Introduction au Svalbard ou Spitzberg
    
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Énergie géothermique au Spitzberg ?

Les nouvelles du Svalbard, Janvier 2014

Quelles sources d'énergie utiliseront les générations futures pour s'approvisionner en chaleur et en courant, c'est la question qui se pose à Longyearbyen comme n'importe où dans le monde. Il est cependant clair qu'il faut faire quelque chose, car la centrale au charbon qui s'y trouve a entre-temps beaucoup vieilli. Le fait que les émissions de CO² par habitant soient, à Longyearbyen, bien supérieures à ce que l'on voit dans la plupart des autres pays, n'a pas l'air d'inquiéter la plupart des gens outre mesure. La centrale à elle seule produit 65000 tonnes de CO² par an, pour environ 2000 habitants. Le projet consistant à stocker le CO² à long terme dans le sous-sol, est plus soutenu par les scientifiques et les politiques que par les efforts locaux pour lutter contre le réchauffement climatique.
Or, la Store Norske, société qui exploite les mines de charbon du Spitzberg, vient justement d'attirer l'attention sur le fait que la géothermie pourrait être une source énergétique utilisable. Le Spitzberg est certes dans la zone du permafrost, mais à de plus grandes profondeurs, sous le sous-sol gelé, les températures grimpent plus vite qu'en Norvège. La raison est la distance plus réduite jusqu'à la dorsale médio-atlantique qui court entre le Spitzberg et le Groenland.
Les sources d'eau chaude dans la région du Bockfjord sont connues, même si elles ne sont pas aussi impressionnantes qu'en Islande. D'autre part, dans le cas d'une éventuelle exploitation, la zone en question est beaucoup trop éloignée de Longyearbyen et sous la protection d'un Parc National. Malgré cela, le géologue Malte Jochmann de la Store Norske, considère qu'il est possible, à l'aide de forages profonds près de Longyearbyen, de tomber sur des réserves géothermiques suffisantes pour alimenter la ville en chaleur et éventuellement en électricité. Dans le cas particulier où, à une profondeur assez importante, on rencontrerait des couches de carbonates avec des grottes karstiques, alors l'utilisation potentielle géothermique est possible, sans commune mesure avec l'Islande toutefois. Mais, après tout, il ne s'agit pas de faire fondre de l'aluminium, mais de fournir de l'énergie à une agglomération de 2000 habitants.
En premier lieu, il faudrait prouver la présence de roches adéquates et d'un réservoir géothermique dans la région de Longyearbyen. Il restera ensuite un long chemin jusqu'à une éventuelle exploitation, en tenant compte des points de vue scientifique, économique et politique.

Sources d'eau chaude dans le Bockfjord

Spitzbergen.de / janvier 2014

Traduction et adaptation : Bastien