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Nouvelles du Svalbard et autres brèves polaires, septembre 2011

Les deux voies maritimes du Nord sont ouvertes

Pour la première fois les deux routes maritimes mythiques passant par le Pôle Nord étaient ouvertes en même
temps. Les images satellites de l'Agence Spatiale Européenne datant du 23 août 2011 montrent que le Passage du Nord-Est longeant les côtes de la Russie et celui du Nord-Ouest traversant l'archipel canadien, étaient tous les deux libres de glace.

Les 2 routes maritimes libres de glace simultanément
Carte : les 2 routes maritimes libres de glace simultanément, d'après une photo du satellite Cryo-Sat de l'ESA.

Les glaces de l'Océan Arctique se retirent extrêmement loin et les signes du changement climatique sont évidents. De mémoire d'homme c'est en 2007 que le Passage du Nord-Ouest était ouvert pour la première fois ; au 19ème siècle plusieurs expéditions ont échoué, pour une partie dans des circonstances dramatiques, dans la recherche d'une voie libre menant au Pacifique, et ce n'est qu'au début du 20ème siècle que Roald Amundsen força le premier le fameux passage. Toutefois son expédition fut obligée d'hiverner dans la banquise à deux reprises. Les deux chenaux à présent libres, aussi bien le long des côtes russes que canadiennes et américaines, sont un indice supplémentaire d'un rapide changement climatique dans l'Arctique.

Le « MV-Nordic-Barents », parti de Kirkenes pour la Chine, sera escorté dans le Passage du Nord-Est par un brise-glace russe.

Fin juillet, encore plus tôt que dans l'Arctique Canadien, le Passage du Nord-Est était libre de glace. Ces nouvelles conditions amènent les compagnies maritimes à utiliser les voies maritimes plus courtes. A la différence du Passage du Nord-Ouest, où manquent les infrastructures techniques et les cartes de navigation détaillées, le trafic maritime augmente du côté russe. Dès à présent de nombreuses compagnies maritimes ont déjà utilisé le raccourci par les côtes sibériennes. Pour la première fois l'année passée, le minéralier « MV Nordic Barents » qui ne navigue pas sous pavillon russe, a transporté son chargement de 40 000 tonnes de Kirkenes en Chine à travers le Passage du Nord-Est.

Le « Sanko-Odyssey », cargo japonais, premier représentant asiatique à franchir le Passage du Nord-Est.

Le « Vladimir Tikhonov, long de 280 m, est sans doute l'exemple le plus impressionnant de ce qu'il est déjà possible de faire par la route du Nord. Le supertanker russe est parti de Mourmansk le 20 août dernier, en direction de l'Est, avec un chargement de 120 000 tonnes de gaz liquide pour l'Asie du Sud-Est. Le méthanier a réussi en 8-9 jours à franchir le Passage du Nord-Est de Mourmansk jusqu'au détroit de Béring. Déjà en juillet le tanker « STI Heritage », de 228 m de long, avait établi un record de vitesse en le franchissant en seulement 8 jours. Les compagnies maritimes japonaises ont d'ores et déjà découvert la route maritime du Nord. La « Sanko Line » est déjà prête à envoyer le « Sanko Odyssey »,un cargo de 72 000 tonnes de minerai de fer, à destination de la Chine. Une bonne affaire pour les brise-glace russes qui, pour des raisons de sécurité, sont chargés d'escorter les cargos.

Le pétrolier « Vladimir-Tikhonov », le premier bateau de cette taille à franchir le passage du Nord-Est.

Personne ne peut encore dire avec exactitude à quel point le trafic maritime va augmenter ; alors que les optimistes prédisent une augmentation importante, d'autres voix, plus prudentes, parlent d'une croissance contrôlée. C'est ainsi que Kristin Bartenstein, de l'Université de Laval au Canada, pense que les chances de succès de la route polaire ont tendance à être surestimées. Les porte-containeurs ayant des plannings rigoureux n'emprunteront probablement pas ces itinéraires car les conditions météorologiques dans l'Arctique pourraient entraîner des retards. En outre il n'est pas rentable de construire des bateaux renforcés pour la navigation dans les glaces si de toute façon les routes maritimes du Nord ne sont pas praticables pendant les mois d'hiver. S'ajoutent à cela les frais élevés des brise-glace escorteurs.

Source : PolarNews



Le « M/V Ortelius », un nouveau bateau chez Oceanwide

Fin août 2011 la compagnie maritime hollandaise Oceanwide Expeditions annonçait l'arrivée d'un nouveau bateau. Fidèle au principe « près de la nature », il s'agit, à côté du « Plancius » qui est déjà en service depuis le début 2010, à nouveau d'un petit bateau, le « M/V Ortelius » qui offre de la place à une centaine de passagers.

Le MV-Ortelius, particulièrement adapté à la navigation dans les glaces.

