Introduction au Svalbard ou Spitzberg
    
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Nouvelles du Svalbard et autres brèves polaires, février 2013

Il n'y a plus de glaces éternelles dans l'Arctique

Depuis 1991, des scientifiques allemands et russes observent ensemble le changement climatique dans l'Arctique. Durant les cinq années passées, ils se sont surtout penchés sur cette « usine à glace » qui se trouve en Sibérie, dans la Mer de Laptev. Lors de la clôture d'un atelier organisé par GEOMAR, le Centre Helmholtz pour la Recherche Océanographique à Kiel, 50 chercheurs des deux pays ont fait le bilan du projet « Mer de Laptev », qui portait sur une étude précise des mers en Sibérie Orientale ces 5 dernières années, et porté un regard sur l'avenir de la recherche polaire en Arctique. En plus de cela, des étudiants de la filière universitaire germano-russe POMOR, ont présenté leurs travaux de fin d'études.

Carte : La Mer de Laptev et le Détroit de Fram entre Spitzberg et Groenland, sont reliés par la Dérive Transpolaire. Ici aussi on peut déjà observer les effets du changement climatique.

La polynie de la Mer de Laptev, cette étendue d'eau libre entre la banquise côtière compacte et la banquise dérivante de l'Océan Glacial Arctique, joue un rôle particulier dans l'influence exercée par les mers sibériennes sur le climat et l'écologie de l'ensemble de l'Arctique. Ces espaces d'eau libre, nommés polynies, qui ne gèlent pas complètement en hiver, sont la plus grande « fabrique de glace » de l'Océan Glacial. Elles sont très importantes pour la circulation océanique et aussi comme source alimentaire pour le monde animal. En outre elles jouent un grand rôle économique pour la navigation dans le Passage du Nord-Est et par conséquent pour l'accès aux ressources potentielles.

Polynie en Mer de Laptev, photo prise en avril 2009.

Les campagnes de mesure faites en commun par les chercheurs russes et allemands ces dernières années attestent : pendant l'été arctique, la température moyenne de l'eau de mer a augmenté de 3 à 4 degrés Celsius, et l'été sur les côtes sibériennes s'est allongé de 3 à 4 semaines parce que le printemps a commencé plus tôt et que la formation de la banquise en automne a démarré plus tard. D'autre part, la glace pluri-annuelle qui perdure donc plusieurs étés avec une importance fondamentale pour le milieu polaire a disparu de l'Arctique sibérien.

À partir de 2013 les scientifiques veulent étudier l'impact de ces changements sur l'ensemble de l'Arctique, en faisant le lien entre d'une part la zone d'étude en Mer de Laptev et le Détroit de Fram d'autre part. Ce détroit, situé entre le Spitzberg et le Groenland, est la seule liaison d'eau profonde entre l'Océan Arctique et l'Atlantique. La Mer de Laptev et le Détroit de Fram sont reliés par la dérive transpolaire, qui transporte les glaces formées le long des eaux côtières sibériennes jusqu'à l'Atlantique, en passant par le Pôle Nord.

La zone de recherches en Mer de Laptev, au nord du delta de la Léna.

POMOR est une filière universitaire interdisciplinaire pour les études de l'Arctique et que l'on peut suivre aussi bien à l'Université de St Saint-Pétersbourg qu'à Hambourg, Brème, Kiel et Potsdam, avec au final un Master en Sciences. Heidemarie Kassens, professeure au Centre Helmhotz de Kiel, insiste : « Il est important de former de futures générations qualifiées pour la recherche polaire, car les questions qui nous préoccupent dans le contexte actuel seront encore plus pressantes dans les années à venir. »

Source : PolarNews / www.geomar.de

Les hivers doux en Arctique défavorables aux animaux

On constate que les hivers plus doux au Spitzberg sont une conséquence du réchauffement climatique et qu'à l'avenir cela va encore s'amplifier. Et ça ne rendra pas la vie plus facile pour la faune qui y vit : un temps plus doux va amener, au beau milieu de la nuit polaire, un renforcement des chutes de pluie au lieu de neige. Ce n'est pas là quelque chose de fondamentalement nouveau dans des régions polaires sous influence maritime comme le Spitzberg, mais cela a toujours constitué un défi, lors de saisons de toute façon difficiles, pour des animaux comme le renne, et l'avenir s'annonce sans doute encore plus difficile. En effet sur un sol froid la pluie forme une couche de glace qui rend plus difficile l'accès à la nourriture. La situation se complique aussi pour les ours polaires, en particulier les femelles pleines, qui sont dépendants de conditions de neige fiables en hiver et des glaces dérivantes au printemps. Toutes ces conditions seront de moins en moins favorables en raison d'une météo douce et de masses d'eau plus chaudes comme ce fut le cas récemment et en s'amplifiant. C'est à cette conclusion qu'a abouti l'Institut Norvégien de Recherche pour la Nature (NINA).

