Introduction au Svalbard ou Spitzberg
    
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Nouvelles du Svalbard et autres brèves polaires, décembre 2013

Calotte glaciaire et glace de mer : l'évolution en 2013

Un rapport du portail polaire danois donne une vue d'ensemble sur l'évolution actuelle de la calotte groenlandaise et de la banquise arctique. Il en ressort que l'inlandsis du Groenland enregistre une perte considérable, mais cependant moins dramatique que le record enregistré en 2012. C'est la même constatation pour la banquise dérivante en Arctique. La part de l'Inlandsis groenlandais contribuant à l'élévation globale du niveau des mers s'élève à 1,2 mm pour l'année passée. À cette augmentation correspond une perte totale nette due à la fonte et le vêlage des icebergs qui se monte à 430 gigatonnes de glace (1 gigatonne = 1 milliard de tonnes). Dans la seule journée du 25 juillet 12 gigatonnes (environ 12 km3) de glace ont disparu ! L'année 2012 a le record de perte en une seule journée avec 20 gigatonnes. On ne peut quand même pas parler d'un changement de tendance, même si la perte fut moins dramatique qu'en 2012. Par comparaison, les mouvements des glaciers au Groenland ont été normaux. Néanmoins aucun événement extrême ne fut enregistré comme ce fut le cas en 2012, lors des énormes vêlages du gigantesque glacier Petermann dans le Nord-Ouest du Groenland.
Dans l'Océan Arctique la situation de la banquise est semblable à celle de l'inlandsis. Quoiqu'il en soit il y a eu plus de glaces dérivantes au printemps que la moyenne enregistrée pendant les 5-8 dernières années, ce qui n'est pas forcément une nouvelle rassurante, compte tenu de la succession de records négatifs dans un passé récent. Toutefois la perte enregistrée l'année passée est moins dramatique, comparée aux années précédentes. L'extension minimale de 5,9 millions de km² correspond à une valeur six fois inférieure depuis 1979. La raison, comparativement, serait la présence de vents faibles, qui poussent les glaces à travers le détroit de Fram, entre le Groenland et le Spitzberg, jusque dans l'Atlantique, où elles fondent.
Le « portail polaire » (Polarportal) est une plate-forme d'information, où plusieurs instituts de recherches danois, parmi lesquels les DMI (Institut Météorologique Danois) et les GEUS (Service Danois de Géologie), présentent leurs résultats.

Source : Polarportal novembre 2013

En savoir plus : Polarportal (en anglais)

L'ours blanc, marque vivante de l'« Arctique russe »

Le Forum international sur la protection de l'ours polaire s'est déroulé à Moscou du 3 au 6 décembre 2013. L'ours blanc est une espèce protégée au niveau international, il existe un accord international spécifique entre les États où se trouve l'ours blanc : la Russie, la Norvège, le Danemark, le Canada et les États-Unis. Le nombre d'ours diminue en raison du braconnage, du changement climatique, et de l'activité industrielle humaine. Il est temps de faire le bilan des efforts internationaux de protection de l'ours polaire, d'autant plus que 2013 a été déclarée Année de la protection de l'environnement en Russie. Avant même que ne soit signé l'accord international, la Russie avait unilatéralement interdit la chasse du « seigneur de l'Arctique ». Il fait partie des espèces protégées en Russie. En Alaska, les États-Unis ont établi un quota de chasse pour les populations locales, une cinquantaine d'ours par an, afin de préserver les modes de vie traditionnels.

Source : La voix de la Russie 4/12/2013

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L'exploitation du pétrole et le trafic maritime : de nouvelles menaces pour l'ours polaire