En fait ce nouvel arrivant est le bateau d'expédition « Marina Svetaeva » qui a fait ses preuves depuis longtemps ; il a été rebaptisé « M/V Ortelius » , naviguera sous pavillon chypriote, et les passagers hollandais pourront, pendant l'hiver 2011/2012, naviguer en toute sécurité en Antarctique. Le premier départ aura lieu le 31 décembre 2011 et le bateau est déjà complet. Il reste encore des places disponibles pour un voyage supplémentaire de 19 jours vers les îles Falklands, la Géorgie du Sud et la Péninsule Antarctique du 25 janvier au 12 février 2012, lequel sera suivi d'une autre croisière de 11 jours vers la Péninsule Antarctique, du 12 au 22 février 2012. A partir de l'hiver 2012/2013 d'autres voyages sont prévus en Mer de Ross et en mer de Weddell.

Ce bateau d'expédition, renforcé pour les glaces, fut construit en 1989 dans les chantiers navals Gdynia en Pologne et baptisé « Marina Sveateva ». Il servit en premier lieu aux expéditions de l'Académie des Sciences russe, passant de nombreuses années dans les eaux gelées de l'Arctique et dans le Pacifique Nord. Son classement glace en Russie est L1, ce qui correspond à A1, et de ce fait il est tout a fait adapté pour la navigation dans la banquise annuelle compacte ou la banquise pluriannuelle disloquée. Le « M/V Ortelius » est un bateau robuste, maniable et les zodiacs embarqués permettent des débarquements à tout moment, même dans les petites baies. Il fut rénové en 2005 et les cabines sont confortablement aménagées. Ce bateau se caractérise par des cabines spacieuses, de vastes salons et un accès permanent à la passerelle.

Abraham-Ortélius

C'est le géographe et cartographe hollandais Abraham Ortélius qui a donné son nom au bateau. Il vécut de 1527 à 1598 et était issu d'une famille bavaroise d'Augsbourg qui s'était installée dans le sud de la Hollande. Ortélius est considéré, encore aujourd'hui, comme le premier qui, considérant les contours des continents, supposa que ceux-ci ne constituaient autrefois qu'un seul bloc, et que plus tard, suite à des « tremblements de terre et des marées », ils se sont disloqués, donnant ainsi naissance à l'Amérique, l'Afrique et l'Europe. Cette thèse représente un cours passage de son ?uvre « Thesaurus Geographicus », mais elle est considérée par les spécialistes comme la première preuve écrite établissant les fondements de la théorie de la dérive des continents, d'où naîtra par la suite celle de la tectonique des plaques.

Source : PolarNews

Dans son prochain catalogue, Grands Espaces vous proposera une superbe croisière au Spitzberg du 2 au 13 juillet 2012, à bord de l'Ortélius...



Nouveau record minimum de la diminution de la banquise estivale en Arctique

La couverture estivale de glace de mer en Arctique rejoindra cette année très probablement le niveau record de 2007, et sera même peut-être encore inférieure. Le professeur Rüdiger Gerdes, physicien et spécialiste de la banquise, déclarait dans le cadre d'un atelier sur l'Arctique à Brème, que tout laissait augurer un niveau minimum très bas pour le mois de septembre.

Carte des glaces en Arctique le 17 août 2011, basée sur les données des satellites des agences JAXA /NASA.

« Si l'on regarde les cartes satellites actuelles, il est clair que beaucoup de glace fondra encore jusqu'au milieu du mois. La couche de glace s'est à présent tellement fracturée sur les bords que le rayonnement solaire peut réchauffer la couche supérieure de l'eau libre, ce qui entraînera encore la fonte de nombreux blocs de glace » selon Rüdiger Gerdes.
Le professeur Lars Kaleschke, climatologue à l'Université de Hamburg conclut en expliquant : « Nos prédictions basées sur des statistiques indiquent une perte de glace presque aussi importante qu'en 2007, à cela près que cette année les masses de glace sont se sont réparties différemment. Ainsi, cet été, il y a de grands espaces libres de glace étonnamment visibles à l'intérieur de la banquise, comme par exemple dans la Mer de Laptev au Nord de la Russie (voir centre de la carte du 17 août). Cette immense polynie donne l'impression que la glace a fondu par en dessous ; elle s'est formée début août et s'est agrandie plus en plus pour atteindre entre-temps la taille de la Hollande. »

Carte actuelle basée sur les données des satellites de JAXA/NASA, du 26 au 28 août 2011. On reconnaît bien les deux passages maritimes libres de glace.

Cet été deux facteurs semblent avoir joué un rôle important. D'une part les scientifiques de l'institut Alfred Wegener, qui sont navigué récemment jusqu'au Pôle Nord à bord du navire de recherche polaire, le brise-glace « Polarstern », font état d'une couche de glace de mer très mince. Les mesures effectuées ont indiqué une épaisseur moyenne de 90 cm ; en comparaison, la banquise en 2001 était épaisse de 2 m en moyenne.
D'autre part il y existe un déplacement permanent de glace de mer vers les régions libres de glace de l'Océan Glacial Arctique. « Et là, les températures de l'eau sont élevées du fait du rayonnement et de l'absorption, si bien que les glaces qui dérivent dans cette région, fondent rapidement », explique le professeur Rüdiger Gerdes.
C'est seulement à la fin du mois que l'on saura si le minimum de banquise de cette année sera effectivement inférieur au record enregistré en 2007. Le minium absolu fut atteint il y a 4 ans et l'extension des glaces avait reculé, couvrant à l'époque une surface de 4,3 millions de kilomètres carrés.

Source : AWI (Institut Alfred Wegener)



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