Première étude de cette ampleur en Arctique : les 209 isomères possibles de la famille des PCB - polychlorobiphényles - traqués dans les strates d'une carotte de glace extraite de l'un des glaciers du Spitzberg, plus grande île de l'archipel du Svalbard.
En mars 2009, à la sortie de l'hiver, une équipe de scientifiques fore le plus haut glacier du Spitzberg, la Lomonosovfonna, qui s'élève à 1 202 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ce champ de glace n'a pas été choisi par hasard. Son altitude le place au-dessus de la couche limite atmosphérique, aussi bien en hiver qu'en été. Une condition nécessaire pour qui souhaite analyser les dépôts atmosphériques de contaminants transportés par des masses d'air sur de longues distances et donc s'affranchir d'éventuelles émissions polluantes locales. Car tel est bien le but de ces chercheurs : reconstituer l'histoire des retombées polluantes de polychlorobiphényles [1], découvrir quels membres de cette grande famille sont les plus abondants et les plus persistants dans ce lieu de hautes latitude et altitude, identifier les sources de cette pollution.
CNRS / Recherches polaires/14/01/2014
Traduction et adaptation : Bastien