Station de trappeur à Austfjordneset

La station de trappeur à Austfjordneset, située au fond du Wijdefjord sera probablement à nouveau ouverte à partir de l'automne 2014 pour une saison de chasse hivernale. Jusqu'à il y a 2 ans cette hutte riche de traditions et appartenant au Gouverneur, avait été louée pour au moins un an à des chasseurs intéressés, pour y pratiquer une chasse lucrative notamment au renard polaire et au renne.
Depuis la station est fermée et les raisons sont difficiles à cerner. D'abord on a invoqué le besoin important en ressources publiques pour son exploitation, ce qui est étonnant, car la conservation de la station est indépendante de son utilisation, qui est elle-même financée par les utilisateurs lors d'un hivernage. Par contre, dans un communiqué de presse récent, on a mis l'accent sur l'inventaire et l'enregistrement des objets historiques ainsi que sur le rétablissement et le recensement statistique des populations de rennes. Le règlement concernant la chasse d'hivernage est actuellement en train d'être remanié. Dans chaque cas on devra se baser sur l'utilisation durable des ressources naturelles, dans le cadre d'une chasse pratiquée comme une source de revenus et respectueuse des traditions.
Il existe actuellement trois stations de chasse qui sont en activité : Kapp Schollin dans le Bellsund, Farmhamna dans le Forlandsund et Kapp Wijk dans L'Isfjord.

La station de trappeur à Austfjordneset dans le Wijdefjord.

Source : Spitzbergen.de / Sysselmannen

La banque de semences végétales de Longyearbyen a 5 ans

Le 26 février le dépôt de semences situé près de Longyearbyen aura 5 ans. Depuis son inauguration, qui avait attiré l'attention des médias du monde entier, ce sont 770 000 échantillons en provenance de pratiquement tous les pays qui y ont été stockés. Le dépôt se compose de 3 halls, sur les rayons desquels 1,5 millions d'échantillons pourront trouver place. Le permafrost environnant est à une température de -3 à - 4 °C et la température de stockage est maintenue artificiellement à -18 degrés.
L'entrée se trouve à environ 1 km au-dessus de l'aéroport, elle est bien visible et facilement accessible par un chemin praticable. L'intérieur n'est pas accessible au public. Le dépôt est financé essentiellement par la Fondation Bill and Melinda Gates, mais aussi par des groupes comme Monsanto, qui autrement ne sont pas spécialement connus comme les gardiens de la diversité des espèces végétales utiles.

L'entrée de la banque de semences végétales près de Longyearbyen.

Source : Spitzergen.de / Ministère Norvégien de l'Agriculture et de l'Alimentation

Barentsburg : La plus forte augmentation de population au Spitzberg

Au Spitzberg c'est l'agglomération russe de Barentsburg qui connaît actuellement la plus forte croissance de sa population. Au début 2013 on y recensait 471 personnes, soit 101 de plus que 2 ans auparavant. Par comparaison, Longyearbyen n'en compte que 30 de plus. Le minimum fut atteint en 2010 avec 370 habitants.
A Barentsburg, l'industrie minière produit régulièrement 120 000 tonnes de charbon par an, une fraction de la production d'une mine moderne ailleurs. Les réserves devraient suffire pour encore 12 à 15 ans au moins et pour l'avenir on table avec insistance sur le tourisme, aussi bien à Barentsburg, où l'on veut développer aussi la recherche, qu'à Pyramiden, ville fantôme depuis les années 2000. A partir de 2015 on statuera sur l'éventuelle ouverture d'une nouvelle mine à Colesdalen.

