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Nouvelles du Svalbard et autres brèves polaires, octobre 2011

Des baleines du Groenland dans le Passage du Nord-Ouest

La fonte des glaces ouvre les portes de l'Arctique. Autrefois les baleines du Groenland ne pouvait pas franchir le Passage du Nord-Ouest pris par les glaces, mais aujourd'hui les choses ont changé. Grâce à des émetteurs fixés sur les animaux, des chercheurs ont pu suivre leur progression dans les chenaux maritimes du Nord du Canada.

Baleine du Groenland dans le Passage du Nord-Ouest

De 2001 à 2010 les scientifiques ont équipé des baleines de balises radio afin d'essayer de comprendre leurs déplacements à travers les océans. Lors de leurs migrations les baleines du Groenland parcourent souvent plus de 6000 kilomètres. Pour cette étude les scientifiques avaient équipés d'émetteurs, à partir de 2001, 122 baleines dans l'Atlantique et de 2006 à 2010, 58 baleines dans le Pacifique. Ils ont pu suivre ainsi par satellite la migration d'individus que l'on rencontre exclusivement dans les eaux polaires. Pendant l'automne en 2002 et en 2006 on a déjà observé des baleines qui, d'après les chercheurs, s'engagèrent loin dans le Passage du Nord-Ouest et firent ensuite demi-tour.

À l'automne 2010, deux baleines du Groenland, issues de deux populations différentes, se rencontrèrent dans le Passage du Nord-Ouest.

En automne 2010 les chercheurs de l'Institut Groenlandais pour les Ressources Naturelles ont pour la première fois observé une rencontre, dans le détroit de Melville, entre deux individus issus de populations différentes et qui sont restés quelques jours ensemble.
En outre, des squelettes de baleines vieux d'environ 10 000 ans prouvent que des baleines du Groenland utilisaient déjà le Passage du Nord-Ouest à cette époque. Comme la banquise diminue depuis 1990, cette voie maritime pourrait, à l'avenir, être à nouveau fréquentée par les mammifères marins, ce qui est aussi valable bien sûr pour d'autres espèces animales adaptées à ces zones climatiques.

Source : PolarNews

L'Est du Svalbard

Le débat amorcé en 2007 concernant un nouveau plan de gestion pour l'Est du Svalbard, incluant dans la mesure du possible la fermeture au public de zones assez vastes, a fait un pas en avant. Un groupe de travail du Gouverneur a présenté un projet, dans lequel on constate d'abord « que la recherche actuelle ou future dans l'Est du Svalbard, ne subit pas d'impact négatif du à une autre activité pratiquée dans la région » (Plan de management de l'Est du Svalbard /Compte-rendu sur la recherche et la formation/ Sysselmannen/ en norvégien)
On ne dispose pas d'une définition concrète de la notion de « zone de référence », les institutions scientifiques n'ayant pas constaté le besoin de telles zones. Néanmoins il est proposé de classer plusieurs grandes régions de l'Est du Svalbard comme « zones de références » et d'en interdire totalement l'accès.
D'après le projet actuel, seuls les scientifiques y auraient accès, pour effectuer des travaux dans des « domaines pertinents pour l'administration ». La carte ci-dessous donne un aperçu des zones proposées.
Une fermeture de ces zones n'aurait qu'un impact très limité sur le déroulement des croisières-expéditions.
Cependant, comme on s'y attendait, le projet actuel se heurte à une critique massive de la part des habitants et des autorités locales de Longyearbyen, des tour-opérateurs locaux et du milieu scientifique (UNIS, Université du Svalbard).
« C'est comme si les autorités voulaient consciemment, de par la durée de la procédure, fatiguer les gens... Une fermeture de grande envergure apparaît comme absolument inutile. Dans le cadre du règlement existant, le Gouverneur dispose déjà de moyens étendus pour limiter la circulation dans les réserves naturelles de l'Est du Svalbard » déclare Heinrich Eggenfellner, vice-président du conseil municipal de Longyearbyen, dans le journal local Svalbardposten.
Eggenfellner part du fait que le groupe de travail du Gouverneur est fortement influencé par les services administratifs d'Oslo, éloignés de l'expérience pratique : « J'ai l'impression que l'ensemble du processus est piloté par l'appareil administratif de l'Institut Polaire Norvégien et de la Direction pour la gestion de la nature. Ils ne sont pas sur la même longueur d'onde que les chercheurs, et c'est la raison pour laquelle tout cela semble assez absurde. » Ce qui est critiqué, c'est autant le manque de justifications que le fait de faire exception de la pêche parfois intensive, alors que des régions touristiques et des zones réservées aux activités de recherche seront fermées.
C'est dans cet optique que Kjell Mork, président du conseil municipal de Longyearbyen jusqu'en octobre 2011 et Trygve Steen, directeur de Spitsbergen Travel, le plus important tour-opérateur local, ont développé leurs arguments dans le Svalbardposten. Selon Gunnar Sand, directeur d'UNIS, l'université du Svalbard, une telle réglementation est une menace pour l'existence même de l'université, qui n'effectue pas de façon explicite ce qui est décrit comme « des recherches pertinentes pour l'administration », mais s'adonne à la recherche fondamentale et à la formation. En outre Sand remet en question la compétence du Gouverneur quant à la distinction de la pertinence dans les différents domaines de la recherche.
À ce sujet, l'administrateur de cette page web et auteur de ces quelques lignes se range à l'avis selon lequel des zones, surtout assez vastes, ne doivent pas être fermées, tant qu'il n'y aura pas de justifications à cela, venant par exemple de la protection de l'environnement ou d'une nécessité d'ordre scientifique.
Les discussions sur ce dossier continuent sur le plan interne et politique et une décision définitive n'est pas attendue avant l'automne 2012.

