Les premières indications concernant un gisement aurifère possible dans le St.Jonsfjord sur la côte ouest du Spitzberg au nord de l'Isfjord, datent déjà des années 80. En août dernier la SNSK (Store Norske Spitsbergen Kullkompani, société d'exploitation de toutes les mines au Spitzberg), y a mené des recherches pendant deux semaines.
Les résultats provisoires devraient justifier la poursuite d'autres investigations plus précises. Le St.Jonsfjord ne faisant pas partie d'un parc national ni d'une réserve naturelle, une exploitation minière n'est donc pas exclue dans cette région.
À l'occasion de son futur retrait prévu par roulement, le gouverneur Per Sefland a rappelé aux autorités norvégiennes compétentes le manque de moyens mis à sa disposition en cas de catastrophe importante.
Ce sont les catastrophes maritimes importantes qui constituent la première menace, à cause de la fuite de fuel lourd et des pertes en vies humaines. Il s'agit essentiellement de cargos charbonniers et de grands bateaux de croisières, qui peuvent parfois transporter plus de 2000 passagers ainsi que plus de 1000 membres d'équipage. En cas d'accident avec un tel bateau les moyens de sauvetage en mer et de protection contre la pollution sont globalement trop faibles. 27 des 29 grands bateaux de croisière, qui ont visité le Spitzberg cette année, utilisent du fuel lourd.
Jusqu'à présent le fuel lourd était interdit dans les réserves naturelles à l'est de l'archipel ; on discute actuellement d'une interdiction semblable pour les parcs nationaux de la côte ouest.
Face à la marée noire causée par le « Full City » le long des côtes norvégiennes, Monsieur Sefland va plus loin en proposant une interdiction générale du fuel lourd dans tout le Svalbard. Feraient potentiellement partie des exceptions les itinéraires bien sondés qui mènent aux agglomérations ainsi que la Baie de la Madeleine.