La prospection pétrolière et la hausse du trafic maritime dans l'Arctique sont de nouvelles menaces planant sur l'ours polaire, ont averti les représentants des cinq États riverains de l'Arctique et ceux d'ONG réunis à Moscou."Aujourd'hui, nous faisons face à de nouveaux défis tels que la hausse du trafic maritime et le développement de l'exploration du pétrole et du gaz", a déclaré Leona Aglukkaq, ministre de l'Environnement du Canada, au premier jour d'un forum international consacré à la préservation de ce plantigrade, organisé par la Russie et le Fonds mondial pour la nature (WWF). Le nombre d'ours blancs est actuellement estimé entre 20 000 et 25 000 spécimens répartis entre le Canada (16 000), la Russie, les États-Unis, le Groënland et la Norvège. Mais avec les émissions de gaz à effet de serre, le développement de l'exploitation des ressources de cette zone protégée, la banquise subit une fonte accélérée, ce qui menace l'ours. L'ours blanc est en effet très dépendant de la banquise, où il chasse le phoque. La modification du milieu bouleverse ses repères et perturbe la gestation des femelles."Nous sommes inquiets du développement de la route maritime du nord et de l'exploration des hydrocarbures", a déclaré Sergueï Kavry, membre de l'association des peuples autochtones du Nord, de Sibérie et de l'Extrême-Orient russe. La Russie mise en effet sur l'exploitation de la route maritime du nord, un projet stratégique voué à jouer un rôle croissant dans les échanges internationaux. Elle s'est aussi lancée, avec ses champions Gazprom et Rosneft, ces dernières années dans la course à l'exploration du pétrole et du gaz dans l'Arctique. Gazprom doit lancer la production sur sa plate-forme Prirazlomnaïa, en mer de Barents, que des militants de Greenpeace ont tenté d'escalader en septembre pour en dénoncer les risques pour l'environnement. Cette action a valu aux trente membres d'équipage du navire de Greenpeace d'être arrêtés et placés en détention provisoire pendant plus de deux mois. Leur inculpation pour "piraterie", a ensuite été requalifiée en "hooliganisme" mais ils encourent 7 ans de prison. Le ministre russe de l'Ecologie Sergueï Donskoï a assuré que la Russie, qui a crée 19 zones protégées dans l'Arctique, allait poursuivre dans cette voie et augmenter le nombre de réserves. Il a aussi indiqué qu'une loi allait être adoptée pour obliger les sociétés opérant dans la zone à employer les technologies les plus avancées pour leur activités et à préparer des procédures d'urgence en cas de catastrophe et de marée noire.

Source : RIANOVOSTI 4/12/2013

Une nouvelle île découverte au large de la Russie

Une île inconnue a été découverte mercredi en mer de Laptev au large de la république russe de Sakha (Iakoutie, nord-est de la Sibérie), rapporte la chaîne de télévision Vesti. L'île a été aperçue par les équipages d'hélicoptères Mi-26 survolant le littoral. D'après la chaîne, il s'agit d'un morceau de terre de plusieurs centaines de mètres carrés. Les chercheurs estiment que l'île, située dans l'archipel de Nouvelle-Sibérie, est apparue il y a une cinquantaine d'années. Au milieu du XXe siècle, plusieurs morceaux de terrain se trouvant à proximité de l'archipel de Nouvelle-Sibérie ont disparu suite à la destruction de leur base glaciale. Selon les géographes, l'activité géologique dans cette région rend possible non seulement la destruction, mais également l'apparition de nouveaux objets. La nouvelle île a été baptisée Iaïa.

Source : Ria Novosti / 4/12/2013

Le Japon lance sa campagne de pêche à la baleine dans l'Antarctique

Deux navires baleiniers japonais et un navire de surveillance sont partis, samedi 7 décembre, de l'archipel nippon pour leur chasse annuelle dans l'Antarctique. Les trois bateaux ont quitté le port de Shimonoseki (sud-ouest du pays) pour rejoindre d'autres navires afin de prendre jusqu'à 935 baleines de Minke de l'Antarctique et jusqu'à 50 rorquals communs d'ici au mois de mars, a expliqué l'agence de presse Kyodo.

Source : Le Monde.fr/Planète 07.12.2013

Ours blanc : un plan international de protection adopté en 2015

Les pays riverains de l'Arctique ont décidé vendredi 6 décembre à Moscou d'adopter un plan de protection des ours blancs en 2015, a annoncé Alexandre Chestakov, responsable du programme arctique du Fonds mondial pour la nature (WWF), lors du Forum international pour la préservation de l'ours polaire.
"Les pays riverains comptent achever la préparation d'un plan d'action panarctique lors de leur prochaine rencontre en 2015. Les forums sur la préservation des ours polaires se déroulent tous les deux ans. Les pays participants ont enfin décidé de fixer une date d'élaboration du plan et cet engagement a été pris au niveau des ministres", a indiqué M.Chestakov.
"Nous espérons que le plan international sera assez concret et comprendra des éléments des stratégies nationales dans ce domaine. Il faut surveiller l'évolution de la population des ours, régler la question du commerce légal et clandestin des produits dérivés de l'ours polaire. Nous espérons que le plan permettra d'assurer une vie normale pour les populations existantes des ours et d'éviter la réduction de leur nombre", a ajouté le responsable de WWF. Selon les experts, l'Arctique abrite actuellement environ 25 000 ours polaires.
Le Forum pour la préservation de l'ours polaire, le plus grand fauve de la planète, a réuni à Moscou les représentants de cinq pays riverains de l'Arctique signataires de l'accord d'Oslo de 1973 sur la protection des ours blancs (Canada, Danemark (Groenland), États-Unis, Norvège et Russie). Le prochain forum aura lieu en 2015 à Groenland.