La cité russe de Barentsburg

Source : Spitzbergen.de / NRK

Vague de froid au Svalbard

Il a fait froid au Spitzberg ces jours derniers, le record est détenu par la communauté minière de Svea.
La semaine dernière le Svalbard est entré dans une période froide avec des températures inférieures à moins 20 degrés dans de nombreuses régions de l'archipel. À Longyearbyen, la température a été inférieure à la normale la semaine dernière, la première fois en deux ans. La température la plus basse a été enregistrée jeudi dernier à 23,9 degrés en dessous de zéro.
Cependant, ce n'est rien comparé à la communauté minière de Svea à quelques km plus au sud. On y a enregistré un froid glacial de -34,7 degrés, le record depuis le début de l'hiver. (Voir la liste des températures minimales)
A l'aéroport de Longyearbyen la station a enregistré -11°C, deux fois plus qu'en février 2012, mais 1,7 degrés plus chaud qu'en février 2011.
Le froid devrait encore perdurer la semaine prochaine où l'on prévoit des températures entre -15 et -20 °C

La communauté minière de Svea.

Températures minimales au Svalbard

Svea -34,7 ºC (24 février)

Kongsøya -33,9 ºC (23 février)

Kvitøya -33,3 ºC (21 Février)

Edgeøya -30,2 ºC (21 Février)

Adventdalen -27,5 ºC (24 février)

Ny-Ålesund -24,8 ºC (21 Février)

Hopen -24,5 ºC (21 Février)

Île Charles XII -24,4 ºC (21 Février)

Verlegenhuken -24,1 ºC (26 février)

Longyearbyen -23,9 ºC (21 Février)

Hornsund -22,0 º C (21 Février)

Sørkappøya -21,6 ºC (26 février)

Akseløya -20,6 ºC (26 février)

Bjørnøya -15,8 ºC (22 Février)

Source: Service Météorologique Norvégien

L'« Akademik Trechnikov », nouveau brise-glace Russe en Antarctique.

Un nouveau bateau russe vient de prendre du service ! C'est l'« Akademik Trechnikov ». Construit au chantier naval de l'Amirauté à Saint-Pétersbourg, c'est un navire de la série LK-25, classé icebreaker 8. Sa première mission sera destinée à des recherches scientifiques dans les glaces antarctiques. Le Directeur de la mission russe, Valéri Loukine, explique à "La voix de la Russie" : « L'Akademik Trechnikov est sorti du port maritime de Saint-Pétersbourg le 21 décembre pour son premier voyage en Antarctique. Cela sera sa première rencontre avec l'océan et les glaces de l'Antarctique [... ] Ce bateau a été construit spécialement pour notre expédition. Le but principal de la mission est de ravitailler en matériel les bases antarctiques et de relever le personnel, tout en menant des recherches scientifiques incidentes. C'est la raison pour laquelle il y a des laboratoires scientifiques avec des équipements spécifiques à bord. C'est en quelque sorte la synthèse d'un brise-glace, d'un moyen de transport, d'un bateau-citerne, d'un navire à passagers et d'un navire océanographique. Et aussi, impérativement, d'un porte-hélicoptères. »
Du 11 au 26 février l'Akademik Trechnikov a donc démarré ses essais et testé ses qualités de progression dans les glaces : onze laboratoires ont été embarqués pour permettre aux équipes de mener des recherches maritimes et atmosphériques. 111 personnes sont à bord : l'équipage, la relève pour la base russe Bellingshausen (sud-ouest de l'île du Roi-George dans l'archipel des îles Shetland du sud) ainsi que des spécialistes/Scientifiques. Alexandre Frolov, porte-parole du Service fédéral russe pour l'hydrométéorologie et la surveillance de l'environnement précise « Le but de ces essais est tout d'abord de déterminer les capacités de brise-glace du navire. La couche d'un mètre dix de glace servira d'étalon principal. Dans de telles conditions, il devrait naviguer à une vitesse de deux n?uds. De plus, il doit savoir briser une glace plus lourde, pas seulement en avançant, mais aussi avec de l'élan, c'est-à-dire en la brisant, puis en reculant. Le second objectif de ces essais, vu les systèmes de mesure uniques embarqués, est de mesurer la charge sur le bâtiment. Cette information sera d'un grand intérêt pour les ingénieurs de construction navale. »
La présence simultanée de l'Akademik Trechnikov avec l'« Akademik Fedorov », un autre ancien navire russe se trouvant sur site, permettra d'élargir la zone d'étude.
Avec la construction de ce nouveau navire, la Russie affirme son leadership mondial dans le développement des brises-glaces. D'une extrême puissance estimée à 25 mégawatt, l'Akademik Trechnikov, devra pouvoir travailler dans des conditions très compliquées -comme la mer de Kara (Nouvelle Zemble au Nord de la Sibérie)- mais ne limitera pas son rayon d'action aux seules régions polaires et sera aussi appelé à traverser des mers tropicales.

