Le 30 juin dernier le M/S Polar Star a trouvé le moyen, alors qu'il naviguait dans le Hornsund, de s'échouer sur un haut-fond qui est indiqué sur les cartes marines actuelles. Ce bateau d'expédition, qui est affrété par une agence touristique locale, fréquente depuis déjà quelques années les eaux autour du Spitzberg. Aucun passager n'a été blessé et le bateau, qui a pu se dégager grâce aux efforts de l'équipage, ne fut que légèrement endommagé. Le gouverneur et la garde côtière arrivèrent bientôt sur les lieux pour évaluer les dégâts. Les 67 passagers ont été transférés sur le M/S Fram qui navigue pour la même entreprise. Dès le 3 juillet le navire pouvait quitter le port de Longyearbyen avec de nouveaux touristes à son bord.
Pendant les 15 dernières années, le tourisme sur bateaux de croisière et d'expédition a doublé. Chaque année, de petits et grands bateaux s'échouent dans des eaux mal sondées, la plupart du temps sans gros dégâts. Le jour précédent, le 29 juin, un deux-mâts polonais s'était ensablé dans le Kongsfjord. Parfois il ne s'agit pas seulement de bateaux touristiques qui effleurent les fonds marins, comme l'a montré déjà le K/V Kongsøy dans le Danskegatt en juillet 2009. Une avarie plus importante n'est qu'une question de temps et les autorités locales ne disposent, pour sauver les hommes et l'environnement, que de ressources limitées.
La station EISCAT (European Incoherent Scatter) installée sur la montagne de la mine n°7 va s'agrandir ; en effet, au parc existant doit s'ajouter une troisième antenne qui possèdera la plus grande parabole. C'est la Chine qui sera le principal financier, car dans le cadre d'un projet d'alunissage elle aimerait tirer profit des données et de la technique de la station. C'est grâce à leur contribution financière que les Chinois peuvent devenir membres du projet Eiscat.
Même si le projet de construction en est encore au stade des balbutiements, les estimations partent du principe qu'après l'approbation des plans de construction, l'installation de l'antenne pourrait être terminée au plus tôt en 2013. À l'inverse des deux autres antennes, la nouvelle sera protégée par une coupole, ce qui doit en faciliter l'exploitation et la maintenance.
Le cargo "Petrozavodsk", qui a subi une avarie en mai de l'année dernière à l'Île aux Ours, n'a, dans un premier temps, pas bougé. Jusqu'à présent personne n'a pu se décider à donner une suite aux opérations. Différentes alternatives, en ce qui concerne l'épave, sont en discussion : la laisser à sa place, la couler ou l'enlever en la découpant en morceaux. Tout est cher et nuira à l'environnement. L'épave, ballottée par la mer, est échouée par l'arrière sur la côte rocheuse. Entre-temps la proue s'est détachée.
Avant de pouvoir commencer les opérations de déblaiement il faut sécuriser l'épave et la zone environnante, et aussi rechercher quels produits polluants se trouvent encore à bord. L'année passée, on a déjà évacué des matières instables et différents produits chimiques.
L'université du Svalbard (UNIS) essaye actuellement, à l'aide d'un équipement lourd, d'étudier les limites du stockage de dioxyde de carbone prévu dans l'Adventdalen. L'équipement utilisé jusqu'à maintenant s'est révélé trop faible pour tester les capacités maximales.
Le puits de 970 m, creusé près de la station d'études des aurores boréales dans l'Adventdalen, doit être rempli d'eau. On a d'abord prévu de commencer avec une pression de 10 litres par minute et de l'augmenter ensuite progressivement jusqu'à 500 l par minute. Mais il n'est pas encore sûr à 100% que la couche de grès en profondeur soit bien appropriée pour un stockage du gaz à effet de serre. Si c'est le cas, l'oxyde de carbone sera alors injecté à l'état liquide dans les couches rocheuses ; c'est pourquoi l'on procède actuellement à des tests avec de l'eau.
Une couche d'ardoise épaisse de 400 m devrait empêcher le gaz de s'échapper une nouvelle fois. On peut supposer que grâce au permafrost la couche supérieure de gaz gèle aussi et puisse servir ainsi de bouchon.
Si les tests réussissent alors les chercheurs de l'université envisagent un ou deux autres forages dans le courant de l'année prochaine.
L'office national des travaux publics de Norvège a l'intention d'ériger une nouvelle station géodésique à Brandalspynten près de Ny-Ålesund. L'Institut Polaire Norvégien et le NERC (Natural Environment Research Council, Grande-Bretagne) sont contre le projet. Tous les adversaires s'accordent à dire qu'il faudrait utiliser l'infrastructure déjà présente et ne pas envisager de nouveaux ponts et tronçons de route pour les projets de construction à venir. Le NERC craint que, si l'autorisation est accordée, cela ne crée un précédent pour d'autres projets futurs. Jusqu'à maintenant les alentours de Brandalspynten sont une région sauvage intacte.
À Ny-Ålesund travaillent et vivent essentiellement des chercheurs. Une vingtaine de nations différentes participent à des projets divers à l'intérieur comme à l'extérieur du village : cela va de la recherche spatiale à la biologie marine en passant par la climatologie. 10 pays, parmi lesquels la Norvège et l'Allemagne, occupent des stations de recherches permanentes dans le village.
Sources : Svalbardposten.no