Le bateau russe qui s'est échoué le 11 mai dernier près de la pointe Sud de l'Ile aux Ours se trouve toujours dans la même position. Jusqu'à présent on a pu récupérer en petites quantités des substances dangereuses comme du fuel, du diesel et des colorants ; la plus grande partie du diesel est encore à bord. De petites quantités se sont déjà écoulées et quelques oiseaux isolés ont été observés avec du diesel dans leur plumage.
Les autorités norvégiennes ont déclaré vouloir tout mettre en ?uvre pour éloigner toute la nappe de diesel devant le « saut des guillemots » : en ce moment grandissent 10 000 jeunes guillemots de Brunnich sur les falaises verticales toutes proches. Vers la fin août, encore incapables de voler, ceux-ci se laisseront tomber dans l'eau. Une marée noire à cette moment-là serait une catastrophe pour l'environnement. Jusqu'à présent le mauvais temps et une mer forte ont compliqué les opérations de renflouement.
Jusqu'au 17ème siècle les baleines du Groenland (Balaena mysticetus) étaient extrêmement nombreuses dans l'Atlantique Nord, mais la chasse intensive qui s'en suivit a mené l'espèce au bord de l'extinction. Il y a quelques années, et ceci pour la première fois depuis des décennies, une baleine du Groenland a été vue de nouveau dans les eaux du Spitzberg.
D'autres observations furent faites en 2006 et 2007, et puis le 5 juillet 2009 eut lieu une belle observation d'un seul individu au large de Verlegenhuken, à la pointe nord de l'île principale du Spitzberg. D'après la littérature, cette espèce plonge pendant environ 15 minutes pour se nourrir d'une grande quantité de krill et autres crustacés, pour ensuite refaire surface, où elle souffle 4 à 6 fois.
Les premiers résultats du projet de recherche « Arctic Tipping Points »(ATP) montrent que les espèces de plancton du Haut Arctique comme Calanus glacialis quittent leur biotope habituel pour se diriger vers des eaux plus froides. À l'avenir, cela peut menacer la base alimentaire du mergule nain, qui est, avec des centaines de milliers de couples nicheurs, l'oiseau le plus nombreux du Spitzberg. Les modifications de l'alimentation de base marine auront, pour chaque cas, des conséquences importantes sur les écosystèmes arctiques.