Source : ACTU / Videopoles

Glace trop mince dans le Tempelfjord pour le « Noorderlicht »

Malgré des températures globalement plus basses que l'année précédente à la même époque, le Tempelfjord (dans la partie nord-est de l'Isfjord) est, cette année, trop peu couvert de glace pour que le deux-mâts Noorderlicht puisse rester à l'ancre et se laisser prendre par les glaces à l'endroit habituel pour les activités touristiques hivernales. Le voilier se trouve à présent plus à l'intérieur du fjord, au large du Cap Schoultz.

Le « Noorderlicht »

Sonja, la Reine de Norvège, en visite à Longyearbyen

La Reine de Norvège a inauguré le 15ème Festival de Jazz au Spitzberg, qui est aussi le plus nordique du monde..ainsi que l'exposition « Tre reiser-tre landskap » (Trois voyages, trois paysages) à la Svabard-Gallerie, en y présentant aussi ses propres photos prises lors de précédents voyages au Svalbard, avec, entre autres des images de la grotte de glace à Bolterdalen.

La Reine Sonja accueillie à Longyearbyen par le Gouverneur Odd Olsen Ingerø (au centre), le président du Conseil Municipal Geir Hekne, et le directeur de l'aéroport Morten Ulsnes.

Source : Spitzbergen.de / Svalbardposten

site à consulter : polarjazz.no

Des décharges... en Antarctique

A la demande de l'Agence fédérale de l'environnement (UBA), des chercheurs en écologie de l'Université Friedrich Schiller d'Iéna (Thuringe) ont publié un rapport sur la situation environnementale de l'Antarctique. Ce rapport propose également des solutions pour une protection accrue du pôle sud et en particulier de la péninsule de Fildes, sur l'île du Roi-George.

Zone de stockage des ordures de la station chinoise "Grande Muraille de Chine" sur la péninsule Fildes. Les déchets non confinés peuvent être dispersés par le vent et les eaux.

La nature de l'Antarctique n'est pas aussi immaculée que ce qui est communément admis. Les véhicules ont marqué, en particulier avec leurs pneus et chaînes, la végétation et le paysage sur des milliers de kilomètres. Sur d'anciens sites expérimentaux, des vestiges de baraquements sont laissés en proie aux éléments. "Il existe aujourd'hui un véritable problème de déchets en Antarctique", explique Hans-Ulrich Peter de l'Université d'Iéna. En effet de nombreuses "matières résiduelles" se retrouvent éparpillées dont certaines contenant des produits chimiques dangereux tels que des de barils de pétrole ou des batteries de voitures. Le sol est par endroit contaminé par les carburants et les huiles.

Carte de l'Île du Roi-George avec ses reliefs et ses stations de recherches. La péninsule de Fildes se situe dans le coin inférieur gauche.

Le rapport se base sur les observations réalisées sur l'île du Roi-George, située à environ 120 kilomètres au large du continent antarctique. Les impacts environnementaux y ont été régulièrement documentés depuis 1983, en particulier sur la péninsule de Fildes. Cette péninsule est l'une des plus grandes zones libres de glace, et est caractérisée par une biodiversité relativement élevée. Cette caractéristique rend la région particulièrement intéressante pour la science : il y a six stations de recherche habitées en permanence et une piste d'atterrissage, qui assurent à cette zone une place de centre logistique majeur pour la recherche internationale en Antarctique. Cependant, la pression anthropique conséquente à cette occupation s'ajoute aux impacts déjà importants des changements climatiques sur le pôle sud.

"La régénération de la végétation est très lente en raison des conditions climatiques extrêmes" explique Christina Brown de l'équipe du Dr. Peter. L'introduction de plantes, insectes et animaux perturbe de plus en plus l'écosystème sensible de l'Antarctique. Ainsi, "il y a quelques années, nous avons trouvé près de la station de recherche russe Bellingshausen des herbes non indigènes" ajoute Brown.

