des industries alternatives. Lors d'une session parlementaire récente, Elvestuen souligna le fait que Longyearbyen pouvait devenir un centre logistique polaire pour des activités industrielles, des opérations de surveillance, de recherche et de secours. Environ 2100 personnes vivent aujourd'hui à Longyearbyen ; à cela s'ajoutent environ 180 personnes à Ny-Ålsund et 450 à Barentsburg, l'implantation russe.
Source : Eye on the Arctic / Barentsobserver / 30/01/2015.
Traduction Bastien