Source : RIA Novosti 6/12/2013

Plateau arctique russe : la coopération Russie-USA s'intensifie

La Russie et les États-Unis intensifient leur coopération en matière de production d'hydrocarbures, y compris sur le plateau continental russe de l'Arctique, a annoncé vendredi aux journalistes le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak en visite à Washington dans le cadre du dialogue énergétique entre les deux pays. "Au cours des deux dernières années, notre coopération s'est nettement intensifiée. Cela se traduit par de nouveaux projets, y compris par l'exploitation conjointe du plateau continental arctique en Fédération de Russie", a déclaré M. Novak. Selon lui, cette coopération ne se résume pas seulement aux investissements, mais consiste aussi à développer les technologies innovantes et à attirer des spécialistes hautement compétents en Russie."Nous avons convenu non seulement d'axer notre coopération sur la mise en ?uvre de projets importants, mais d'associer également à cette coopération des petites et moyennes entreprises, ainsi que d'utiliser l'expérience acquise par les sociétés américaines en matière d'efficacité énergétique", a indiqué le ministre russe.

Source : RIA Novosti.07/12/2013

Le Canada revendique une part de l'Arctique Russe

Une nouvelle phase de la bataille pour les territoires en Arctique vient de commencer. Le Canada prétend avoir des droits sur une partie du territoire arctique de Russie - la dorsale Lomonossov, alors que les chercheurs ont démontré que cette dorsale est un prolongement du plateau continental de la Russie. Le Canada a également l'intention d'inclure le pôle Nord revendiqué par la Russie et le Danemark. Un document sur ces prétentions concernant les frontières du plateau continental arctique sera bientôt envoyé à la Commission des Nations Unies sur le droit de la mer.
Les discussions sur le partage de l'Arctique se poursuivent depuis quelques années. Pour l'instant, les frontières de l'Arctique n'ont pas été définies, la région étant divisé en cinq secteurs entre la Russie, les États-Unis, la Norvège, le Canada et le Danemark. D'autres pays de la région souhaitent explorer les ressources que renferme l'Arctique, notamment la Suède, la Finlande et l'Islande. Et ce jeu en vaut vraiment la chandelle, car la région est riche en hydrocarbures avec des ressources de pétrole estimées à près de 90 milliards de barils. En outre, l'Arctique possède une importance militaire et stratégique, facilitant le transit maritime.
Après la ratification de la Convention des Nations Unies sur le droit maritime, chacun des 5 pays de l'Arctique avaient 10 ans pour formuler ses réclamations visant à étendre ses zones. La Norvège, la Russie, le Canada et le Danemark ont déjà adopté des projets pour motiver leurs réclamations sur une partie de cette zone. Le Canada a ratifié l'Organisation des Nations Unies à la fin de 2003. La date limite de dépôt des preuves à l'Organisation des Nations Unies expire en décembre. Ces preuves confirment le droit des pays d'explorer le fond marin de l'Arctique, qui est une extension de son plateau continental. Toutefois, les autorités canadiennes pourraient contester l'appartenance des territoires qui reviennent à la Russie dans la région, notamment la dorsale Lomonosov. Les scientifiques russes ont prouvé que la dorsale appartient au territoire russe, et seule la Russie peut en être propriétaire.
« La Commission des Nations Unies sur le droit de la mer examinera ensuite la demande et prendra une décision en faveur de l'un ou l'autre pays », explique Viktor Boïarski, l'un des directeurs de la Société géographique russe. « Cette demande nécessite une justification scientifique. La Russie et le Canada ont tous les deux déposé une demande selon les règles en vigueur. La question sera tranchée compte tenu des données objectives, obtenues lors des nombreuses expéditions russes et canadiennes. »
En 2001, la Russie fut la première de cette région à demander l'élargissement des limites de son plateau continental. À l'époque, la demande a été rejetée. Six ans plus tard, l'Institut d'océanologie (Institut Okeanologuiïa) a pu mener des recherches à bord du brise-glace Rossia dans la zone de la dorsale Lomonossov. Les explorateurs sont descendus à bord d'un submersible au fond de l'océan, y ont pris des échantillons de sol et ont installé le drapeau russe. Ils ont prouvé que la dorsale Lomonosov est une extension du plateau continental de la Russie. En conséquence, une nouvelle demande a été déposée, provoquant la colère des autres pays présents en Arctique, notamment le Canada et les États-Unis. Mais cette colère n'a pas été suivie par un conflit. Moscou, Ottawa et Washington ont affirmé qu'ils avaient l'intention de résoudre le « problème de l'Arctique » de manière pacifique, explique le chercheur en chef à l'Institut de l'État et du droit Vassili Goutsouliak.
« Il faut tenir compte du fait que la commission chargée de délimiter les limites du plateau continental ne prend pas les décisions rapidement, et tient compte de toute une série de facteurs. L'une des conditions, c'est l'absence de différends entre les États. Et si un état a des objections, la demande est reportée jusqu'à ce que ces différends soient résolus. En ce qui concerne le Canada, ce pays possède des droits sur son secteur du plateau continental arctique. Quant aux différends avec la Russie, ils seront résolus sur une base contractuelle. Il est peu probable que les parties vont s'adresser aux tribunaux internationaux pour résoudre l'affaire», explique l'expert.
Néanmoins, il y a une probabilité que le débat s'éternise et qu'il risque même d'arriver à un niveau diplomatique. La juridiction sur une parcelle litigieuse permettra à un pays de l'explorer et de produire des hydrocarbures, dont les réserves font plusieurs milliards de tonnes. C'est un projet pour lequel cela vaut la peine de se battre. Surtout que le président russe Vladimir Poutine a déclaré à plusieurs reprises que la Russie continuera à étendre sa présence en Arctique. Mais par le biais de relations constructives avec ses partenaires.

