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Nouvelles du Svalbard et autres brèves polaires, août 2011

Attaque mortelle d'un ours polaire dans le Tempelfjord au Spitzberg (I)

Le vendredi 5 août, vers 7h30, un ours polaire attaqua un camp de jeunes britanniques dans leurs tentes pendant leur sommeil, tuant un adolescent de 17 ans et blessant 4 autres personnes(29, 27, 17 et 16 ans), avant d'être abattu. C'est le deuxième accident mortel à déplorer depuis 1995 et le 5ème depuis la protection totale de l'ours polaire décrétée en 1973. Depuis ont eu lieu de nombreuses confrontations ; l'été dernier on avait enregistré une attaque contre deux kayakistes norvégiens, qui campaient sur une plage de la Terre du Nord-Est. Les alarmes de la clôture de sécurité ne s'étaient pas déclenchées et l'un des deux fut sérieusement blessé.
Tous ces jeunes anglais faisaient partie d'un groupe de 13 membres de la « British Schools Exploring Society »(BSES), laquelle organise des expéditions au Svalbard depuis 40 ans pour de jeunes étudiants. Selon cette organisation, le groupe a entrepris un projet de recherche scientifique à long terme pour étudier les glaciers et le changement climatique.
L'attaque a eu lieu dans le Tempelfjorden près du glacier Von Postbreen à environ 40 km de Longyearbyen, où le groupe devait séjourner jusqu'au 28 août.
Le campement, installé sur la face Est de Hampusfjellet, avait été entouré d'un fil de protection muni d'un système d'alarme qui n'a pas fonctionné lorsque l'animal y pénétra. Après la première attaque, celui qui partageait la tente de la victime mortellement atteinte, repoussa l'ours en se servant de son fusil comme d'une batte de base-ball ; sérieusement blessé, il tenta de tirer mais l'arme s'est enrayée ; après l'échec d'un tir de fusée éclairante, l'ours se détourna et s'en prit à un troisième adolescent qui prenait la fuite ; un des leaders du groupe put alors recharger son arme et abattre l'ours d'une balle dans la tête. L'équipe de secours arriva 50 minutes plus tard et les blessés furent transportés par hélicoptère à Longyearbyen puis acheminés en avion sanitaire jusqu'à Tromsø.

Les premières investigations indiqueront que l'ours, un mâle de 250 kg, était efflanqué, n'avait pratiquement rien dans l'estomac et était donc probablement affamé. Pour les chercheurs de l'Institut Polaire Norvégien, c'est là sans doute la cause de l'attaque d'un ours, qui normalement se tient éloigné des hommes mais peut occasionnellement s'en rapprocher et les agresser quand il est privé de sa nourriture habituelle du fait de la fonte des glaces. C'est pourquoi des mesures de sécurité importantes doivent être prises lors d'un séjour sous tente :

  • l'installation d'une clôture de protection autour du campement à une distance suffisante.
  • Vérifier l'installation afin d'en garantir son bon fonctionnement.
  • Tenir compte du fait que souvent ces installations ne fonctionnent pas ou que l'ours peut les déjouer.
  • Le mieux est d'avoir un chien de traîneau avec soi, qui donnera l'alerte en cas d'approche d'un ours.
  • Organiser un tour de garde entre les membres du groupe.
  • Ne pas installer le camp à un endroit exposé, comme une île ou un bord de plage.
  • Ne pas laisser de vivres dans la tente.

Le risque d'une rencontre potentiellement dangereuse avec un ours polaire peut être minimisée mais jamais complètement écartée.

L'ours abattu est transporté à Longyearbyen par l'équipe des sauveteurs.

Source: Sysselmannen / Svalbardposten / Icepeople

Attaque mortelle d'un ours polaire (II)

Les fusils à répétition anti-ours, dont 2 Mauser.

L'ours polaire, dont l'attaque, le 5 août dernier, contre un camp de jeunes britanniques dans le Tempelfjord a eu pour conséquence un mort et plusieurs blessés, était un ours âgé, amaigri et qui devait souffrir de très fortes douleurs dentaires ; en effet, sur plusieurs de ses dents abîmées les nerfs étaient en partie à vif. Il est possible que pour cette raison ses capacités de chasseur soient devenues beaucoup plus limitées et qu'il était de ce fait affamé. Il est plausible aussi que la douleur ait rendu l'ours plus agressif mais cela n'est pas confirmé. En revanche, en ce qui concerne le groupe, il est certain que les systèmes de sécurité n'ont pas fonctionné : les alarmes de la clôture ne se sont pas déclenchées, de même que le pistolet d'alarme et le fusil n'ont pas rempli leur fonction. Jusqu'à maintenant les raisons restent encore inconnues et on attend les résultats de l'enquête.
La clôture de sécurité est un sujet dont on discute depuis déjà longtemps, notamment en ce qui concerne sa disponibilité et sa fiabilité. Le système le plus sûr est de fabrication militaire et peut être loué à Longyearbyen, toutefois les stocks sont vite épuisés et un nouvel approvisionnement de matériel militaire n'a pu jusqu'à présent être trouvé, bien que le gouverneur s'y soit engagé.
On peut se demander pourquoi le fusil à répétition de type Mauser n'a pas fonctionné. Les leaders du groupe ont essayé à quatre reprises de tirer sur l'ours mais aucun coup n'est parti. Cela est du peut-être à une mauvaise utilisation de l'arme. Le bouton du cran de sûreté a une position intermédiaire entre « armé » et « non-armé », où l'on peut recharger mais non tirer. Cela sert à décharger et recharger en toute sécurité et permettrait d'attribuer le non-déclenchement des coups dans un moment de panique à un problème du aux munitions ou à l'arme elle-même. Dire que c'est ce qui s'est passé dans ce cas précis serait assurément de la pure spéculation.
C'est seulement quand l'un des leaders du groupe, déjà blessé, ramassa une des cartouches qui se trouvaient par terre et rechargea, qu'il put abattre l'ours d'une balle dans la tête, et ainsi éviter d'autres dégâts.
En attendant, le ministre norvégien de l'environnement envisage de modifier la loi sur la protection de l'environnement au Svalbard, afin d'augmenter les mesures de protection en cas d'attaque d'ours polaire contre des groupes voyageant en dehors des agglomérations au Svalbard.
Cette attaque dramatique a soulevé une foule de questions concernant, entre autres, la conscience, la formation et la disponibilité d'un matériel de protection approprié. Les médias britanniques ont accordé une attention très vive à cette affaire et beaucoup de parents éprouvent une inquiétude grandissante en ce qui concerne le niveau d'expérience des guides. Patrick Flinders, l'un des blessés âgé de 16 ans, déclarait au journal « Sunday Mirror » que les deux leaders avaient admis n'avoir jamais vu un ours polaire auparavant et qu'un seul avait séjourné dans la région il y a dix ans. Le père de l'adolescent envisage d'intenter un procès à la société organisatrice, la BSES (British Schools Exploring Society).

Source: Sysselmannen / Icepeople



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