« Zones de références proposées à l'Est du Svalbard ».

Sources : Sysselmannen, Svalbardposten

Un météorologue tué par un ours polaire dans l'Archipel François-Joseph

Un ours polaire a tué un technicien d'une station météo sur la terre François Joseph, selon l'agence de presse Interfax. Cet archipel se trouve à l'est du Spitzberg, à environ 1000 km du Pôle Nord et est inhabité, à l'exception de quelques stations de recherches.
C'est un météorologue, Michail Eremkin, qui a été attaqué et tué par un ours polaire, alors qu'il allait, comme chaque soir après le coucher du soleil, procéder au relevé rapide de ses appareils de mesure, qui se trouvent à quelques mètres de la station météo E.T. Krenkel. Ses collègues ont voulu éloigner l'ours agressif avec des pistolets d'alarme mais Michael Eremkin était déjà mort. Son corps sera rapatrié à Mourmansk dans un mois par le bateau ravitailleur.
Après l'accident les autorités ont donné l'autorisation d'abattre l'ours, afin d'éviter d'autres confrontations autour de la station. En Russie les ours polaires sont une espèce protégée et il est interdit de les tuer ; ceux de la Terre François Joseph font partie de la population qui se répartit depuis l'Est du Groenland jusqu'à la Terre du Nord et que l'on estime à environ 5000 individus.
Les biologistes supposent qu'en raison du changement climatique les animaux trouvent moins de nourriture et se hasardent près des lieux habités.
Début août 2011, un ours polaire a tué un jeune britannique au Spitzberg ; un an auparavant, pendant l'été 2010 et toujours au Spitzberg, deux kayakistes furent agressés. D'après certaines informations des médias russes, deux hommes ont perdu la vie lors d'une attaque d'un ours polaire début septembre dans le Nord-Est de la Russie.

La station météo Krenkel.
Carte : La population d'ours polaires de l'est du Groenland jusqu'à la Terre du Nord compte environ 5000 individus

Source : PolarNews

Cas de rage au Spitzberg

En l'espace de quelques jours plusieurs cas de rage ont été détectés dans les environs proches de Longyearbyen. D'abord à partir de prélèvements faits sur un renard polaire ayant mordu un chien. A présent l'agent pathogène a été trouvé aussi chez deux rennes, qui ont été abattus suite à des soupçons éveillés par des signes de paralysie. C'est la première fois, autant que l'on sache, que l'agent de la rage est transmis d'un renard polaire à une autre espèce. La rage est une maladie mortelle pour l'homme et les autorités appellent à la prudence :

  • éviter tout contact avec des animaux vivants ou des cadavres.
  • en cas de contact involontaire se laver les mains immédiatement.
  • lors de cas suspects chez l'homme ou l'animal, en informer le Gouverneur.
  • actuellement les chiens ne doivent pas circuler librement dans et autour de Longyearbyen, en outre les chiens tenus en laisse à l'extérieur doivent être sous surveillance constante.

Dans un proche avenir le Gouverneur contrôlera régulièrement les environs de Longyearbyen, à la recherche d'animaux potentiellement malades et fera des prélèvements sur le plus de renards polaires possible.

Renne en train de se reposer. Quelques uns de ses congénères ont été trouvés infectés par la rage.

Source : Sysselmannen

Le contrôle du tourisme de croisière par le gouverneur n'a donné pratiquement aucun résultat.

Les inspecteurs envoyés sur le terrain par le Gouverneur ont contrôlé 85 bateaux pendant l'été dernier, principalement sur la côte Nord-Ouest, mais aussi dans des régions plus reculées comme le détroit de Hinlopen.
Furent contrôlés, entre autres, les autorisations, les papiers du bateau, le traitement des déchets, etc. Il est de plus fait acte de présence vis-à-vis de tous les visiteurs, que l'on incite à respecter les lois et les règlements concernant la protection de l'environnement. Les campements et les activités de recherche ont été aussi contrôlés.
Sur 2403 personnes voyageant au Svalbard, seulement 2 faits négatifs ont été relevés : à Grumantbyen, ancienne cité russe et site protégé car classé monument culturel, un groupe avait établi un campement.
Un autre groupe de touristes n'avait pas fait disparaître les petits fossés de drainage aménagés autour de leurs tentes ; c'est à l'organisateur de remédier à cela.

Les inspecteurs du Gouverneur en baie de la Madeleine, juillet 2011.

Source : Sysselmannen



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