Source : La Voix de la Russie 6/12/2013

Commémoration du passage des frères Rallier du Baty aux Kerguelen (1913-1914)

À l'occasion du centenaire du second passage des frères Rallier du Baty aux Kerguelen (1913-1914), l'administration des Terres australes et antarctiques françaises vous propose une exposition virtuelle.

Les frères Rallier du Baty aux Kerguelen
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Trois accidents en un an dans la mine de Barentsburg

Après trois accidents de mine graves, le Gouverneur du Svalbard a infligé à la société minière russe Trust Arktikugol une amende de 1,3 millions de couronnes norvégiennes, soit environ 154 000 euros. Pour cela il se fonde sur la loi norvégienne concernant la protection au travail (arbeidsmiljøven). Deux des trois accidents ont été mortels : la 4 avril un mineur ukrainien est mort dans une mine profonde de 500 m, après avoir atteint par une chute de pierres. Le 20 juin, un ukrainien de 27 ans est mortellement blessé par une chute de pierre dans un puits de ventilation à 300 m de profondeur. Le 10 septembre un autre mineur ukrainien était gravement blessé dans la zone productive de la mine et dut être par la suite amputé d'une jambe.

Source : Spitzbergen.de /Sysselmannen

Température : un record de -93°C enregistré en Antarctique

Où se trouve l'endroit le plus froid sur Terre ? Quelle est la température la plus froide jamais relevée ? C'est en Antarctique, le continent qui détenait déjà le record de froid, que des scientifiques ont mis en évidence une large zone où la géographie permet au thermomètre de descendre en dessous de -90°C. Le record de froid sur Terre a été battu le 10 août 2010 avec - 93,2°C. Jusqu'à présent, la température la plus basse jamais enregistrée était de - 89,2 °C, relevée à la station russe Vostok (Antarctique), le 21 juillet 1983. Ce record vient d'être battu une douzaine de fois après l'analyse de 32 ans de données satellitaires par une équipe de scientifique du National Snow and Ice Data Center à Boulder (NSIDC), (Colorado - États-Unis). Grâce aux données du satellite Landsat 8, l'équipe de chercheurs menée par le glaciologue a pu dresser une carte des températures qui règnent sur le continent le plus inhospitalier du monde : l'Antarctique. Ils ont plus particulièrement étudié les dômes de neiges Argus et Fuji, deux sommets présents sur le plateau Antarctique est. Ils sont remarqué qu'au niveau des cols entre les sommets, dans les dépressions, la neige était entrée en fusion pendant l'hiver, ce qui signifie que les températures étaient extrêmement basses.
C'est lorsque le temps est clair que les températures chutent le plus vite. En l'absence de nuages pendant quelques jours, le sol rayonne vers l'espace sa chaleur sans qu'elle soit retenue par les nuages, il fait donc plus froid. Une masse d'air froid se forme alors juste au-dessus : plus lourde que l'air chaud, et en l'absence de vent, elle glisse progressivement, avec la gravité, vers les dépressions environnantes, créant une chape d'air froid qui contribue à renforcer encore la baisse des températures. C'est dans ce type de configuration topographique et météorologique