Le rapport contient de nombreuses mesures spécifiques, qui ont pour but d'améliorer fondamentalement la politique de gestion environnementale du pôle sud. Par exemple, la péninsule Fildes y est classée comme zone spéciale de gestion (en anglais: Antarctic Specially Managed Area "ASMA").

Ce texte est non seulement un bilan scientifique mais également un outil à destination des organes de gestion afin que ceux-ci se dote de normes respectueuses de l'environnement juridiquement contraignantes pour les différentes activités menées sur place (recherche, surveillance météorologique, tourisme). Cependant, le désaccord autour du Traité sur l'Antarctique bloque la mise en oeuvre des propositions.

Source : BE Allemagne

Moins de glace en Arctique

Le Centre Hydro-Météorologique de Russie rapporte qu'au 20 janvier 2013 la glace de l'Arctique couvrait une superficie de 13,80 millions de km². C'est un peu plus qu'en 2012, mais quand même 759 000 km² de moins que la normale, soit 5,2 %.
La perte de glace est plus importante dans le secteur ouest, Mer du Groenland, Mer de Barents et Mer de Kara, où l'on enregistre 15 % de glace de moins que la normale. En Mer de Kara, l'épaisseur de la banquise mesurait 15 à 30 cm de moins que la normale.
La même tendance a été enregistrée par le Centre Nationale des Données pour la Neige et la Glace aux USA (NSDIC), qui constatait que l'extension maximum de la banquise en Arctique en décembre 2012, était loin en-dessous de la moyenne, ce qui serait dû à des conditions de glace anormales dans les Mers de Kara, de Barents et du Labrador. Selon les mesures faites par le NSDIC américain l'extension moyenne de la banquise pour décembre 2012 était de 12,2 millions de km². Cela fait 1,16 millions de km² en-dessous des moyennes de décembre enregistrées entre 1979 et 2000, et c'est la 2ème plus importante baisse mesurée par satellite.

Source : Barentsobserver

Antarctique : la Géorgie du Sud veut se débarrasser de ses rennes

Le troupeau de rennes vivant le plus au sud du monde doit être abattu selon les directives de l'administration, afin de protéger l'écosystème unique et fragile de l'île. Ces animaux vivent en Géorgie du Sud depuis un siècle et seront abattus dans les deux prochaines années. En effet environ 3 000 rennes piétinent la flore locale, provoquent une érosion en broutant la végétation et constituent une menace pour les manchots royaux ainsi que pour d'autres espèces locales en détruisant les nids et l'habitat. Un groupe de Sami, lapons norvégiens, sera chargé de rassembler le troupeau et de l'abattre dans les règles, cette opération devant durer deux saisons estivales.

Les rennes piétinent les plantes, les couvées des oiseaux et menacent la faune indigène.

Source : PolarNews

Antarctique: le fond du lac Vostok atteint en 2013-2014

Les chercheurs russes envisagent d'atteindre le fond du lac Vostok (Antarctique) au cours des années 2013-2014, a annoncé jeudi à RIA Novosti Sergueï Boulat, spécialiste de l'Institut de physique nucléaire de Saint-Pétersbourg.
Lundi 5 février, une équipe de chercheurs russes est parvenue, au terme de plus de 20 ans de forage, à atteindre la surface du mystérieux lac sous-glaciaire Vostok vieux de 30 millions d'années. L'étude de cet immense plan d'eau devrait permettre de tirer d'importantes conclusions sur l'histoire du climat de la Terre ainsi que sur l'existence de vie sur d'autres planètes, dont la lune de Jupiter Europe, qui possède elle aussi un océan sous-glaciaire.
M. Boulat indique que la profondeur de l'eau au-dessous du trou de forage est estimée à 600-700 mètres, tandis que le volume total du lac dépasse les 6 000 kilomètres cubes.
Selon l'expert russe, une carotte de glace extraite du lac sera transportée à Saint-Pétersbourg en mai 2013. Toutefois, cet échantillon pourrait ne pas fournir de preuves permettant de confirmer l'existence d'une vie dans le lac.
"Cet échantillon (...) pourrait ne contenir aucune bactérie, étant donné qu'il sera pris de la surface", a indiqué M.Boulat.
D'après le chercheur, si le lac Vostok contient des formes de vie inconnues à ce jour, elles pourraient être découvertes dans des couches d'eau plus profondes.

Le forage jusqu'au Lac Vostok en Antarctique

Source : RIA Novosti

Traduction et adaptation : Bastien