que les chercheurs ont réussi à trouver les températures les plus froides de notre planète. "Nous pensions être à la recherche d'un endroit magique où il fait très froid, mais ce que nous avons trouvé était une large bande de l'Antarctique à haute altitude qui atteint régulièrement ces températures minimales record." a indiqué Ted Scambos. Ainsi, une douzaine de fois, le précédent record de 1983 a été battu et la température la plus froide jamais enregistrée a été mesurée à - 93,2°C le 10 août 2010, au c?ur de l'hiver austral. Cette température extrême rend toute vie humaine impossible. En effet, l'endroit habité le plus froid sur Terre se trouve dans le nord-est de la Sibérie, dans les villes de Verkhoyansk et Oimekon où les températures sont descendues jusqu'à -67,8°C, respectivement en 1892 et 1933. En France, la température la plus basse a été enregistrée à Mouthe (Doubs), le 13 janvier 1968, il faisait alors - 36,7 °C.
Photo : localisation des endroits les plus froids en Antarctique

Records des températures en Antarctique

Source : PlanèteInfo / 11/12/13

De nouveaux acteurs dans l'écosystème de l'Arctique

Les amphipodes de l'Atlantique se reproduisent à présent aussi dans les eaux de l'Océan Glacial

Des biologistes de l'Institut polaire Alfred-Wegener (AWI) ont montré pour la première fois que des amphipodes venant des eaux plus chaudes de l'Atlantique, se reproduisent dans les eaux polaires à l'ouest du Spitzberg. Cette surprenante découverte indique un changement possible chez le zooplancton arctique, selon le rapport des scientifiques paru dans la revue spécialisée « Marine Ecology Progress Series ». Les victimes de cette « atlantification » de l'Océan Glacial Arctique pourraient être surtout les oiseaux marins, les poissons et les baleines. La raison : ces amphipodes invasifs ont un corps qui est plus court d'environ 1 centimètre que leurs congénères polaires et sont bien moins nourrissants en tant que proie.

Plusieurs espèces d'amphipodes

Source : AWI 12/12/2013

Le sapin de Noël le plus laid de Norvège est à Longyearbyen

Le sapin de Noël qui a été installé récemment au centre de Longyearbyen, fut déclaré par plusieurs mass-média norvégiens (Nordlys, TV2) comme étant le plus moche du pays. Le journal local, le « Svalbardposten » lui a même consacré une double page et aussi interviewé les passants et les touristes. Le résultat est, dans le meilleur des cas, très mitigé et des commentaires comme « rigolo », « aérodynamique » ou « rachitique» sont on ne peut plus clairs... Le sapin de Noël destiné à Longyearbyen est traditionnellement offert par la ville de Tromsø, qui l'a expédié cette année au Spitzberg par la voie des airs. D'après les communiqués de presse la compagnie d'aviation avait exigé un sapin pas trop volumineux... Quand les photos du sapin ont commencé à circuler dans les médias, Tromsø en a immédiatement envoyé un autre mais cette fois en cargo, avec donc des dimensions plus généreuses... qui devraient satisfaire ainsi les critiques venant de Longyearbyen et d'ailleurs... Bon, alors JOYEUX NOËL !

Le sapin de Noël de Longyearbyen, avant (à droite) et après (à gauche)...

Source : Spitzbergen.de / Svalbardposten

La plus ancienne glace du monde

Dans la calotte glaciaire antarctique se trouve l'histoire climatique de notre planète. Mais jusqu'à maintenant ces archives de glace ne nous faisaient remonter qu'environ 800 000 ans en arrière. À présent les chercheurs ont identifié des régions en Antarctique, qui ont livré des carottes glaciaires vieilles de 1,5 millions d'années, soit presque le double de ce qu'on avait trouvé auparavant.
La prochaine étape devrait être la recherche de sites de forage appropriés et les forages proprement dits pourraient débuter d'ici 3 à 5 ans environ. Entre-temps il faudra assurer la logistique et le financement du projet, qui, selon les scientifiques, pourrait coûter 50 millions d'Euros.

Les sites supposés contenir de la glace très ancienne

Source : PolarNews 15/11/13

La flotte de brise-glaces : gage de la puissance russe dans l'Arctique

La Russie entame la construction de brise-glaces à propulsion nucléaire d'une nouvelle génération. Le brise-glace du projet 22 220 (LK-60) baptisé Arktika en l'honneur du célèbre navire soviétique sera lancé en 2017. Ce bâtiment universel, capable de varier son tirant d'eau, sera unique. Il pourra opérer à la fois dans les profondeurs de la Voie maritime du Nord et dans les basses eaux du plateau continental. La société Atomflot prévoit la construction de trois navires de cette classe au cours de ces dix prochaines années.

Une solution universelle

La Russie utilise activement la Voie maritime du Nord depuis près de 80 ans pendant lesquels les brise-glace étaient un élément indispensable pour frayer la voie à des navires militaires et civils. La mise en service en 1960 du brise-glace Lénine, premier brise-glace à propulsion nucléaire au monde, a inauguré une époque nouvelle pour la Voie maritime du Nord. Les bâtiments plus grands et plus puissants de classe Arktika jouent le rôle principal depuis les années 1970. À l'heure actuelle, les brise-glaces de cette classe 50 let Pobedy et Yamal, les plus puissants d'Atomflot, sont en mesure d'atteindre n'importe quelle région de l'océan Arctique tout au long de l'année. Des navires de taille inférieure, Taïmyr et Vaïgatch, sont également utilisés. Leur tirant d'eau inférieur leur permet d'opérer non seulement en haute mer, mais aussi dans les embouchures des fleuves.
Le 5 novembre la construction du premier brise-glace LK-60 de génération nouvelle a commencé aux chantiers navals de la Baltique. Il a été baptisé Arktika en l'honneur de son prédécesseur, le premier navire de surface à atteindre le Pôle Nord.
Le projet 22220 n'a pas encore reçu de nom. La construction de deux autres navires est déjà en cours aux chantiers navals de la Baltique. La tête de série doit entrer en exploitation en 2018. Le nouveau brise-glace diffère des brise-glaces de classe Arktika par sa taille : son maître-bau a été augmenté jusqu'à 33 mètres ce qui permet d'augmenter le canal et de piloter des vaisseaux plus gros à une grande vitesse plus élevée. Cependant l'augmentation de la largeur et l'accroissement proportionnel de la longueur ont eu des résultats intéressants : son tirant d'eau a diminué jusqu'à 8,5 mètres. Il a été alors décidé de construire un brise-glace dont le tirant d'eau pourra varier.
L'avantage principal du nouveau projet est son caractère universel : grâce au système de ballastage il peut être utilisé aussi bien en pleine mer que dans les basses eaux. Avec leur tirant d'eau normal de 8,5 mètres les LK-60 pourront entrer dans le port de Doudinka, dans le golfe de l'Ob et dans certaines autres régions. En l'augmentant de deux ou trois mètres, les brise-glace seront efficaces en mer, en utilisant leur masse accrue et leur inertie pour briser des banquises de 3 mètres d'épaisseur.

Les projets d'avenir

Le nouveau brise-glace pourra remplacer efficacement les navires de type Arktika et la classe Taïmyr ayant un tirant d'eau inférieur. Trois brise-glaces du projet 22220 suffiront pour remplacer les quatre navires actuellement en service. Parallèlement un autre brise-glace plus puissant est développé, le LK-110 (le chiffre indiquant la puissance du groupe énergétique en mégawatts). Ce navire sera en mesure de briser une banquise d'au moins 3,5 mètres d'épaisseur. Cela facilitera sensiblement la navigation, la rendant régulière même en hiver.
Outre les brise-glaces à propulsion nucléaire, une série de brise-glaces diesel LK-25 ont été mis en chantier. Ils devront assister les brise-glaces à propulsion nucléaire lors du passage de grands convois et travailler dans les embouchures des fleuves inaccessibles même aux navires du projet 22220. Ces brise-glaces pourront également être utilisés en Mer Blanche et en Mer Baltique où la glace se forme en hiver.
Enfin, à l'intérieur des ports on fera appel aux LK-18 et LK-16. Ces brise-glaces à propulsion diesel seront utilisés pour nettoyer la glace dans des ports depuis la mer Baltique jusqu'à l'océan Pacifique. Le 2 décembre 2011, les contrats de construction de quatre brise-glaces de 25 et de 18 mégawatts et de deux brise-glaces de 16 mégawatts ont été signés entre la Compagnie unifiée de construction navale (OSK) et l'entreprise fédérale publique Rosmorport. Les deux LK-16 seront construits par les chantiers navals de Vyborg et les LK-18 et LK-25 par les chantiers navals de la Baltique à Saint-Pétersbourg.
Des brise-glaces nouveaux sont de plus en plus nécessaires. Le trafic des bâtiments de guerre et civils va s'intensifier notablement ces dix prochaines années dans la Voie maritime du Nord. Au cours de cette période la Russie construira au moins huit nouveaux brise-glaces.

Source : La Voix de la Russie 6/11/2013

Renforcement de la recherche sur l'Antarctique

L'Antarctique et l'Arctique jouent un rôle particulièrement important dans le système climatique terrestre, notamment au niveau des courants circulatoires atmosphériques et océaniques. En raison de leurs conditions environnementales extrêmes, les régions polaires sont également caractérisées par une flore et une faune très spécifiques. Ces organismes sont particulièrement sensibles aux changements climatiques. Ils représentent donc des bio-indicateurs efficaces pour le suivi des-dits changements.
Cependant, les espèces et les phénomènes caractéristiques de ces régions ne sont pas encore compris et décrits de façon détaillée. Une connaissance et une compréhension profondes du rôle de ces régions dans le système Terre ne peuvent être atteintes qu'avec une recherche coordonnée entre toutes les disciplines scientifiques concernées. En effet, la recherche polaire est, à l'instar d'autres domaines spécifiques de recherche, dépendante de moyens logistiques, humains et technologiques importants.
L'Agence allemande de moyens pour la recherche a établi un programme prioritaire, le DFG 1158, pour la recherche en Antarctique. Intitulé "Recherche en Antarctique et études comparatives avec l'Arctique", le programme se veut pluridisciplinaire. Grâce à cet appui, les différents groupes de recherche universitaires concernés, ainsi que l'Institut Alfred Wegener pour la Science Marine et Polaire de Bremerhaven (Brême) et le Centre pour les géosciences et les ressources naturelles de Hanovre (Basse-Saxe) peuvent plus aisément organiser la logistique de leurs campagnes de terrain, l'analyse des données récoltées et la mise en valeur de leurs résultats. Enfin, l'implication des universités et la mise en place du programme DFG 1158 servent d'outil de promotion pour sensibiliser les jeunes universitaires au potentiel de recherche dans les régions polaires et ainsi former les futures générations de chercheurs pour l'Antarctique. La phase actuelle du programme se déroule de 2013 à 2018.

Source : BE Allemagne numéro 636 (21/11/2013)

Réouverture de la station de trappeur à Austfjordneset

La hutte, située à l'intérieur du Wijdeford, appartient au Gouverneur (« Sysselmannen »), qui l'attribuait pour quelques années à des candidats voulant passer au moins une année comme trappeur au Spitzberg. La station fut fermée il y a quelques années en raison des frais élevés d'entretien et d'un statut juridique confus. Mais tout cela n'a pas convaincu et la décision fut contestée.
Aujourd'hui il est prévu que quelqu'un s'y installe à nouveau et il/elle devra, au minimum une année durant, subvenir par la trappe à ses besoins en vivant dans, avec et de cette nature polaire. Les candidats peuvent envoyer leur dossier au Gouverneur avant la fin de l'année. Celui qui veut poser sa candidature devra avoir l'expérience de la chasse, de la nature arctique, des chiens de traîneau et disposer d'une bonne santé ainsi que d'un curriculum vitae irréprochable.

La station de trappeur à Austfjordneset

Voir le dernier article sur cette station en février 2013 :
Source : Spitzbergen.de / Sysselmannen / Novembre 2013

B-31, l'iceberg géant, dérive en Antarctique sous l'?il des satellites

En train de se détacher, l'iceberg B-31 commence une dérive qui va l'entraîner dans l'océan. Les scientifiques en profitent pour le surveiller de près et mesurer sa fonte. Autant que pour prévenir des risques à la circulation maritime. Le glacier de Pine Island, côté ouest du continent antarctique (par 100° de longitude O), continue de faire des siennes. Drainant des masses de glace considérables, à la vitesse actuelle de 4 km par an, c'est un puissant pourvoyeur d'icebergs, et il fait l'objet de nombreuses études. Depuis plusieurs mois, une longue fracture s'est formée sur la partie flottante et a fini par isoler une plaque de glace, baptisée B-31.
Les dernières photographies prises par le satellite Aqua de la NASA conduisent à des dimensions de 35 km par 20, soit 700 km2. « La taille de Singapour », « huit fois Manhattan », dit la presse anglophone. On pourrait ajouter « sept fois Paris » ou « six fois le golfe du Morbihan ». Malgré ces comparaisons spectaculaires, les dimensions ne sont pas exceptionnelles et, selon la NASA, un iceberg de ce genre se forme tous les cinq ou six ans.

L'iceberg B-31 le 13novembre 2013

Source : FururaSciences 15/11/13

La Norvège commande un brise-glace scientifique

La Norvège a passé commande vendredi d'un nouveau brise-glace scientifique qui permettra d'asseoir la présence du pays scandinave dans la région convoitée de l'Arctique. Le nouveau navire baptisé «Prince héritier Haakon» --du nom du prince héritier actuel-- sera construit par le groupe italien Fincantieri et livré dans trois ans au plus tard, a indiqué son futur exploitant, l'Institut Polaire Norvégien, dans un communiqué. Le projet, qui vise à remplacer un navire ancien, le «Lance», a un budget de 1,4 milliard de couronnes (168 millions d'euros).
Pouvant embarquer une cinquantaine de personnes, le «Prince héritier Haakon» contribuera à la collecte «des informations nécessaires aux décisions politiques et à la gestion du Grand Nord», a annoncé le précédent gouvernement norvégien lorsqu'il a pris l'an dernier la décision de principe de construire un nouveau brise-glace. Selon Oslo, ses missions couvriront les questions pétrolières et de pêche ainsi que la surveillance de l'environnement, du climat et des ressources dans cette région convoitée. Selon une étude de l'Institut de géophysique américain (USGS) remontant à 2008, l'Arctique pourrait abriter 13 % des réserves de pétrole et 30 % des réserves de gaz naturel restant à découvrir sur la planète, une manne de plus en plus facile d'accès grâce au recul de la banquise. Face aux enjeux croissants dans la région, plusieurs pays dont la Russie, les États-Unis et la Chine ont récemment commandé de nouveaux brise-glace ou envisagent de le faire.

Le « Kronprins Haakon »

Source : 20Minutes/arctique/novembre 2013

Conférence : « L'Arctique : région de développement et de coopération »

Les 2 et 3 décembre 2013, à Moscou, le Conseil russe pour les affaires internationales conjointement avec l'Institut de l'économie mondiale et des relations internationales de l'Académie russe des sciences et avec le soutien du ministère des Affaires étrangères russe organise une conférence internationale qui sur le thème « L'Arctique : région de développement et de coopération ». La conférence sera organisée dans le cadre du projet à long terme réalisé par le Conseil russe pour les affaires internationales « Feuille de route pour la coopération internationale dans l'Arctique ». Son objectif : soutenir la réalisation de la stratégie d'exploitation de l'Arctique russe et la protection de son environnement unique par le biais de la coopération internationale.
Le principal objectif de la conférence est de former un forum permanent permettant aux membres de la communauté d'experts ainsi qu'aux collaborateurs des ministères et agences concernées de systématiser l'expérience de collaboration internationale dans la région arctique afin d'élaborer des propositions pour le développement efficace de l'Arctique et l'utilisation responsable de ses ressources. La conférence se présente sous la forme d'une réunion plénière et de sections thématiques consacrées aux principaux domaines de collaboration intergouvernementale dans l'Arctique.
La conférence réunit des représentants des ministères et agences concernées, de la communauté scientifique et des entreprises ainsi que des experts de différentes régions du monde intéressés par les questions de la région arctique.

Source : RiaNovosti/décembre 2013
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Traduction et adaptation : Bastien